Le 23/11/2015
Cette liste de « pourquoi » n’est pas exhaustive, vous pouvez la compléter…
Pourquoi avoir décidé, dans le courant de l’été, de ne pas honorer la signature de la France et avoir choisi de ne pas livrer à Moscou les Mistral promis, quitte à verser des indemnités pour la rupture de cet engagement ?
Quelques mois plus tard, identifiant enfin nos véritables ennemis, notre commandant en chef est amené à coopérer militairement avec la marine et l’aviation russes.
Où étaient nos intérêts, où est la logique ?
Pourquoi avoir nié la présence, sur notre territoire, d’un ennemi de l’intérieur organisé et hyper-violent alors que de multiples signaux avant-coureurs, qui s’appelaient Mohammed Merah, Mehdi Nemmouche, les frères Kouachi, Amedy Coulibaly, Yassin Salhi (entre autres) avaient commencé leur œuvre de mort ?
Le consensus est-il maintenant possible si l’on évoque une « cinquième colonne » dans notre Hexagone ?
Toujours au chapitre du vocabulaire qui dérange, pourquoi est-il si difficile de désigner clairement l’adversaire ?
« Daech » signifie « État islamique ».
Appelons les choses par leur nom.
Le philosophe Marcel Gauchet vient de déclarer au magazine L’Express : « Il faudrait commencer par nommer l’ennemi. […] Prononcer le mot islam écorche la bouche de notre président de la République […] Nous sommes incapables de penser les gens qui nous en veulent, de penser ce qu’ils veulent. La guerre impose de regarder en face des réalités pénibles, voire atroces. »
Pourquoi ne pas avoir pris dès le mois de janvier, après les massacres de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et l’assassinat de la jeune policière de Montrouge, les mesures mises en œuvre depuis la proclamation de l’état d’urgence ?
Les attaques avortées contre une église d’Arcueil, contre le Thalys ou contre des bases militaires indiquaient clairement, tout au long de cette année 2015, que la menace ne faisait que s’amplifier.
Pourquoi avoir, pendant si longtemps, laissé pourrir la situation dans nos cités, abandonnant les plus vulnérables, quelles que soient leurs race et religion, à la loi des caïds ?
Pourquoi avoir donné aux forces de l’ordre des consignes d’attentisme, de prudence, de modération et avoir cherché, avant tout, à éviter la confrontation avec les « jeunes » alors que trafics de drogue et de kalachnikov prospéraient au vu et au su de tous ? Lydia Guirous, porte-parole des « Républicains », vient de déclarer au Figaro que « des Molenbeek, il y en a partout en France ».
Or, un Molenbeek, ça se remarque et ça ne se fait pas en quinze jours !
Pourquoi y a-t-il encore des gens en France pour battre leur coulpe, se confondre en excuses, dire qu’à l’origine de toutes ces horreurs, on trouve nos propres erreurs.
L’islamisme frappe partout, et au Moyen-Orient ou en Afrique encore plus qu’en France !
Et, incidemment, la ville de Grenoble va-t-elle définitivement renoncer à la surveillance vidéo de ses rues ?
Pourquoi avoir aboli les frontières ?
Les frontières marquent les limites d’un pays, certes, mais elles sont là d’abord et aussi pour protéger et non pour diviser.
On sait avec quelle facilité le sinistre Abaaoud a multiplié les allers et retours entre la France ou la Belgique et la Syrie ; on sait aussi, en l’état actuel de l’enquête, que deux des kamikazes du Stade de France ont pénétré en Europe, via la Grèce, en se faufilant dans le flux des migrants.
Et maintenant, on fait quoi ?
Pourquoi repousser une nouvelle fois aux calendes grecques la résorption des déficits publics de la France ?
Le virage sécuritaire imposé par ces circonstances tragiques a bon dos ; ça sent le prétexte !
Le souci légitime et tardif de protection des populations ne dispense pas du sérieux budgétaire.
Après tout, le recrutement de quelques milliers de policiers, gendarmes, douaniers supplémentaires ne coûtera pas plus cher que le versement des pénalités pour les Mistral ou que certains cadeaux fiscaux électoralistes qui seront faits d’ici le printemps 2017.
Cette liste de « pourquoi » n’est pas exhaustive, vous pouvez la compléter…
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