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mercredi 18 novembre 2015

Ce que l’on doit à Nicolas Sarkozy

                                                    
 
Le 18/11/2015
Ce n’est ni à Nicolas Sarkozy ni à Francois Fillon, son éternel Premier ministre à la mine de chien battu, que je confierais demain mission de faire la guerre aux terroristes et d’anéantir Daecch…
   
Sitôt connue la nature terroriste de ces fusillades et bien avant la revendication de ces attentats par l’État islamique, radios et télés ont ouvert leurs portes aux je-sais-tout et y a qu’à-faut qu’on, civils et militaires spécialistes de tout poil concentrés dans la capitale : criminologues, psychologues, politologues, historiens du terrorisme, spécialistes du monde arabe, d’Al-Qaïda, de Daech, de Boko Haram, des spécialistes de l’armement des armées… j’en passe et des meilleures, façon de parler, bien évidemment, vu qu’en matière de compétence, il y aurait beaucoup à dire sur ces professionnels de la guerre du micro, costumés, cravatés, décorés.

 Une exception, toutefois, à cette diarrhée de « spécialistes » : la présence sur deux ou trois plateaux de Marc Trévidic, juge d’instruction affecté au pôle antiterroriste pendant une dizaine d’années. Celui-là, un des rares à vraiment connaître la musique, sait de quoi il parle.
Trévidic connaît parfaitement le monde du terrorisme, ses réseaux, les pays arabes qui le financent en douce et surtout nos failles : manque de moyens, responsabilité des politiques…
 Voilà pourquoi il n’a pas eu, hélas, l’occasion de s’exprimer longuement, les journalistes préférant passer des heures sur l’émotion plutôt que de savoir qui, de nos « amis et alliés »qataris et autres Saoudiens, finance depuis des lustres les terroristes version salafiste impliqués dans ces attentats sur fond de guerre fratricide entre sunnites et chiites.

Et puis, entre deux bougies et les larmes, ont déferlé… les politiques.
 Je n’en retiendrai qu’un (Nicolas Sarkozy), parce qu’il y a peu, il était aux affaires. En d’autres temps, il m’aurait fait rire lors de sa prestation en sa qualité de président des Républicains.
Il s’y croyait, il s’y voyait déjà «Vive la République, vive la France » en président de la République de remplacement d’un fauteuil bancal voire vacant, devant une France meurtrie, en déroute, qu’il fallait au plus vite libérer de la déferlante terroriste.
Et puis, le lendemain, quelque temps après son passage à l’Élysée, il a été invité au 20 heures de TF1, venu faire le barbeau et nous expliquer ce qu’il faudrait faire, ce que l’autre aurait dû, aurait pu faire pour éviter ça, face à une grande blonde de présentatrice qui, faute de tout comprendre, opinait l’air béat devant l’ex-Président, lequel voulait refiler des bracelets aux milliers de fiches S qui bricolent dans les quartiers.

Sauf qu’on lui doit, au président Sarkozy, la suppression de la DST et des RG, regroupés au sein de la DCRI, nouveau service de police voué au renseignement qui a longtemps pataugé et pédalé dans le vide avant de trouver une méthode que certains anciens de la DST et des RG jugeaient hier douteuse et aujourd’hui très relative.

Sauf qu’on lui doit aussi, au président Sarkozy, la baisse des effectifs dans l’armée, la police, la gendarmerie et des moyens financiers qui vont avec alors que, dans le même temps, son ministre de l’Intérieur de l’époque, Claude Guéant, tapait sans vergogne en compagnie de quelques comparses dans la caisse…

Sauf que du temps du président Sarkozy, barbus, rappeurs, imams radicaux ne parlant qu’arabe fraîchement débarqués du Qatar ou d’Arabie saoudite, qui véhiculent messages de haine et de guerre sainte dans les quartiers et mosquées en France et dans certains territoires ou départements d’outre-mer, n’ont été que très rarement inquiétés et que Sarkozy n’a rien fait, ni plus ni moins que les autres, pour les expulser, les châtier, les déchoir de leur nationalité, les placer en résidence surveillée…

Sauf que l’on doit aussi au président Sarkozy d’avoir fait éliminer Kadhafi pour d’obscures raisons plus personnelles que géopolitiques d’ailleurs, façon comme une autre de déstabiliser plus encore le Moyen-Orient, en particulier la Libye, pays dévasté et ruiné, après avoir fait le mariolle en compagnie de BHL.

En conclusion, ce n’est ni à Nicolas Sarkozy ni à Francois Fillon, son éternel Premier ministre à la mine de chien battu, que je confierais demain mission de faire la guerre aux terroristes et d’anéantir Daecch…

1 commentaire:

  1. Merci !...Mais concernant Mr. Sarkosy , vous avez oublié de mentionner sa plus grande infamie : Le VOL de notre dernier référendum , transformé sans vergogne en "Traité de Lisbonne" pour le plus grand dommage fait à notre Nation et dans le plus grand mépris du peuple de France ...

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