Le 15/07/2015
« Vous en connaîtrez, je l’espère, des présidents aussi audacieux que moi. »
Certes, il faut une certaine audace pour être aussi gonflé, reconnaissons-le.
Toute honte bue, François Hollande ne s’est pas remis une seule fois en question, lors de ses diverses sorties médiatiques du 14 Juillet, multipliant les déclarations mensongères et, parfois, à la limite de la provocation.
On ne pourra pas lui retirer le mérite de la cohérence, il maintient son funeste cap politique : insécurité, récession, immigration-invasion, politique étrangère au doigt mouillé, déni de démocratie.
« À chaque fois qu’il a fallu faire des choix, même si ça pouvait contrarier nos opinions publiques, nous avons fait le choix de l’Europe. »
En somme, François Hollande nous dit que le Léviathan UESA sera toujours privilégié, nonobstant les saines oppositions populaires.
La démocratie directe, référendaire, n’existe donc pas dans la zone euro.
En Grèce comme en France. Le président s’inscrit donc dans la lignée de son prédécesseur, Nicolas Sarkzoy, qui a ratifié par la voie parlementaire le traité de Lisbonne, auparavant rejeté par référendum en 2005.
Ce dernier a d’ailleurs récemment expliqué qu’il a refusé de refaire voter les Français sur ce point, car c’était une question « qui en comprenait des centaines ».
Admettons, cependant, que François Hollande est moins hypocrite, il assume pleinement de passer outre les Français.
Un mot d’ordre ?
Union européenne über Alles.
Comment a-t-il osé paraphraser le général de Gaulle, en indiquant qu’il avait une « certaine idée de la France ».
Une idée qui fait de la France un pays soumis, une France idéologiquement sociétaliste, et, par voie de conséquence, opposée à la France charnelle ?
Très certainement.
Nos dirigeants ne nous pensent pas suffisamment éclairés pour décider par nous-mêmes de ce qui est bon pour la France.
Il faut dire qu’eux-mêmes n’ont pas beaucoup plus de pouvoir que nous, s’en remettant la plupart du temps aux injonctions de la Commission européenne, du monde de la finance, et de Washington.
Pour François Hollande, l’essentiel était de sauver la monnaie totem euro.
Selon lui, l’euro est une « garantie ».
Garantie de chômage, de croissance au point mort ?
Ou garantie de bénéfices pour les investisseurs lobbyistes qui rôdent dans les coursives élyséennes ?
De la même manière, vous ne serez pas invités, non plus, à voter pour les accords TAFTA.
Et mieux : vous ne serez pas tenus au courant de l’avancée des négociations.
Au milieu de ce florilège, François Hollande a aussi indiqué que « la France construit son identité ».
Traduction ?
Préparez-vous à voir affluer des centaines de milliers de clandestins supplémentaires, et adaptez-vous.
Il n’a pas pris en compte le message sur l’immigration, perçue à juste titre comme une invasion par une majorité, de plus en plus importante, de Français.
Après ça, il pouvait bien en appeler à l’« âme de la France », plus personne n’y croyait.
Autre bourde incroyable : François Hollande, commentant l’accord relatif au nucléaire civil iranien, durant son entretien avec Claire Chazal et David Pujadas, a tenu ces propos : « Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, d’autres pays, comme Israël, auraient voulu y accéder. »
Officiellement, Israël a un programme de nucléaire civil.
Pourtant, le pays détient l’arme atomique depuis cinquante ans, c’est un secret de polichinelle.
Ehud Olmert, alors Premier ministre israélien, l’a lui-même avoué en 2006 au détour d’un entretien en Allemagne.
Qu’a voulu dire exactement François Hollande ?
Que la géopolitique n’était pas son fort ?
Nous le savions déjà.
En effet, il n’y avait strictement aucun intérêt à aborder ce sujet.
S’il avait de l’audace, il aurait plutôt essayé d’entraîner un rapprochement entre Israël et l’Iran, tous deux opposés à la menace mortelle que fait peser l’État islamique sur la région.
Le monde est si complexe qu’il est strictement impossible de contenter tous les intérêts en jeu.
Les grands dirigeants le savent, c’est pour cela qu’ils se placent toujours du côté du vrai, car c’est là que se trouve le juste.
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