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mardi 21 juillet 2015

Droit du sol, un sujet résolument tabou ?

                                                    


Le 21/07/2015

Pourquoi ne pas enfin donner la parole au peuple de France et lui demander qui sont véritablement ses compatriotes ?


Un projet de loi relatif aux droits des étrangers entre en discussion à l’Assemblée.
Sous le signe de la canicule, les débats devraient être très chauds, tant le sujet est sensible, même – et probablement surtout – pour des Français incomplètement avertis des enjeux véritables.
L’Élysée présentait ce projet en 2014 en l’éclairant d’une pompeuse et solennelle déclaration : « L’immigration peut être une opportunité pour la France, si elle est maîtrisée, si l’accueil des talents est encouragé et si l’intégration est favorisée. »
 Le citoyen chagrin, baigné dans les incohérences et tartuferies du moment, fait immédiatement une lecture en négatif, relevant qu’à ce jour les immigrants de masse ne semblent guère une chance pour notre pays, que leur invasion est tout sauf maîtrisée, que l’accueil est bien encouragé, mais pas prioritairement pour des talents.
Quant à favoriser l’intégration, c’est de facto reconnaître qu’on est loin du compte !
 Sauf si l’on considère que la société s’est enrichie de très avisés adhérents de la CAF en même temps que de talentueux et de plus en plus nombreux pyromanes et joueurs de gâchette.


Plutôt que surajouter des textes à des règles en prétendant attirer des étrangers qualifiés et ne plus oublier les légitimes demandeurs d’asile dans la foule des sans-papiers, ne serait-il pas opportun et légitime de reconsidérer enfin les droits fondamentaux gérant la nationalité dans le contexte présent qui nous éloigne fort des diverses étapes historiques et environnements sociaux ayant consacré le droit du sol ?
 Ce serait le préalable clairement notifié à toutes les autorisations de séjour, d’étude, de travail et de regroupement familial.
 Le « changement c’est maintenant » mériterait à coup sûr et grandement de son auteur si un débat s’engageait pour nous libérer de ce tabou, véritable cheval de Troie de notre communauté, otage fragile et vulnérable de sa tradition compassionnelle dévoyée.
 Et puisqu’il s’agit d’un fondement de la stabilité et la sérénité de la société – j’oublie « identité », qui fait surgir des crocs hystériques -, pourquoi ne pas enfin donner la parole au peuple de France et lui demander qui sont véritablement ses compatriotes ?
Trop dangereux, dérive populiste, engagement irresponsable entraînant un désordre encore plus grand ?


 Quel homme d’État aura le courage de tourner la clé du référendum, ce trésor démocratique dont on parle si bien pour les autres et si peu chez nous ?


Mayotte est devenue française par la seule volonté des peuples locaux.


 Les Français hexagonaux furent privés de toute voix sur un sujet pourtant essentiel touchant à la nation.


 La Nouvelle-Calédonie sera bientôt consultée pour décider de son avenir, mais le peuple de métropole n’aura pas davantage son mot et son sentiment à dire !


Alors, « Les Républicains », si vous prétendez à votre sceau, réveillez-vous !

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