04/06/2015 à 10h24 Mis à jour le
Une filière d'organisation de mariages blancs démantelée à Dijon. (Photo d'illustration) - AFP
Contre quelques centaines d'euros, des jeunes femmes "fragiles" acceptaient d'épouser des Algériens en quête d'un titre de séjour, lesquels devaient quant à eux verser 10.000 euros en liquide. Quatorze mariages blancs ont ainsi été organisés dans la région de Dijon entre 2013 et 2014.
Un couple de trentenaires a été mis en examen et l'homme écroué, mercredi soir, dans le cadre du démantèlement d'une filière de mariages blancs à Dijon.
Le juteux stratagème a permis au couple de s'enrichir en facturant au prix fort ces faux mariages à 14 Algériens, pour qu'ils obtiennent des titres de séjour, a-t-on appris jeudi de source policière.
Le couple, considéré comme organisateur de la filière, avait été interpellé mardi ainsi que deux femmes et un homme, soupçonnés d'avoir joué les intermédiaires.
Ceux-ci ont été laissés libres à l'issue de leur garde à vue, ce qui n'exclut pas des poursuites ultérieures.
En contrepartie, elles touchaient "quelques centaines d'euros", selon la source policière.
Les futurs mariés, des Algériens en quête d'un titre de séjour et vivant en région parisienne, payaient de leur côté "un prix moyen de 10.000 euros" en liquide pour l'organisation de l'union.
Une fois le mariage célébré, le marié repartait en Ile-de-France.
L'une des intermédiaires se chargeait ensuite de fournir de faux papiers de type fausses factures pour justifier la communauté de vie des époux, afin d'appuyer la demande de titre de séjour du jeune marié.
Quatorze mariages ont ainsi été organisés dans la région de Dijon entre 2013 et 2014.
Lors de leur garde à vue, les trentenaires, sans profession, "ont globalement reconnu avoir organisé" ces mariages, selon la même source.
Présenté mercredi soir devant le juge d'instruction, le couple a été mis en examen pour avoir fait contracter "en bande organisée" des unions "aux seules fins d'obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour".
L'homme a été écroué, tandis que sa compagne a été placée sous contrôle judiciaire.
Ils encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende.
D'autre part, les mariages contractés pourraient être annulés.
Par la rédaction avec AFP
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Ceux-ci ont été laissés libres à l'issue de leur garde à vue, ce qui n'exclut pas des poursuites ultérieures.
Des Algériens en quête de titre de séjour
Des jeunes femmes "fragiles, en rupture familiale, précaires" étaient repérées dans la région dijonnaise pour devenir les futures mariées potentielles.En contrepartie, elles touchaient "quelques centaines d'euros", selon la source policière.
Les futurs mariés, des Algériens en quête d'un titre de séjour et vivant en région parisienne, payaient de leur côté "un prix moyen de 10.000 euros" en liquide pour l'organisation de l'union.
Une fois le mariage célébré, le marié repartait en Ile-de-France.
L'une des intermédiaires se chargeait ensuite de fournir de faux papiers de type fausses factures pour justifier la communauté de vie des époux, afin d'appuyer la demande de titre de séjour du jeune marié.
Quatorze mariages ont ainsi été organisés dans la région de Dijon entre 2013 et 2014.
Pressions sur les jeunes mariées
La brigade mobile de recherche de Dijon avait ouvert une enquête à la suite du signalement de deux jeunes mariées, qui ont dit avoir subi des pressions du couple organisateur.Lors de leur garde à vue, les trentenaires, sans profession, "ont globalement reconnu avoir organisé" ces mariages, selon la même source.
Présenté mercredi soir devant le juge d'instruction, le couple a été mis en examen pour avoir fait contracter "en bande organisée" des unions "aux seules fins d'obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour".
L'homme a été écroué, tandis que sa compagne a été placée sous contrôle judiciaire.
Ils encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende.
D'autre part, les mariages contractés pourraient être annulés.
Par la rédaction avec AFP
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