PAR MAXIME MASCOLI
Trafic de drogue dans les cages d’escalier, portes cassées, voitures fracturées dans les garages… à moins de quatre cents mètres de la mairie, les locataires d’une résidence Vilogia de la rue Nain vivent un véritable enfer. Témoignage d’une locataire qui se sent abandonnée par le bailleur social.
Squats, trafic de drogue, portes cassées, vols, voici le quotidien des habitants de la résidence Notre-Dame à Roubaix, distante d’à peine 400 mètres de la Grand-place.
Le bailleur Vilogia tarde à réagir, ce qui désespère les habitants.
Et notamment Claudine Ansel, qui vit depuis plusieurs années dans la résidence et a vu la situation se dégrader petit à petit.
« Ma voiture a déjà été fracturée cinq fois dans le garage. Depuis, je ne la mets plus », soupire cette mère de famille qui a envoyé en début d’année une pétition signée par des dizaines de locataires à Vilogia, sans réponse pour le moment.
En découvrant les sous-sols, on comprend pourquoi.
L’odeur de cannabis assaille les narines dès les premières marches vers le sous-sol.
« Il y a des squats et du deal ici. L’été, c’est horrible. »
Ce matin-là, il n’y avait personne mais « à partir de 17h, il y a plein de jeunes qui ne sont pas de la résidence qui viennent et c’est le souk ! »
Très chères portes
C’est un peu le tonneau des Danaïdes, cet ensemble d’immeubles.« Dès qu’une porte est réparée, elle est aussitôt cassée », soupire Claudine Ansel en montrant les serrures brisées.
Ce qui a un coût pour les résidents.
« En plus de nos 200 € de charges, on se fait facturer tout ce qui a été cassé. »
Et l’ardoise monte vite pour les locataires qui n’en peuvent plus d’attendre une réaction de leur bailleur Vilogia pour remettre de l’ordre dans la résidence.
Contacté, le bailleur ne cherche pas à cacher les nombreux problèmes de Notre-Dame.
« Nos agents connaissent très bien. Ils s’y déplacent très souvent pour des réparations ou du nettoyage », glisse-t-on à la direction régionale.
Et d’expliquer la lenteur de la réponse aux problèmes de sécurité par « la complexité du site, très grand, avec de nombreuses coursives et des caches. En plus, c’est une copropriété avec le bailleur social 3F », ce qui n’arrangerait pas la coordination pour mener des actions.
Mais Vilogia l’assure, « on travaille avec la police et nous prévoyons des actions coup de poing », sans plus de précisions. En attendant, Claudine Ansel paye toujours une place dans le garage pour rien.
Dans cet immeuble, les locataires obligés de tout nettoyer eux-mêmes
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