Marc-Philippe Daubresse, député UMP du Nord, va déposer une proposition de loi, en réaction à l'affaire de la maison de Maryvonne squattée à Rennes. | Photo : Ouest-France.
L'UMP s'empare de l'affaire de la maison de Maryvonne, occupée par des squatteurs à Rennes. En proposant de revoir une loi qu'elle a pourtant écrite et votée en 2007.
Nouveau rebondissement dans l'affaire Maryvonne, du nom de cette octogénaire dont la maison de Rennes, rue de Châtillon, est occupée illégalement par des squatteurs depuis dix-huit mois.
Ce mardi, l'UMP a publié un communiqué, donnant un tour un peu plus politique à cette rocambolesque histoire.
Signé par Marc-Philippe Daubresse, délégué général chargé du logement, il est titré « Notre pays marche sur la tête ! »
« Corriger cette injustice »
Le parti présidé par Nicolas Sarkozy rappelle que « la vieille dame s'est vue empêchée de retrouver son bien puisque la loi précise que pour un propriétaire qui n'a pas entrepris de démarches dans les 48 heures, les occupants peuvent invoquer la loi sur le domicile ».
Marc-Philippe Daubresse, qui est député du Nord, annonce qu'il déposera « prochainement à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à corriger cette injustice évidente et inacceptable ».
Lire aussi. Squatteurs à Rennes : ce que dit la loi
Lancée par Chirac, portée par Villepin et Borloo, défendue par Sarkozy
Il oublie simplement de préciser que la loi qui « protège » les squatteurs a été votée en mars 2007, sous le gouvernement De Villepin.Le 31 décembre 2006, dans ses derniers vœux aux Français comme président de la République, Jacques Chirac, s'était déclaré favorable à « un droit au logement opposable » et avait « demandé au gouvernement d'avancer » rapidement.
Augustin Legrand, fondateur de l'association des Enfants de Don Quichotte, en 2007, le long du canal Saint-Martin. | Photo : AFP.
La loi, portée par le ministre de la Cohésion sociale et du Logement, Jean-Louis Borloo, et défendue par Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidentielle, avait été votée à l'Assemblée par les groupes UMP et UDF, socialistes et communistes ayant choisi de s'abstenir.
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