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dimanche 1 février 2015

Roucas abattu par des terroristes intellectuels. Mais où est donc Charlie?


 

Le 01/02/2015

 
Le comique devait donner un spectacle en mars prochain à Saint-Pierre-des-Corps. Madame Marie-France Beaufils, maire communiste de la ville, l’a froidement déprogrammé, le poing serré, en chantant l’Internationale.
 
Je ne comprends pas.
Où est Charlie ?
Charlie est introuvable.
Jean Roucas a été fusillé par des terroristes, et Charlie reste muet. Je m’interroge : qu’avait donc l’exhilarant Cabu que n’avait pas le cocasse Roucas ?
 Cabu avait son beauf, Roucas avait sa « Pencassine », marionnette de Le Pen l’ancien grimé en Bécassine. Tous les deux n’ont-ils pas comiquement lutté contre la Bête immonde ?
Que fait Charlie en cette heure sombre ?
Mais je vois mon lecteur choqué, abattu, horrifié : Jean Roucas, notre Jean Roucas national, victime lui-aussi de la Terreur nouvelle ?
Un autre amuseur crucifié ?
 Un gentil parmi les gentils, décapité par l’Intolérance ?
 Oui, et personne n’est là pour suggérer sa panthéonisation.
 Personne ne lui dresse un théâtre de marionnettes à l’endroit du crime.
Point de slogan : « Nous sommes tous des Cocoboys » ou « The Bébêt’show must go on ». Roucas est oublié.
Le comique devait donner un spectacle en mars prochain à Saint-Pierre-des-Corps. Madame Marie-France Beaufils, maire communiste de la ville, l’a froidement déprogrammé, le poing serré, en chantant l’Internationale.
Et déprogrammer un artiste, surtout quelque peu tombé en désuétude (Bedos n’a-t-il pas déclaré qu’il le croyait mort ?), c’est l’étouffer.
C’est l’assassiner.
En 2013, déjà, celui qu’on avait transformé en sa propre caricature – Roucasquapointe – avait annulé son spectacle à Gardanne, lâché par son producteur et ses comédiens.
Il vivait depuis sous haute surveillance de la Police intellectuelle.
Le crime de Jean Roucas ?
Avoir fait usage de sa liberté fondamentale de citoyen.

Il résumait ainsi sa disgrâce :
 « Je suis allé afficher mes sympathies pour le FN et mon soutien à Marine Le Pen car je croyais naïvement que nous étions dans un pays libre.
 Grave erreur.
 Depuis, on me raille dans les médias, on me censure.
Pourquoi les idées que nous défendons leur font si peur ?
 Pourquoi la liberté d’expression leur est-elle à ce point odieuse ? »
Ces mots auraient dû nous alarmer.

Le crime de Jean Roucas, en effet, c’était d’avoir participé à l’Université d’été du Front national et d’y avoir dit son intention de voter pour une candidate parfaitement légitime, sauf preuve du contraire, qui porte le nom de Le Pen.

Il est mort pour avoir exprimé une opinion.

Tout simplement.

C’est presque aussi bébête que de mourir pour un dessin, et dans le « pays des droits de l’homme », c’est tout aussi révoltant ; mais où est donc Charlie ?

 Les rues sont cruellement vides.
Allons, j’irai seul, dimanche, sur le Boulevard Voltaire, et je marcherai gravement sous mon fanion : « Je suis Marine, je suis un beauf, je suis un électeur du Front national ».

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