Le 07/02/2015
Après les attentats de janvier, le président Bonne Blague s’est retrouvé soudain à 40 %, score pour lui inespéré.
Après les attentats de janvier, le président Bonne Blague, qui depuis deux ans et demi ne parvenait pas à décoller dans les sondages, s’est retrouvé soudain à 40 %, score pour lui inespéré.
Tellement qu’il n’en est toujours pas revenu !
Rien d’étonnant à ce que le Président regonflé comme une bouée de sauvetage veuille désormais enrober le moindre de ses faits et gestes dans le fameux esprit du 11 janvier, jour béni où des millions de gogos se mirent à marcher, croyant pour la plupart se mobiliser contre le terrorisme et pour la liberté d’expression, en fait tous manipulés et récupérés par ceux là mêmes qui depuis vingt ans ont créé les conditions pour qu’on en soit là, et qui aujourd’hui se targuent d’avoir été portés et légitimés par la France entière pour continuer une politique qui produira encore plus de terrorisme et encore moins de liberté d’expression !
Bravo, les Charlie !
J’avais, hélas, remarqué depuis longtemps au fil des élections combien les Français, dans leur grande majorité, adorent qu’on les prenne pour des c…, mais cette fois, vraiment, ils ont dépassé toutes les espérances les plus désespérées !
Alors, du matin au soir, et du soir au matin, le Président donne dans le spiritisme, les mains sur son guéridon, il répète dans la pénombre « Esprit du 11 janvier, es-tu là ? »
pendant que le Premier ministre Valls, l’oeil noir, le menton dressé, les oreilles ouvertes, appelle les valeurs d’une République fantôme !
Ah ! s’il pouvait continuer de rêver ainsi, jusqu’en 2017, le Président !
La France entière défilant régulièrement, derrière lui, avec des badges « “Je suis l’esprit du 11 janvier ! », la France réunie pour ses séances de spiritisme, tous les Francais scandant à l’unisson « Esprit du 11 janvier, es-tu là ?
Réponds-moi, c’est moi, c’est Charlie ! »
Mais après le rêve vient la réalité, et les meilleures choses ont hélas une fin.
Et déjà notre Président de tous les Français – naïveté ou tartufferie ? – de déplorer que dans le Doubs, l’esprit du 11 janvier et de l’unité nationale ne se répète pas en faveur du candidat de son Parti socialiste, victime du ni-ni, et ce, malgré les efforts d’un nouveau concepteur politique, le Juppé-S, sorte de mutant ayant réalisé la fusion entre la droite/fric et la gauche/bête.
Pour barrer la route au démon du Front national, que l’amour de la liberté d’expression de notre Président (liberté consistant à exprimer ce qu’il pense, lui ) met hors du champ de la liberté d’expression et de représentation, notre Président spirite en appelle inlassablement au retour de l’esprit du 11 janvier.
Mais l’esprit tarde à revenir et, accroché à son guéridon, le Président n’aperçoit plus, dans les limbes de son palais désenchanté, qu’une ombre évanescente, qui s’agite et qui pleure : celle du fantôme de la Cité Démocratie.
Tellement qu’il n’en est toujours pas revenu !
Rien d’étonnant à ce que le Président regonflé comme une bouée de sauvetage veuille désormais enrober le moindre de ses faits et gestes dans le fameux esprit du 11 janvier, jour béni où des millions de gogos se mirent à marcher, croyant pour la plupart se mobiliser contre le terrorisme et pour la liberté d’expression, en fait tous manipulés et récupérés par ceux là mêmes qui depuis vingt ans ont créé les conditions pour qu’on en soit là, et qui aujourd’hui se targuent d’avoir été portés et légitimés par la France entière pour continuer une politique qui produira encore plus de terrorisme et encore moins de liberté d’expression !
Bravo, les Charlie !
J’avais, hélas, remarqué depuis longtemps au fil des élections combien les Français, dans leur grande majorité, adorent qu’on les prenne pour des c…, mais cette fois, vraiment, ils ont dépassé toutes les espérances les plus désespérées !
Alors, du matin au soir, et du soir au matin, le Président donne dans le spiritisme, les mains sur son guéridon, il répète dans la pénombre « Esprit du 11 janvier, es-tu là ? »
pendant que le Premier ministre Valls, l’oeil noir, le menton dressé, les oreilles ouvertes, appelle les valeurs d’une République fantôme !
Ah ! s’il pouvait continuer de rêver ainsi, jusqu’en 2017, le Président !
La France entière défilant régulièrement, derrière lui, avec des badges « “Je suis l’esprit du 11 janvier ! », la France réunie pour ses séances de spiritisme, tous les Francais scandant à l’unisson « Esprit du 11 janvier, es-tu là ?
Réponds-moi, c’est moi, c’est Charlie ! »
Mais après le rêve vient la réalité, et les meilleures choses ont hélas une fin.
Et déjà notre Président de tous les Français – naïveté ou tartufferie ? – de déplorer que dans le Doubs, l’esprit du 11 janvier et de l’unité nationale ne se répète pas en faveur du candidat de son Parti socialiste, victime du ni-ni, et ce, malgré les efforts d’un nouveau concepteur politique, le Juppé-S, sorte de mutant ayant réalisé la fusion entre la droite/fric et la gauche/bête.
Pour barrer la route au démon du Front national, que l’amour de la liberté d’expression de notre Président (liberté consistant à exprimer ce qu’il pense, lui ) met hors du champ de la liberté d’expression et de représentation, notre Président spirite en appelle inlassablement au retour de l’esprit du 11 janvier.
Mais l’esprit tarde à revenir et, accroché à son guéridon, le Président n’aperçoit plus, dans les limbes de son palais désenchanté, qu’une ombre évanescente, qui s’agite et qui pleure : celle du fantôme de la Cité Démocratie.
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