Le 03/02/2015
Et si notre problème était d'abord celui des politiques en charge de l'intégration, tous plus ou moins démissionnaires au fil des décennies ?
Au cours de son émission « Répliques » du 31 janvier, dont le thème était « L’islamisme et l’islam en France » (invités Gilles Keppel et l’imam du Val-de-Marne Abdelali Mamoun), Alain Finkielkraut constate que « la politique de l’intégration a échoué dans tous les pays européens, y compris les Pays-Bas ».
J’ignore la signification de ce « y compris les Pays-Bas » : pays où le multiculturalisme règne plus que partout ailleurs ?
Pays le plus ouvert et tolérant à l’égard des autres « cultures » ?
Ou, au contraire, pays le plus « exigeant » à l’égard des autres « cultures ?
Dans Le Figaro du même jour, Jean-Pierre Chevènement dresse le même constat, soulignant la faillite de l’intégration.
« Notre problème », dit-il, « ce sont les ratés de l’intégration ».
(À relire, les deux ouvrages que Malika Sorel, trop peu écoutée, consacre à ce thème : Le puzzle de l’intégration et Immigration, Intégration : Le langage de vérité.)
Et si notre problème était d’abord celui des politiques en charge de l’intégration, tous plus ou moins démissionnaires au fil des décennies ?
Monsieur Chevènement insiste notamment sur la nécessité « de transmettre l’amour de la France ».
Il dresse le constat d’un pays « qui se débine en permanence et qui n’enseigne plus sa propre histoire », de l’absence de « vision positive du pays », il se demande ce « qu’est devenu le récit national ».
Nous ne savons pas, Monsieur Chevènement, posez la question aux instances européennes, à vos amis de Bruxelles : n’est-ce pas eux qui ont dans le viseur la « cohésion nationale » (vous dites bien « nationale », n’est-ce pas ?) dont vous soulignez l’importance de la restauration pour la France dans ce même article ?
On ne peut pas construire l’Europe en restaurant les « cohésions nationales » puisque l’Europe, et c’est son rôle, s’applique à déconstruire consciencieusement les « nations » en vue de la paix universelle.
Il faut donc renoncer soit à la cohésion nationale, soit à l’Europe telle que définie aujourd’hui : cette Europe promeut, impose un multiculturalisme dont l’épidémie djihadiste ne constitue que l’un des symptômes, cette Europe combat l’idée d’intégration.
« Le sentiment national me paraît être le fond de l’affaire », dites-vous.
« Il faut transmettre l’amour de la France. »
« Il faut relever l’idée de la France »…
« Le 11 janvier, elle a retrouvé sa fierté »…
N’en jetez plus.
Résumons : « amour de la France, cohésion nationale, sentiment national, récit national, intégration, vision positive du pays, fierté » et j’en passe.
Que des trucs de la fachosphère réac…
Cerise sur le gâteau, selon vous : « le Premier ministre a trouvé les mots qu’il fallait » après le massacre.
Notamment celui d’« apartheid » pour, dans la foulée, restaurer la « fierté » de notre « sentiment national » ?
Mot imbécile, censé récupérer une frange de l’électorat, mot minable de politicien de bas étage ratissant large.
Et si vous tombiez, Messieurs Valls et Chevènement, vos breloques d’hommes « de parti » et cessiez de prendre le peuple de France pour un peuple de cons ?
J’ignore la signification de ce « y compris les Pays-Bas » : pays où le multiculturalisme règne plus que partout ailleurs ?
Pays le plus ouvert et tolérant à l’égard des autres « cultures » ?
Ou, au contraire, pays le plus « exigeant » à l’égard des autres « cultures ?
Dans Le Figaro du même jour, Jean-Pierre Chevènement dresse le même constat, soulignant la faillite de l’intégration.
« Notre problème », dit-il, « ce sont les ratés de l’intégration ».
(À relire, les deux ouvrages que Malika Sorel, trop peu écoutée, consacre à ce thème : Le puzzle de l’intégration et Immigration, Intégration : Le langage de vérité.)
Et si notre problème était d’abord celui des politiques en charge de l’intégration, tous plus ou moins démissionnaires au fil des décennies ?
Monsieur Chevènement insiste notamment sur la nécessité « de transmettre l’amour de la France ».
Il dresse le constat d’un pays « qui se débine en permanence et qui n’enseigne plus sa propre histoire », de l’absence de « vision positive du pays », il se demande ce « qu’est devenu le récit national ».
Nous ne savons pas, Monsieur Chevènement, posez la question aux instances européennes, à vos amis de Bruxelles : n’est-ce pas eux qui ont dans le viseur la « cohésion nationale » (vous dites bien « nationale », n’est-ce pas ?) dont vous soulignez l’importance de la restauration pour la France dans ce même article ?
On ne peut pas construire l’Europe en restaurant les « cohésions nationales » puisque l’Europe, et c’est son rôle, s’applique à déconstruire consciencieusement les « nations » en vue de la paix universelle.
Il faut donc renoncer soit à la cohésion nationale, soit à l’Europe telle que définie aujourd’hui : cette Europe promeut, impose un multiculturalisme dont l’épidémie djihadiste ne constitue que l’un des symptômes, cette Europe combat l’idée d’intégration.
« Le sentiment national me paraît être le fond de l’affaire », dites-vous.
« Il faut transmettre l’amour de la France. »
« Il faut relever l’idée de la France »…
« Le 11 janvier, elle a retrouvé sa fierté »…
N’en jetez plus.
Résumons : « amour de la France, cohésion nationale, sentiment national, récit national, intégration, vision positive du pays, fierté » et j’en passe.
Que des trucs de la fachosphère réac…
Cerise sur le gâteau, selon vous : « le Premier ministre a trouvé les mots qu’il fallait » après le massacre.
Notamment celui d’« apartheid » pour, dans la foulée, restaurer la « fierté » de notre « sentiment national » ?
Mot imbécile, censé récupérer une frange de l’électorat, mot minable de politicien de bas étage ratissant large.
Et si vous tombiez, Messieurs Valls et Chevènement, vos breloques d’hommes « de parti » et cessiez de prendre le peuple de France pour un peuple de cons ?
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