Le 03/02/2015
Le costume ne lui va pas parce qu’il n’est pas taillé pour le job.
Depuis deux ans et huit mois qu’il est arrivé au pouvoir, certes par défaut mais c’est le jeu, on fait à François Hollande le même reproche : il n’a pas enfilé le bon costume.
Et je ne parle pas ici de sa cravate de travers ou de son veston trempé des grands jours, non, je parle de l’habit présidentiel.
Le costume ne lui va pas parce qu’il n’est pas taillé pour le job.
Ce qui lui va, à François, c’est le genre tirebouchonné du notable de province, façon sortie de table après le dîner annuel de la confrérie du pot-au-feu.
Ou, mieux encore, le genre costume en dralon avec les revers en pelle à tarte, souvenir seventies du catalogue de la CAMIF.
Celui que tous les barbudos du PS arboraient dans la salle des profs.
Son rêve de vie…
Parce qu’il est prof dans l’âme, notre François.
C’est ça, qu’il aime : faire des cours d’économie interminables et indigestes à une France qui s’ennuie et puis… et puis corriger les copies.
C’est son truc, le stylo rouge.
Dans la tranquillité de son bureau élyséen, il ramasse les devoirs sur table et aligne des zéros pointés. Même aux premiers de la classe.
C’est plus fort que lui, il ne peut pas les encadrer.
Ainsi, le jeune Macron et sa gueule de surdiplômé des beaux quartiers : il ne rate pas une occasion de le tacler.
Alors que le ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique présentait jeudi dernier ses vœux à la presse dans un ronron bien orchestré, Laetitia Krupa (« Médias le Mag » France 5) a mis un peu d’ambiance :
Mais la dame est tenace.
Elle le poursuit dans les couloirs de Bercy jusqu’à ce qu’il lui lâche : « Ça s’appelle de la coordination. »
Une coordination très serrée, sans doute, car le journal a en effet pris soin, mardi dernier, de faire figurer la mention suivante au milieu de l’interview : « François Hollande a relu lui-même et corrigé la dernière interview de son ministre aux Échos. »
Assez rare pour être relevé…
D’où l’on peut en tirer quelques enseignements et conclusions :
1) Malgré sa cote de popularité boostée sur fond d’attentats, le Président fait de l’huile.
2) Malgré les quatre conseillers en communication qui ne lâchent pas Macron d’une semelle, le Président n’a aucune confiance en son ministre.
3) Il faut croire que dans une France « en guerre » – c’est son Premier ministre qui l’a dit –, le Président n’a rien d’autre à foutre que corriger les copies de ses (mauvais ?) élèves.
Enfin, j’en terminerai par une bonne nouvelle à destination des plus jeunes : si vous devez défendre devant Papa et Maman le 2/20 ou le D- de votre copie de français, vous pourrez maintenant leur dire comme Macron : « Ça s’appelle de la coordination. »
Et je ne parle pas ici de sa cravate de travers ou de son veston trempé des grands jours, non, je parle de l’habit présidentiel.
Le costume ne lui va pas parce qu’il n’est pas taillé pour le job.
Ce qui lui va, à François, c’est le genre tirebouchonné du notable de province, façon sortie de table après le dîner annuel de la confrérie du pot-au-feu.
Ou, mieux encore, le genre costume en dralon avec les revers en pelle à tarte, souvenir seventies du catalogue de la CAMIF.
Celui que tous les barbudos du PS arboraient dans la salle des profs.
Son rêve de vie…
Parce qu’il est prof dans l’âme, notre François.
C’est ça, qu’il aime : faire des cours d’économie interminables et indigestes à une France qui s’ennuie et puis… et puis corriger les copies.
C’est son truc, le stylo rouge.
Dans la tranquillité de son bureau élyséen, il ramasse les devoirs sur table et aligne des zéros pointés. Même aux premiers de la classe.
C’est plus fort que lui, il ne peut pas les encadrer.
Ainsi, le jeune Macron et sa gueule de surdiplômé des beaux quartiers : il ne rate pas une occasion de le tacler.
Alors que le ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique présentait jeudi dernier ses vœux à la presse dans un ronron bien orchestré, Laetitia Krupa (« Médias le Mag » France 5) a mis un peu d’ambiance :
Monsieur Macron, selon Les Échos, le président Hollande a relu et même corrigé votre dernière interview au quotidien. Est-ce qu’il a fait de même, par exemple, avec votre discours d’aujourd’hui ? Pour être très clair, est-ce que, en matière de communication, il est aussi sur votre dos ?Sourire gêné de l’intéressé qui évacue la question d’un pirouette.
Mais la dame est tenace.
Elle le poursuit dans les couloirs de Bercy jusqu’à ce qu’il lui lâche : « Ça s’appelle de la coordination. »
Une coordination très serrée, sans doute, car le journal a en effet pris soin, mardi dernier, de faire figurer la mention suivante au milieu de l’interview : « François Hollande a relu lui-même et corrigé la dernière interview de son ministre aux Échos. »
Assez rare pour être relevé…
D’où l’on peut en tirer quelques enseignements et conclusions :
1) Malgré sa cote de popularité boostée sur fond d’attentats, le Président fait de l’huile.
2) Malgré les quatre conseillers en communication qui ne lâchent pas Macron d’une semelle, le Président n’a aucune confiance en son ministre.
3) Il faut croire que dans une France « en guerre » – c’est son Premier ministre qui l’a dit –, le Président n’a rien d’autre à foutre que corriger les copies de ses (mauvais ?) élèves.
Enfin, j’en terminerai par une bonne nouvelle à destination des plus jeunes : si vous devez défendre devant Papa et Maman le 2/20 ou le D- de votre copie de français, vous pourrez maintenant leur dire comme Macron : « Ça s’appelle de la coordination. »
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