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samedi 14 février 2015

DSK : juste un « gros dégueulasse » ?


 
 
Le 14/02/2015
 
Décontracté, notre ex-futur-président de la République détaille avec agacement les recoins obscurs de son existence.
 
Je ne sais pas, vous, mais moi, l’ex-patron du FMI me fait irrésistiblement penser au « Gros Dégueulasse » de Reiser.
 Moche, gras du bide, le caleçon bâillant sur son anatomie, et surtout obsédé sexuel primaire et viscéral.
Au terme de ses auditions par le tribunal correctionnel de Lille, il semblerait que l’on s’achemine vers l’abandon des charges de « proxénétisme aggravé » contre Dominique Strauss-Kahn : même si nul ne peut croire qu’il ignorait la qualité des femmes qu’il consommait de façon compulsive, rien ne permet non plus d’en apporter la preuve.
Donc, circulez bonnes gens, il n’y a plus rien à voir ni à entendre
. Voilà pour le volet juridique. Reste l’autre, celui dont on nous dit qu’il n’a pas lieu d’être dans un prétoire : le volet moral.
 Et de fait, il arrive – souvent, hélas – que la justice et la morale ne fassent pas bon ménage.

Sur ce plan, donc, celui des mœurs et du regard qu’on y porte, DSK est l’archétype du fangeux cynique.
 Consommateur d’orgies de bas étage.
Un gros porc brutal – il le revendique lui-même -, traitant les femmes comme du « matériel » (sic) juste bon à éponger son trop-plein.
 D’où mon sérieux agacement à entendre sans cesse utiliser les mots « libertinage » et « libertines » quand on est plus près des passes de la grosse Zonzon que des soupers du Régent.
 Décontracté, notre ex-futur-président de la République détaille avec agacement les recoins obscurs de son existence.
 Quand on lui parle de l’appartement loué par un ami prête-nom pour abriter ces sodomie-parties, il réplique, arrogant : « Je suis à l’époque un homme politique et un homme marié. J’ai besoin d’un endroit pour des rencontres politiques discrètes et aussi pour recevoir des jeunes femmes. Comme je ne veux pas que le bail soit à mon nom, je fais louer l’appartement par un copain. C’est d’une simplicité biblique, pourrais-je dire s’il n’y avait pas un double sens à l’adjectif. »

 Double sens, en effet… comme les « petites », ou encore « belle chose à tester », présumées être des « secrétaires bilingues » ?

DSK est un gros dégueulasse, la chose est entendue, et que trois Femen hystériques se soient jetées sur sa voiture en exhibant leurs seins nus, cela n’était sans doute pas pour lui déplaire.

S’il n’y avait eu les flics pour le protéger et le raccompagner à son hôtel toutes sirènes hurlantes en ignorant le Code de la route, peut-être les aurait-il invitées à ses jeux salaces.

Non, ce qui étonne le plus, au fond, c’est l’absence de réaction des amies politiques de Dominique Strauss-Kahn.

Toutes ces « féministes historiques », sociales et socialistes, des ex-collègues de ministère comme Martine Aubry, Huguette Bouchardeau, Édith Cresson, Georgina Dufoix, Yvette Roudy, Élisabeth Guigou, Marie-Noëlle Lienemann ou, mieux encore, Ségolène Royal, n °1 bis du gouvernement hollandais.

N’ont-elles rien à dire, toutes ces femmes ?

Et les bonnes amies d’Anne Sinclair, Élisabeth Badinter ou Sylviane Agacinski en tête, ont-elles perdu, tout à coup, leur analyse critique de « philosophes féministes » ?

 Étrange, tout de même, ce silence.

Pesant. Puant, même.

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