Publié le 23.10.2014, 18h55 | Mise à jour : 20h15
La présidente de la Ligue des droits de l'homme de Montpellier, Sophie Mazas. | Capture d'écran TV Sud
Le tribunal administratif de Montpellier a ordonné mercredi à l'Etat et à la ville de Montpellier de trouver un logement décent d'urgence «dès la nuit de mercredi» pour une vingtaine de Roms, dont les caravanes avaient été détruites lors des intempéries des 6 et 7 octobre.
«C'est un jugement qui fait jurisprudence au niveau national, il enjoint le préfet de l'Hérault de trouver des logements décents à des familles de Roms sinistrées depuis les inondations de début octobre et qui étaient à la rue après deux nuits d'hébergement», s'est félicitée jeudi, lors d'une conférence de presse, leur avocate Me Sophie Mazas, au nom de la Ligue des droits de l'Homme. Le jugement précise que les familles de Roms devront être accueillies dans des logements d'urgence «en l'attente de leur fournir un logement pérenne comme l'oblige loi sur le droit à l'hébergement d'urgence», selon l'avocate.
Un référé devant le tribunal administratif
La décision fait suite à un référé liberté déposé la semaine dernière devant le tribunal administratif de Montpellier (Hérault) par un collectif d'associations qui viennent en aide aux Roms sinistrés du quartier de la Mosson.
Leur campement entièrement dévasté, la communauté qui compte 35 personnes dont 16 enfants avait un temps été hébergée dans des salles polyvalentes de la ville, avant de se retrouver à la rue.
VIDEO Des campements rom et roumain inondés (France 3, 10/10)
La mairie en appelle à l'Etat
L'avocate et des associations ont dénoncé une «discrimination» envers les Roms dont les familles comptent cinq nourrissons de 7 à 10 mois, des adolescents et deux couples de sexagénaires à la santé précaire.
Interrogée par les journalistes, Fanny Ervéra directrice de cabinet de Philippe Saurel, maire DVG de Montpellier a déclaré que «c'était à l'État de trouver des logements décents à ces familles de Roms, si la préfecture nous demande d'en mettre à disposition, nous le ferons».
La préfecture de l'Hérault a trouvé dès mercredi soir des hôtels sociaux pour abriter les Roms sinistrés, mais pour seulement trois, voire quatre nuits.
«Et après, ils iront où ?», se sont inquiétées lors d'une conférence de presse les associations humanitaires qui se sont mobilisées pour les familles de Roms.
Personne n'a encore la réponse.
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