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vendredi 8 août 2014

Scènes d’une fin de semaine ordinaire en France


Kozzi


Le 7 août 2014

   
Voilà comment police et gendarmerie sont submergées de plaintes et surtout comment la peur s'est installée, paralysant toute riposte.

Vendredi 1er août en fin d’après-midi dans un arrondissement du nord de Paris, trois jeunes pénètrent dans une habitation en cassant un carreau.
 Ils s’emparent de divers objets et papiers (carte d’identité et carte bleue).
L’appartement est habituellement occupé par une jeune fille seule, travaillant pour payer ses études. Le gardien de la petite résidence entendant du bruit se précipite et se retrouve face à un adolescent qui, sortant un couteau, l’avertit : « Si tu bouges, je te crève. »
Celui-ci, devant la menace, laisse la bande s’enfuir.
Le plus incroyable est que la police, prévenue, n’a pas voulu faire de justificatif de vol pour la jeune femme arrivée entre-temps, car elle n’avait pas le moyen d’établir son identité.

Samedi 2 août, à l’heure du dîner, à la sortie d’un restaurant de l’avenue principale de Sospel, petit village des Alpes-Maritimes, une bande s’approche d’un restaurant et gifle l’une des clientes.
 Le restaurateur qui essaye de s’interposer est roué de coups par quatre des individus du groupe. Selon les témoignages, il s’agit de gens installés depuis peu au village, bénéficiant d’une solide réputation de fauteurs de troubles.
Ces individus d’une trentaine d’années ont, pour certains, déjà été condamnés à de la prison pour les mêmes faits de violence.
La peur règne d’autant plus sur les habitants que ceux-ci ont été menacés de représailles en cas de plaintes déposées à la gendarmerie.

Dimanche 3 août, début de soirée, personne ne bouge pour porter secours à un septuagénaire, originaire d’un hameau près de Donnemarie-Dontilly, en Seine-et-Marne, agressé par une dizaine d’individus.
Alors qu’il revient de la pharmacie de garde pour apporter des médicaments en urgence à sa femme, l’homme de 71 ans est bloqué par une Audi blanche stationnée sur la voie publique.
 Le conducteur discute avec un groupe sous la halle.
« J’ai baissé ma fenêtre pour leur signaler que j’étais pressé et pour qu’ils déplacent le véhicule », se souvient la victime. C’est là que tout aurait dégénéré. « La voiture s’est garée et des individus ont rapidement encerclé mon véhicule », détaille-t-il. « J’ai reçu un coup de poing au visage et cela m’a fait perdre mes lunettes. Je suis sorti pour les récupérer, mon téléphone à la main pour appeler la gendarmerie. »
Le septuagénaire reçoit alors une nouvelle salve de coups pendant que l’un des agresseurs s’empare de son téléphone.
Malgré ses cris, personne ne lui a porté secours. « Il y avait beaucoup de monde sur la place, personne n’a bougé le petit doigt », s’indigne la victime.
 Finalement avisée, la gendarmerie arrive sur place mais les témoins ne sont pas très loquaces. « Je ne viendrai plus dans cette rue, le soir, c’est toujours mal fréquenté. J’étais là juste pour des médicaments et je me fais tabasser », conclut le retraité.
Voilà ce qui se passe en France toutes les semaines, voilà comment un couvre-feu virtuel s’est instauré.
Voilà comment police et gendarmerie sont submergées de plaintes et surtout comment la peur s’est installée, paralysant toute riposte.
Riposte qui pourtant est prévue par le Code pénal quand un fait pénalement répréhensible est constaté.

Bien évidemment, je ne vous en dirai pas plus sur l’origine de ces divers malfaiteurs.
 Sachez simplement qu’ils ne sont pas originaires des coins de France mentionnés.
La seule question à se poser aujourd’hui est : « Ces actes délictueux vont-ils encore durer longtemps ? »

Sachant que l’on connaît les moyens pour y remédier : appliquer la tolérance zéro.

Mais, bien sûr, tout cela passe d’abord par du courage et une véritable révolution des mentalités politiques.

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