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vendredi 8 août 2014

Mayotte, ses lagons, son sable blanc… et sa misère.


mayotte


Le 7 août 2014

   
Le meilleur moyen de lutter contre l'immigration clandestine serait tout simplement de rendre Mayotte aux Comores.
   
Quel étrange phénomène, l’île de Mayotte, le petit dernier des départements français, située dans l’archipel des Comores.
 Près du tiers de sa population concerne des « sans-papiers », soit 70.000 personnes sur 212.645 recensées en 2012.
Arrivés en majeure partie des Comores en kwassa kwassa (grandes barques non adaptées à la violence de l’océan Indien), les migrants clandestins entendent bénéficier de la qualité du système de santé mahorais, dont les soins de maternité.
À Mamoudzou, l’hôpital enregistre 8.000 naissances par an dont 70 % sont le fait de Comoriennes en situation irrégulière et dans l’incapacité d’en régler les frais.
 Il en résulte un conseil général ruiné et ce n’est pas le milliard d’euros injecté par la France chaque année – englouti en quelques mois – qui résout le problème.
« Lampedusa de l’océan Indien », « première maternité de France » sont des qualificatifs assurément non usurpés.
À ces situations déjà fort préoccupantes s’ajoute celle des mineurs abandonnés par leurs parents.
En 2010, le rapport d’Isabelle Debré, sénatrice des Hauts-de-Seine, mettait en exergue la réalité de « mineurs isolés étrangers en France », au moins 3.000 jeunes – souvent des enfants – que les parents à leur reconduite à la frontière ont « oublié » de déclarer…

 En plus des deux qualificatifs précédemment cités, celui de « plus grand orphelinat de France » fait aussi la réputation de Mayotte.
L’un des plus grands et des plus beaux lagons du monde devenu département français en 2011 a aussi trois autres particularités.
 D’abord, si sa langue officielle est le français, les anciens et la plupart des plus jeunes parlent le shimaoré (langue bantoue) et divers dialectes malgaches.
Sa religion, ensuite : 95 % des Mahorais sont musulmans (islam sunnite) ; mais surtout, la société mahoraise est une société basée sur… le matriarcat.
Sa participation aux tâches économiques, à la politique, à la vie associative confère à la femme mahoraise un statut pour le moins détonnant eu égard à la religion islamique que l’on connaît plutôt pour reléguer le sexe féminin à un rôle de mère et de mineur permanent.
À Mayotte, biens et maisons appartiennent à la femme, laquelle – une fois ses enfants élevés et sa parentèle installée – peut chasser de son toit mari ou compagnon.
Cette autorité communément admise n’excluait d’ailleurs pas la polygamie.
 En effet, si cette dernière a été abolie en 2011 – sans effet rétroactif – et approuvé par 95 % des Mahorais, les 5 % contre sa prohibition ont défilé au mois de mai, brandissant des pancartes : « Pourquoi non à la polygamie et oui au mariage gay ? »

Il faut dire que quand on court le risque d’être répudié par une femme…
Mais Mayotte souffre indubitablement d’une immigration incontrôlable.
 Et ce ne sont pas les 21.000 expulsions en 2011 qui améliorent un climat de plus en plus délétère entre les Mahorais et les Comoriens.
Dans une île où l’illettrisme atteint 38 % des hommes et des femmes, où le taux de chômage est le plus élevé de tous les DOM (36,6 %), la petite délinquance fait rage.

Doit-on s’étonner de la solution qu’envisage un fonctionnaire de la préfecture à Mayotte : « Le meilleur moyen de lutter contre l’immigration clandestine serait tout simplement de rendre Mayotte aux Comores » ?

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