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vendredi 1 août 2014

Le square Lucie-Aubrac exaspère les riverains .

Loiret    Orléans  31/07/14 - 15h27


Le square est souvent fréquenté tard le soir par des enfants et des ados bruyants. - Marie Guibal
 
Le square est souvent fréquenté tard le soir par des enfants et des ados bruyants. - Marie Guibal

Depuis cinq mois que le petit square Lucie-Aubrac a été inauguré, les habitants du 5, avenue Munster vivent un enfer.

Jour et nuit, ils subissent les nuisances et les incivilités de bandes de jeunes.
Même dans les plus hauts étages de l'immense tour Munster n° 5, le bruit porte.
 De son balcon, Sonia (*) a une vue plongeante sur le square Lucie-Aubrac.
« On ne peut plus ouvrir les fenêtres. Je dois fermer au salon, dans la chambre et la cuisine. Même quand il pleut, ils attendent la fin et ils ressortent », se désole-t-elle.
En face, sur le même palier, Annie (*) renchérit : « Ce sont des ados de 12 à 17 ans qui cassent tout.

 Ils lancent des cailloux sur la façade et laissent des détritus.
C'est une faune incorrecte, qui vient d'au-delà de la prison.
On appelle la police municipale, on a un numéro. »
Au-delà des bandes d'ados, squattant jusqu'à 3 heures (comme dimanche soir), un autre problème est mis en avant : la présence, jusqu'à minuit parfois, de jeunes enfants de 6 ou 7 ans, sans surveillance.
« Les habitants en ont marre, ils crient fort.

Ça les rend fou ! » explique ce riverain. « Trop, c'est trop.
 Les gens vont devenir agressifs », redoute Annie.


Résultat : une pétition a été lancée.
Rien que dans l'immeuble, elle a recueilli 60 signatures (sur 100 appartements).
 Elle a été remise aux autorités, qui étudient des solutions.
« Ils devraient commencer par éteindre les lampadaires dans le square », suggère Sonia.
Ce serait pire dans le noir, d'après l'adjoint à la sécurité, Olivier Geffroy, car les trafics augmenteraient.

Omerta

 Les habitants rencontrés préfèrent tous rester anonymes, par peur des représailles.
 Une véritable omerta règne sur le quartier.
 « Ici, ça craint un peu. J'ai déjà eu des dégradations sur ma voiture », explique cette retraitée. « On a peur de se faire agresser », confirme ce quadra.
Le square Cécile-Grasset attenant pose aussi problème.
 Inauguré en janvier, il a déjà subi des dégradations (plantes et tuyaux d'arrosage arrachés, motos et vélos qui y circulent…).
 Des jeunes escaladent les grilles après la fermeture et font du bruit jusque tard.

Des lieux d'amusement détournés de leur usage premier, à savoir embellir le quartier et profiter aux familles.
Les mamans du coin n'osent plus descendre avec leurs petits.
 Idem pour les anciens qui discutaient au soleil sur les bancs : ils ont disparu, dérangés par cette agitation.

 « Ça les a fait fuir… », regrette cette habitante.

(*) Prénoms modifiés.

Marie Guibal


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