Hollande / Lindberg : même combat.

Le 30 juin 2014
 Jany Leroy

    La nouvelle a résonné comme un coup de tonnerre dans la morne plaine médiatique : François Hollande a changé de lunettes !

 Qu’on se le dise ! L’homme est comme neuf.
Laurent Joffrin n’en revient pas, Yves Calvi prévoit un débat : « Notre président à nous a-t-il bien fait de changer de lunettes ? »
 Thème prenant. Afflelou invité à livrer son analyse… Jean-François Kahn n’est pas d’accord, Alain Duhamel tempère, Gilbert Montagné préférait les anciennes…
Et la polémique enfle.
 Les montures sont danoises.
Aflelögström. Enfin Lindberg. C’est la marque.
 Idéales pour traverser l’Atlantique à bord d’un vieux coucou…
Les projets de François Hollande son impénétrables.
 Aurait-il en tête de quitter le pays par une sombre nuit de décembre ?
 Eh bien, pas du tout.
C’est une question de look. Après avoir feuilleté des monceaux de catalogues d’opticiens du monde entier, le président a fini par trouver la monture qu’il cherchait.
 D’une originalité folle… De ces binocles complètement dingues impensables en nos contrées.
Visez l’outil : tour rectangulaire sombre, branches droites et sombres aussi…

 À part au fin fond du Danemark, où dégoter pareil objet ?
 Rapportées en traineau tiré par quatre rennes infatigables…
Service après-vente assuré par une pulpeuse Scandinave en nuisette…
 Les lunettiers français ne pouvaient pas lutter.
Le produit est trop tendance pour les bouseux du Jura qui vous font encore des binocles en bois dont les verres ne tiennent que par des bouts de scotch…
Mais assez de polémiques stériles…
 Lunettes françaises ou danoises, l’important est d’y voir clair.
 Et cette fois-ci, pas de doute possible, la correction a été effectuée.
 Le président y voit comme en plein jour.
 Tout est net. Enfin. Les Pôle emploi, les SDF, les supporters algériens…
 La découverte est immense.
 Un tournant du quinquennat.
Plus rien ne sera comme avant.

À un « h » près, Hollande sera le Lindbergh du marasme ambiant.
Totalement identifié à ses lunettes, il traversera le chômage en solitaire, survolera de nuit les échauffourées footballistiques, plongera en piqué sur la dette abyssale…

Des lunettes parfaites auxquelles ne manquent que l’option « double foyer ».

Il paraît que Julie Gayet n’était pas d’accord. On se demande bien pourquoi.