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mercredi 4 juin 2014

Réforme territoriale : Hollande abat sa dernière carte…


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Le 4 juin 2014

   
Le Président rêve de moins de régions encore, 12, peut-être 11, qui sait... jusqu'au jour où la France ne sera qu'un Texas des États-Unis d'Europe, allez savoir.

Il a fait vite le sacripant.
 L’impression d’un boulot de collégien pas motivé, griffonné à la va-vite sur un bout de table.
Ce mardi, la presse publie le torchon.
Presque un mauvais gag.
 Une carte de France relookée sur injonction de l’Union européenne qui, elle-même, reçoit ses ordres d’autres puissances (je vous laisse fantasmer).
Des énormes « eurorégions » sur le modèle made in Germany, flattant parfois l’identité locale (grande Normandie), la méprisant le plus souvent.
Quid de ce monstre géographique regroupant Centre, Poitou-Charentes et Limousin ?
 Quid de cette fusion Auvergne-Rhône-Alpes, de l’improbable Picardie-Champagne ou de cette minuscule région Corse, elle, étrangement maintenue telle quelle ?
 Quant à la Bretagne, dont la demande d’agrandissement n’était pas scandaleuse au vu du passé, on lui claque la porte de la Loire-Atlantique au nez ! Naoned restera Nantes.
 Pas cool pour le puissant lobby breton du PS….

Le pire est encore à venir : n’oublions pas que la carte hollandienne n’est qu’une esquisse : le Président rêve de moins de régions encore, 12, peut-être 11, qui sait… jusqu’au jour où la France ne sera qu’un Texas des États-Unis d’Europe, allez savoir.
Va-t-on consulter le peuple sur cette réforme historique qui envisage aussi, à l’horizon 2020, la suppression des départements ?
 Ce serait la moindre des choses. Interrogé à la radio, Valls a tout de suite calmé les ardeurs des derniers démocrates du pays : « Il y aura débat au Sénat puis à l’Assemblée nationale. »

 Mais évidemment pas de référendum « parce que les gens répondraient à une autre question », a dit le Premier ministre.

Outre le mépris insondable de la caste dirigeante pour les citoyens, on peut dire que nous entrons définitivement dans une ère post-démocratique.
« Référendum » est devenu un mot aussi terrible que « pédophile » ou « antisémite ».
Notre pays sera donc mis à la découpe sans qu’on ait notre mot à dire, car gageons que la droite fera semblant de lutter et suivra le mouvement.

 Le centre eurobisounours applaudira des deux mains, évidemment.
De son côté, plus jacobine que jamais, entre une du Times et interview virile au Spiegel, Marine Le Pen s’insurge contre le bricolage géographique du roitelet socialiste.
À contre-courant, la présidente du FN, de plus en plus isolée sur l’échiquier politique dans sa défense des acquis de 1789 (un comble pour un parti que d’aucuns qualifient d’extrême droite), demande le maintien intégral des départements et une quasi-abolition des régions, lesquelles, dans son projet, ne seraient plus que des centres de coordination des actions départementales !

L’affrontement – que dis-je ? –, la guerre entre les partisans de la République française et ceux de l’empire monde ne fait que commencer.

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