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samedi 21 juin 2014

Panne de témoins sur le lynchage du jeune Rom.

Patricia TOURANCHEAU




Le 17 juin 2014, le camp Rom où vivait Darius, l'adolescent rom lynché vendredi soir, retrouvé inconscient dans un chariot de supermarché abandonné. (Photo Thomas Samson. AFP)


HISTOIRE


Darius, le Rom de 16 ans massacré à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), «n’est pas mort» comme le colporte une rumeur, mais «son pronostic vital est toujours engagé, son état est stable», a précisé le parquet de Bobigny.
Un enquêteur le confirme à Libération : «Il est maintenu dans un coma artificiel, le temps que son œdème intracrânien dû à une hémorragie se résorbe».
Selon la police, Gheorghe, alias Darius, s’était échappé d’un centre psychiatrique en Roumanie pour rejoindre ses parents adoptifs en France.
 La police judiciaire de Bobigny multiplie les auditions pour identifier «individuellement» la douzaine de suspects, a priori de la cité des Poètes, «âgés de 16-17 ans et tous d’origine africaine» ayant déboulé le soir du 13 juin dans le camp de Roumains de l’autre côté de la nationale 11.



Ils ont embarqué Darius, puis l’ont tabassé et laissé inconscient dans un chariot.
 Arrêté plusieurs fois pour des vols, Darius portait le même tee-shirt rouge qu’un cambrioleur surpris juste avant chez Mohamed G. dans la cité des Poètes.
 D’où l’hypothèse «d’une expédition punitive, d’une vengeance privée» au bout de quinze jours de tensions : «Les Roms se sont peut-être attaqués à plus forts qu’eux, et ne veulent reconnaître personne».
 L’appel à témoins sous X reste vain. P.T.


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