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vendredi 4 avril 2014

Municipales : une défaite à près de 1 M€ pour le PS

É.H. et R.L. | Publié le 04.04.2014, 06h51
 
ILLUSTRATION. La déroute des municipales est synonyme de baisse de recette pour le PS. 

ILLUSTRATION. La déroute des municipales est synonyme de baisse de recette pour le PS. | AFP/LIONEL BONAVENTURE


CINQ JOURS APRÈS le second tour catastrophique des municipales, le PS continue de panser ses plaies.

Une défaite qui a d'abord un lourd coût politique. Avec 155 villes de plus de 9 000 habitants perdues, l'implantation territoriale du parti recule.
 
« On est revenu au PS d'avant 1977 », note Bernard Poignant, conseiller à l'Elysée, lui-même balayé à Quimper.

Touché au porte-.
 La déroute est aussi synonyme de baisse de recette pour le PS.
 En effet, les élus reversent une partie de leurs indemnités à leur départementale. « Selon les endroits, ces cotisations représentent entre 5 et 10 % des indemnités perçues par l'élu », détaille le trésorier national du PS, Jean-François Debat.

A la fédération des Hauts-de-Seine, où le PS ne détient plus qu'une ville, la perte est évaluée à 10 000 € par mois.
« Trop tôt pour calculer l'impact exact, poursuit Debat. Mais à la louche, au total, c'est 1 M€ en moins, sur un budget global de 64 M€. Ce n'est pas donc décisif, mais ce n'est pas non plus négligeable. »

Moins de locaux, moins de permanents.
 Chacun pense déjà à diminuer les dépenses.
 « Certaines sections de Saône-et-Loire ne pourront plus garder leur local », confie le député Thomas Thévenoud.
 Même chose dans le Calvados.
« Nous allons réduire l'aide aux sections, confirme le premier fédéral Raphaël Chauvois, et certaines ne pourront plus louer de locaux. »
Dans les départements, le PS devra diminuer le nombre de tracts ou l'organisation de réunions publiques.
 Certaines fédérations envisagent également de devoir se séparer de collaborateurs permanents. « Nous allons malheureusement devoir nous poser la question d'un licenciement », se désole Chauvois, dans le Calvados.

Des collaborateurs au chômage.
« Les CV pleuvent de partout, c'est le coeur du PS qui est touché », rapporte Roberto Romero, vice-président du conseil général d'Ile-de-France.
 Car dans les mairies, les élus s'entourent de collaborateurs.
 Jusqu'à 5 ou 6 dans les grandes villes.
En cas d'alternance, leur contrat n'est pas reconduit.
« Avec cette défaite, beaucoup des nôtres vont pointer au chômage », regrette un ancien élu.
 « Près de 2 000 à 3 000 personnes sont sur le carreau, juge un autre.
Certains vont se recycler, faire des bilans de compétence. »
 « Il faut faire jouer ses réseaux », raconte Ali Soumaré, jusqu'alors directeur de cabinet d'une mairie du Val-d'Oise perdue par le PS.

Les socialistes essaient quand même de recaser certains collaborateurs dans les rares villes gagnées.

 Ou dans les conseils régionaux.

 Mais là aussi, attention aux élections régionales de 2015.
                        
SUR LE MÊME SUJET
Le Parisien

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