Denis Tillinac est toujours vivant. Mais il s’en est fallu de peu qu’on ne l’achève, le public voulait sa tête.
Samedi 2 mars, l’émission « On n’est pas couché » me réveille en sursaut, je rêvais d’une France de l’intelligence.
Les imprécations de Caron et du chanteur Mat Bastard, du groupe de langue anglaise « Skip the Use », n’arrangent pas le mal de tête carabiné que m’a provoqué un excès de vin de Champagne. Non, la France n’est pas devenue pluraliste et ouverte au débat durant mon sommeil, oui Aymeric Caron est toujours vivant, et il est ce soir secondé par une pseudo-pop star.
L’objet de leur courroux est le dernier ouvrage de Denis Tillinac, Du bonheur d’être réac.
Je n’ai pas lu le livre, mais je n’avais pas souvenir que cet auteur fût un dangereux fasciste.
Le procureur Caron accuse, il prend soin de remettre sa mèche de cheveux en arrière, et se lance dans une diatribe creuse dont il a le secret : « Vous parlez d’identité nationale, oui ! Vous étiez un opposant au mariage homosexuel. »
Mazette, des concepts interdits dans l’Empire du Bien, il a commis un délit, peut être faudrait-il l’interner.
Séance de lyssenkisme télévisuel.
Denis Tillinac, bonhomme, tente de se défendre.
Le pauvre hère se réfère à Carl Jung, à la cathédrale de Chartres ou à Ronsard.
Animus, Anima : pour Caron, il faudrait parler d’animaux ; l’inconscient collectif, il ne connaît pas.
Pour lui, tout le monde il est pareil, tout le monde il est beau et, surtout, tout le monde il est gentil.
Sort alors un petit diable de sa boîte pour achever l’affreux réac auvergnat, un rocker aseptisé représentant de la société multiculturelle.
Mat Bastard a la haine médiocre.
Loin de la finesse d’un David Bowie ou du charme d’un Mick Jagger, il se mue, à la suite du clone de Bernard-Henri Lévy, en accusateur public.
Les propos de Denis Tillinac l’ont heurté, il est effrayé par ce qu’il a entendu.
Oui, le vieux réactionnaire a osé, il a commis le crime majeur de notre temps, le crime de lèse-diversité.
Il aurait envisagé qu’il puisse exister une tribu dont on ne doit pas prononcer le nom, une tribu d’Indiens.
Ces arriérés vivent, selon ses termes, « à la campagne », ce sont les tristement célèbres « Français de souche ».
Ces monstres oseraient affirmer qu’ils sont des autochtones français. Monsieur Bastard s’insurge : « La France est un ruisseau. Elle est riche de sa diversité. Ça veut dire quoi, les Français de souche ? Ça n’existe pas. »
Heureusement, il n’avait pas sa batte de baseball à disposition : Denis Tillinac est toujours vivant.
Mais il s’en est fallu de peu qu’on ne l’achève, le public voulait sa tête, un raciste, un fasciste, un xénophobe, un catholique qui vient de la campagne, donc un danger pour la diversité et le vivre ensemble.
J’en veux vraiment à France Télévisions d’avoir laissé deux ayatollahs aux petits pieds me sortir de ma torpeur nocturne.
En effet, je faisais un doux rêve, celui d’un pays apaisé, comme promis par François Hollande.
Je m’aperçois que rien n’a changé durant ces deux heures, la France compte toujours beaucoup de réactionnaires à épurer.
Les imprécations de Caron et du chanteur Mat Bastard, du groupe de langue anglaise « Skip the Use », n’arrangent pas le mal de tête carabiné que m’a provoqué un excès de vin de Champagne. Non, la France n’est pas devenue pluraliste et ouverte au débat durant mon sommeil, oui Aymeric Caron est toujours vivant, et il est ce soir secondé par une pseudo-pop star.
L’objet de leur courroux est le dernier ouvrage de Denis Tillinac, Du bonheur d’être réac.
Je n’ai pas lu le livre, mais je n’avais pas souvenir que cet auteur fût un dangereux fasciste.
Le procureur Caron accuse, il prend soin de remettre sa mèche de cheveux en arrière, et se lance dans une diatribe creuse dont il a le secret : « Vous parlez d’identité nationale, oui ! Vous étiez un opposant au mariage homosexuel. »
Mazette, des concepts interdits dans l’Empire du Bien, il a commis un délit, peut être faudrait-il l’interner.
Séance de lyssenkisme télévisuel.
Denis Tillinac, bonhomme, tente de se défendre.
Le pauvre hère se réfère à Carl Jung, à la cathédrale de Chartres ou à Ronsard.
Animus, Anima : pour Caron, il faudrait parler d’animaux ; l’inconscient collectif, il ne connaît pas.
Pour lui, tout le monde il est pareil, tout le monde il est beau et, surtout, tout le monde il est gentil.
Sort alors un petit diable de sa boîte pour achever l’affreux réac auvergnat, un rocker aseptisé représentant de la société multiculturelle.
Mat Bastard a la haine médiocre.
Loin de la finesse d’un David Bowie ou du charme d’un Mick Jagger, il se mue, à la suite du clone de Bernard-Henri Lévy, en accusateur public.
Les propos de Denis Tillinac l’ont heurté, il est effrayé par ce qu’il a entendu.
Oui, le vieux réactionnaire a osé, il a commis le crime majeur de notre temps, le crime de lèse-diversité.
Il aurait envisagé qu’il puisse exister une tribu dont on ne doit pas prononcer le nom, une tribu d’Indiens.
Ces arriérés vivent, selon ses termes, « à la campagne », ce sont les tristement célèbres « Français de souche ».
Ces monstres oseraient affirmer qu’ils sont des autochtones français. Monsieur Bastard s’insurge : « La France est un ruisseau. Elle est riche de sa diversité. Ça veut dire quoi, les Français de souche ? Ça n’existe pas. »
Heureusement, il n’avait pas sa batte de baseball à disposition : Denis Tillinac est toujours vivant.
Mais il s’en est fallu de peu qu’on ne l’achève, le public voulait sa tête, un raciste, un fasciste, un xénophobe, un catholique qui vient de la campagne, donc un danger pour la diversité et le vivre ensemble.
J’en veux vraiment à France Télévisions d’avoir laissé deux ayatollahs aux petits pieds me sortir de ma torpeur nocturne.
En effet, je faisais un doux rêve, celui d’un pays apaisé, comme promis par François Hollande.
Je m’aperçois que rien n’a changé durant ces deux heures, la France compte toujours beaucoup de réactionnaires à épurer.
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