30 ans après s'être fait passer pour un homme de droite, F. Hollande a accédé à la plus haute fonction en se faisant passer pour un homme de gauche.
Il y a quelques mois de cela, je croisai dans une grande gare parisienne un homme de modeste stature mais au regard et à la moue résolument maussades : Jacques Attali. Ne vous y fiez pas : ce gai luron pince-sans-rire orchestra en son temps (1983) une mystification politique – ou si vous préférez une escroquerie de bas étage – sur demande de François Mitterrand, lequel était alors fort courroucé par une droite trop virulente à son goût.
Attali confia à un journaliste complice – André Bercoff – la rédaction d’un ouvrage censément écrit par un « dirigeant de droite » sous le pseudonyme de Caton.
L’auteur y réglait ses comptes, expliquant les raisons de la défaite de 1981, dézinguant Chirac et Giscard…
D’une virulence extrême contre son camp supposé, Caton fit un carton puisque la farce devint « best-seller ».
Un jeune énarque, ancien de la cellule de Jacques Attali à l’Élysée et juste nommé directeur de cabinet de Max Gallo – alors porte-parole du gouvernement –, fut mis à contribution pour fournir les éléments chiffrés de l’ouvrage, publié chez Fayard.
Restait à gérer l’identité publique de l’auteur lors d’une interview téléphonique à France Inter pour la promotion du livre.
L’auteur, André Bercoff, renonça de crainte d’être démasqué par ses confrères.
On fit donc appel au même jeune énarque pour prêter sa voix à cette fumisterie téléphonique destinée au peuple de France, et où il se faisait passer pour un dirigeant de droite.
Son nom : François Hollande.
L’affaire fut révélée par Jean-Michel Apathie sur Canal+ en 2008 1, confirmée par André Bercoff. Que sont devenus les pieds nickelés acteurs de ce méprisable guignol ?
François Mitterrand : a retrouvé son créateur (Dieu ? ou…).
Jacques Attali : on peut le croiser errant parfois dans certaines gares parisiennes, l’air maussade.
Max Gallo : devenu écrivain historien (catholique) à succès, ardent défenseur de « l’identité » française.
André Bercoff : a signé un livre d’entretiens avec Pierre Cassen, Christine Tasin et Fabrice Robert (non moins ardents défenseurs de la même identité) intitulé « Apéro saucisson-pinard ».
François Hollande : trente ans après s’être fait passer pour un homme de droite, a accédé à la plus haute fonction en se faisant passer, cette fois, pour un homme de gauche (« mon ennemi, c’est la finance ») affirmant que « le changement, c’est maintenant ».
Promesse tenue : depuis qu’il est aux affaires, le changement est effectif pour les 370.000 personnes qui avaient un emploi avant son arrivée.
Ce cirque dure depuis bientôt un demi-siècle.
Et n’oubliez pas de voter, qu’ils disent : ben, on les comprend…
Video ↩
Il y a quelques mois de cela, je croisai dans une grande gare parisienne un homme de modeste stature mais au regard et à la moue résolument maussades : Jacques Attali. Ne vous y fiez pas : ce gai luron pince-sans-rire orchestra en son temps (1983) une mystification politique – ou si vous préférez une escroquerie de bas étage – sur demande de François Mitterrand, lequel était alors fort courroucé par une droite trop virulente à son goût.
Attali confia à un journaliste complice – André Bercoff – la rédaction d’un ouvrage censément écrit par un « dirigeant de droite » sous le pseudonyme de Caton.
L’auteur y réglait ses comptes, expliquant les raisons de la défaite de 1981, dézinguant Chirac et Giscard…
D’une virulence extrême contre son camp supposé, Caton fit un carton puisque la farce devint « best-seller ».
Un jeune énarque, ancien de la cellule de Jacques Attali à l’Élysée et juste nommé directeur de cabinet de Max Gallo – alors porte-parole du gouvernement –, fut mis à contribution pour fournir les éléments chiffrés de l’ouvrage, publié chez Fayard.
Restait à gérer l’identité publique de l’auteur lors d’une interview téléphonique à France Inter pour la promotion du livre.
L’auteur, André Bercoff, renonça de crainte d’être démasqué par ses confrères.
On fit donc appel au même jeune énarque pour prêter sa voix à cette fumisterie téléphonique destinée au peuple de France, et où il se faisait passer pour un dirigeant de droite.
Son nom : François Hollande.
L’affaire fut révélée par Jean-Michel Apathie sur Canal+ en 2008 1, confirmée par André Bercoff. Que sont devenus les pieds nickelés acteurs de ce méprisable guignol ?
François Mitterrand : a retrouvé son créateur (Dieu ? ou…).
Jacques Attali : on peut le croiser errant parfois dans certaines gares parisiennes, l’air maussade.
Max Gallo : devenu écrivain historien (catholique) à succès, ardent défenseur de « l’identité » française.
André Bercoff : a signé un livre d’entretiens avec Pierre Cassen, Christine Tasin et Fabrice Robert (non moins ardents défenseurs de la même identité) intitulé « Apéro saucisson-pinard ».
François Hollande : trente ans après s’être fait passer pour un homme de droite, a accédé à la plus haute fonction en se faisant passer, cette fois, pour un homme de gauche (« mon ennemi, c’est la finance ») affirmant que « le changement, c’est maintenant ».
Promesse tenue : depuis qu’il est aux affaires, le changement est effectif pour les 370.000 personnes qui avaient un emploi avant son arrivée.
Ce cirque dure depuis bientôt un demi-siècle.
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