Publié le 04.02.2014, 19h48 | Mise à jour : 21h20
Archives - Le ministre de l’Intérieur et le député UMP de Paris se sont échangés quelques mots doux ce mardi dans les couloirs de l'Assemblée. | LP/Arnaud Dumontier, Matthieu de Martignac
Ce n'est ni la première ni la dernière fois que quelques mots fleuris résonnent dans les couloirs du Palais-Bourbon.
Mais dans le contexte actuel, la scène racontée ce mardi par Le Lab est éloquente : ce mardi, avant la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée, le député UMP Pierre Lellouche a reproché au ministre de l'Intérieur d'avoir fait une référence aux «années trente» dans une interview au JDD.
Réponse de l'intéressé : un « Je t'emmerde ! » lapidaire, qui en dit long sur l'atmosphère régnant actuellement entre la majorité et l'opposition, déchirées sur des questions sociétales.
A l'origine de ce coup de sang, l'interview donnée dans le JDD par le ministre de l'Intérieur.
Il y dénonçait alors une fronde d'«anti-républicains» et un climat comparable a celui «des années 30», de la part d'une partie de la droite qu'il qualifiait de «réactionnaire».
Cette interview a d'ailleurs été mentionnée ce mardi en séance par Christian Jacob, chef de file des députés UMP à l'Assemblée.
«Dans ce combat politique nous défendons nos convictions, nous n'avons pas à être insultés ou caricaturés» a-t-il martelé, après avoir rappelé son opposition à «la théorie des genres, à la Gestation Pour Autrui sans raison médicale, et la Procréation Médicalement Assistée».
«Vous jouez avec les peurs ! » lui a alors lancé Jean-Marc Ayrault.
«Je t’emmerde aussi !»
Mais quelques minutes plus tôt, c'est une répartie bien moins courtoise que Manuel Valls avait lancé à Pierre Lellouche sur le même sujet.
«Tu y es allé un peu fort dans ton interview, on n’est pas le 6 février 1934 !» a ainsi lancé le député de Paris au patron de Beauvau, avant de se voir répondre : «Je t'emmerde !»
«Je t’emmerde aussi.
On n’est pas le 6 février 1934», a alors répondu l'élu UMP, selon les propos retranscris par le Lab, qui s'est fait confirmé l'intégralité de l'échange par un autre parlementaire... et Pierre Lellouche lui-même.
«Jamais en vingt ans de politique on ne m’a parlé avec une telle violence.
On ne parle pas comme ça à un député, à un ancien ministre !» a confié ce dernier au Lab, avant d'ajouter : «Tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux sont des factieux, des fascistes, c’est intolérable».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.