Par Charles-Henry Groult
Mis à jour le 05/12/2013 à 13:43
Publié le 05/12/2013 à 13:26Soupçonné de «détournement d'argent public», le patron de l'association humanitaire d'aide aux réfugiés, Pierre Henry, se dit «victime d'une cabale» et justifie au Figaro ses pratiques.
Mis à jour le 05/12/2013 à 13:43
Publié le 05/12/2013 à 13:26Soupçonné de «détournement d'argent public», le patron de l'association humanitaire d'aide aux réfugiés, Pierre Henry, se dit «victime d'une cabale» et justifie au Figaro ses pratiques.
L'association France Terre d'Asile vit des moments difficiles.
Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête préliminaire sur des suspicions de détournement d'argent public, selon des informations du Parisien .
Le directeur général de l'association, Pierre Henry, s'en défend catégoriquement et dénonce un «procédé odieux» visant à le déstabiliser.
Il y a trois mois, fin août, une lettre anonyme dactylographiée, signée du «Collectif et amis de France Terre d'Asile» et adressée au personnel, accuse le directeur général de multiples fautes et le rend responsable d'un «climat général de suspicion».
«Emploi fictif», «détournement d'argent public»... les accusations sont lourdes.
«Tout ça c'est du pipeau.
J'ai aussitôt déposé plainte pour diffamation», confie Pierre Henry au Figaro, regrettant de se voir «violemment jeté dans la rubrique des faits divers».
Principal fait reproché au directeur de l'association humanitaire: en mai 2004, il a contracté un emprunt de 271.000 euros auprès de la trésorerie de l'association, pour financer l'achat d'un appartement privé.
«C'était une maladresse, reconnaît Pierre Henry aujourd'hui, mais il n'y a là aucun délit.
J'ai intégralement remboursé ce prêt dans les vingt-trois jours qui ont suivi.» L'inspection générale de l'administration enquête actuellement sur le sujet, selon Le Parisien.
Dans le climat politique actuel, ça ne passe pas.»
Forte de 540 salariés, l'association France Terre d'Asile est l'un des principaux acteurs hexagonaux de l'aide aux réfugiés, qui prend en charge plus de 5000 personnes chaque jour. Son budget de 50 millions d'euros provient presque exclusivement des subventions publiques, dont 70% du ministère de l'Intérieur.
«Une grande association, c'est comme une grande entreprise, explique Pierre Henry.
Le directeur peut toujours faire différemment, il peut toujours faire mieux.
Mais on ne peut pas dire que j'ai fait quoi que ce soit de malhonnête.
Les Urssaf, les services préfectoraux, le commissaire aux comptes: tout le monde passe nos comptes au crible et personne n'a jamais rien remarqué d'anormal.»
L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).
source
Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête préliminaire sur des suspicions de détournement d'argent public, selon des informations du Parisien .
Le directeur général de l'association, Pierre Henry, s'en défend catégoriquement et dénonce un «procédé odieux» visant à le déstabiliser.
Il y a trois mois, fin août, une lettre anonyme dactylographiée, signée du «Collectif et amis de France Terre d'Asile» et adressée au personnel, accuse le directeur général de multiples fautes et le rend responsable d'un «climat général de suspicion».
«Emploi fictif», «détournement d'argent public»... les accusations sont lourdes.
«Tout ça c'est du pipeau.
J'ai aussitôt déposé plainte pour diffamation», confie Pierre Henry au Figaro, regrettant de se voir «violemment jeté dans la rubrique des faits divers».
Principal fait reproché au directeur de l'association humanitaire: en mai 2004, il a contracté un emprunt de 271.000 euros auprès de la trésorerie de l'association, pour financer l'achat d'un appartement privé.
«C'était une maladresse, reconnaît Pierre Henry aujourd'hui, mais il n'y a là aucun délit.
J'ai intégralement remboursé ce prêt dans les vingt-trois jours qui ont suivi.» L'inspection générale de l'administration enquête actuellement sur le sujet, selon Le Parisien.
«Je suis un symbole à salir»
«Nous sommes dans une période déplorable, dégueulasse», tonne Pierre Henry. Rejetant en bloc les accusations, il y voit une «cabale» qui chercherait à le déstabiliser: «Je suis un symbole à salir, celui du vivre-ensemble, d'une France ouverte, qui aide les réfugiés et les demandeurs d'asile.Dans le climat politique actuel, ça ne passe pas.»
Forte de 540 salariés, l'association France Terre d'Asile est l'un des principaux acteurs hexagonaux de l'aide aux réfugiés, qui prend en charge plus de 5000 personnes chaque jour. Son budget de 50 millions d'euros provient presque exclusivement des subventions publiques, dont 70% du ministère de l'Intérieur.
«Une grande association, c'est comme une grande entreprise, explique Pierre Henry.
Le directeur peut toujours faire différemment, il peut toujours faire mieux.
Mais on ne peut pas dire que j'ai fait quoi que ce soit de malhonnête.
Les Urssaf, les services préfectoraux, le commissaire aux comptes: tout le monde passe nos comptes au crible et personne n'a jamais rien remarqué d'anormal.»
L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).
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