(photo d'illustration) Un militaire français en patrouille à Bangui, en Centrafrique, le 17 juillet 2007
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Le Conseil de sécurité des Nations unies va se prononcer, ce 5 décembre, sur un projet de résolution sous chapitre VII (avec recours à la force) visant à autoriser les forces françaises à intervenir en appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), dont la mission sera de rétablir la sécurité dans le pays, plongé dans le chaos depuis mars 2013 et la chute du président Bozizé.
Ce n’est qu’après ce feu vert que pourra être lancée, sur ordre du président Hollande, l’opération Sangaris, commandée par le général Soriano.
Et il y a urgence car la tension est montée subitement d’un cran, au cours de la nuit, à Bangui.
En effet, des tirs d’armes automatiques et des détonations ont été entendus au nord de la capitale centrafricaine, plus précisément dans la zone du PK-12.
Puis les accrochages se sont ensuite étendus à d’autres quartiers.
Selon les témoignages, d’ex-rebelles de la coalition Séléka, qui après avoir conquis le pouvoir au printemps dernier, ont été intégrés aux forces armées centrafricaines (FACA), ont été vus circuler à bord de pick-up surchargés dans les rues de Bangui. Une activité important a été constatée aux abords de leur camp, situé près du palais présidentiel.
Un officier de la Misca a confié, d’après l’AFP, que les tirs ont commencé après une infiltration de combattants des milices d’auto-défense anti-balaka, formés en réponse aux exactions commises par les ex-rebelles de la Séléka.
Ces accrochages ont fait plusieurs tués mais aucun bilan officiel et définitif n’a pu encore être établi.
A Paris, le porte-parole de l’Etat-major des armées (EMA), le colonel Gilles Jaron a indiqué que “les forces françaises ont dû réagir et une partie des effectifs (250 hommes) de l’opération Boali s’est déployée dans Bangui”, avec pour mission de “sécuriser les points sensibles et des points de regroupement pour assurer la sécurité des ressortissants”.
L’officier a confirmé l’implication des ex-rebelles de la Séléka et “d’éléments armés non identifiés” dans les accrochages, lesquels auraient commencé vers 3H00 du matin.
Par ailleurs, ces incidents sérieux viennent après la découverte d’exactions commises contre des civils peuls, près de Boali, à 95 km au nord de Bangui.
Selon une source militaire, les victimes “sont toutes des ‘Mbororos’, membres de la minorité peule (musulmane)”.
Elles auraient été tuées par une milice anti-balaka, ce qui n’est pas possible de confirmer.
Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a parlé de “d’actes horribles, odieux”, sur France 24.
“Le gouvernement condamne toutes les violences d’où qu’elles viennent, qu’elles soient commises par les ex-Séléka ou les anti-balaka”, a-t-il ajouté.
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