Avec la révolution informatique via le logiciel Louvois, l’armée française voit les erreurs de paiement des soldes se poursuivre au grand désarroi de nos militaires.
Déjà l’an dernier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait fait une grande annonce en déclarant que ce problème serait réglé avant Noël. Aujourd’hui, force est de constater que le problème persiste.
Le Président de l’association Militaires et Citoyens, Nicolas Bara, l’avait réaffirmé en tirant le signal d’alarme pour indiquer le ras-le-bol de nos militaires.
De même, Angélique Legarrec, à la pointe de la contestation des femmes de militaires l’an passé avait indiqué :
« Les différentes mesures prises par le ministère en octobre dernier sont un emplâtre sur une jambe de bois. Aujourd’hui, il y a encore des milliers de militaires qui ne perçoivent qu’une partie de leur solde, voire rien du tout. Pour les militaires du rang ou les sous-officiers qui n’ont pas des soldes mirobolantes, ça crée tout de suite de grosses difficultés. Certains ont été expulsés de leur logement en location, d’autres ne pouvaient plus remplir le frigo. On ne voit pas le bout du tunnel.»
Outre l’armée de terre, ce sont aujourd’hui d’autres armes qui sont touchées par l’incompétence de leur principal employeur : l’Etat.
Car c’est bien d’incompétence dont il s’agit. Les bugs à répétition ne peuvent plus être considérés comme de simples erreurs et ont même des conséquences sur le moral de nos troupes.
En exposant leur vie aux quatres coins du monde, certains renoncent à prolonger leur engagement au sein de l’armée posant à terme un problème majeur avec notre armée de métier.
D’une simple défiance envers un logiciel informatique, se rajoute en sus le problème du remboursement du trop-perçu pour certains. C’est un sentiment d’exaspération qui est en train de se répandre envers la hiérarchie militaire, son ministre et l’exécutif dans son ensemble.
Son point d’orgue est atteint avec la parution du livre blanc 2013 qui prévoit la suppression de 24.000 postes supplémentaires dans les armées en cinq ans, après les 54.000 suppressions déjà décidées en 2009.
Cette décision sonne-t-elle la fin de nos ambitions de puissance de premier plan ? Article ici
Personne n’ose l’affirmer mais à l’heure où le monde voit se multiplier les conflits armés, la préservation de nos intérêts nationaux passe par une armée capable d’y faire face.
Nos dirigeants socialistes auront-ils le courage de l’avouer à l’opinion et à nos soldats ? Rien n’est moins sûr mais le sacrifice de leur vie vaut bien un certain respect et cela passe par la vérité.
Source photo : capture video France2 Août 2012
Note de la Rédaction : Et monsieur Le Drian « n’est pas sûr que nos militaires n’aient pas le moral« … Il devrait pourtant en être convaincu…
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