Nicolas Gauthier pour boulevard Voltaire.
Une fois de plus, les médias sont pris en flagrant délit de nier les mots afin de mieux faire l’impasse sur les maux. Bien plus grave qu’une simple figure de style, sachant que nier la chose équivaut fatalement à masquer la réalité. Ainsi, la preuve par les faits divers.
Le 11 août, un militaire est placé en détention, « suspecté d’avoir projeté d’attaquer la mosquée des Minguettes à Vénissieux », à en croire Le Monde.
Il s’appelle Christophe Lavigne, a servi en Afghanistan et n’est « pas encarté dans une quelconque organisation »
, admet le quotidien vespéral, lequel le décrit encore comme « solitaire, fragilisé par une rupture sentimentale ».
Pas vraiment le profil d’un ennemi public numéro un, d’un Mohamed Merah ou d’un Anton Breivik. Il n’empêche.
Pour un méfait potentiel, auquel « il avait déjà renoncé », à en croire les enquêteurs, son prénom, son patronyme, son parcours ont été jetés en pâture à la presse.
Nul doute qu’il sera viré de l’armée et ira rejoindre la horde des chômeurs.
Mais il est d’autres cas de figure dans lesquels les mêmes médias sont autrement plus prudents…
Marseille, le 9 août, le jeune Jérémie Labrousse est poignardé à mort par un voyou ; lequel sera interpellé peu après.
Qui est-il ? Il faudra quelques jours pour qu’on l’apprenne.
Habitué des tribunaux, condamné à six mois de prison en 2013, il s’appelle Ali Hamadou.
Une chance pour la France, donc…
Mais là, pas de généralisation, pas d’enquête sur le profil de l’assassin, les livres qu’il lit ou la musique qu’il écoute.
Au contraire de Christophe Lavigne : un fait divers sans portée sociétale.
La Garenne-Colombes, le 7 août, un autre drame.
Une femme de 32 ans est rouée de coups ; on la retrouve, quasi miraculée, baignant dans son sang.
Quelques minutes plus tard, une autre femme, âgée de 21 ans, est violée aux abords de la gare locale.
Le 14 du même mois, si Le Monde relate l’affaire, pas un mot sur l’état civil du prévenu ; tout au plus apprendrons-nous qu’il s’agit d’un multirécidiviste bénéficiant d’un régime de semi-liberté.
Heureusement, Le Figaro est un peu plus prolixe, concédant qu’il s’agit d’un certain Sofiane M. !
Autrefois, on parlait encore « d’individus de type méditerranéen », histoire de faire comprendre qu’il ne s’agissait pas de vieux Normands de souche.
Mais à force de passer la réalité au prisme du politiquement correct, certains journalistes ont fini par se couper de la réalité ; histoire, on l’imagine bien, de ne « pas faire le jeu du Front national ».
Comme nos généraux de 14-18, les plumitifs en question se retrouvent immanquablement en retard d’une guerre.
Tétanisés par la peur de se voir taxer de racisme, ils en ont même oublié que Malek Boutih, ancien patron de SOS Racisme, dans un livre intitulé La France aux Français ? Chiche !, coécrit avec notre consœur Élisabeth Lévy, était pourtant le premier à reconnaître qu’« à Fresnes, on peut compter les Blancs… »
L’islam, première religion carcérale de France, telle est la réalité.
Dans un souci d’équité, on dira aussi que les Gaulois sont majoritaires dans la délinquance sexuelle et que nos compatriotes juifs ne sont pas les derniers à se voir nourris, logés et blanchis aux frais de l’État pour carambouilles financières… Et alors ? Il n’est pas besoin de lire les journaux, mais seulement de se promener dans la rue pour savoir que si tous les enfants issus de l’immigration ne vous gâchent pas la vie en permanence, ceux qui vous la pourrissent sont généralement enfants issus de l’immigration.
Au sommet de l’État, Christiane Taubira, garde des Sceaux, persiste à estimer que la prison n’est pas la solution.
Peut-être, mais Christiane Taubira non plus.
Quant à Manuel Valls, il se contente pour le moment de jouer au faux dur ; un peu comme, naguère, un certain Nicolas Sarkozy.
Et dans ce jeu d’ombres, la palme revient à François Delapierre, bras droit de Jean-Luc Mélenchon : « Valls, c’est l’extrême droite du mouvement socialiste ! »
Fort bien. Et Jean-Luc Mélenchon, c’est qui, c’est quoi ? Garcimore pour la méthode ? Ou Ray Charles pour l’acuité visuelle ?
Christiane Taubira a tout à fait raison de dire que la prison n'est pas la solution, mais elle ne donne pas non plus la solution.
RépondreSupprimerJ'en ai une à suggérer : expédier toute cette vermine dans son pays d'origine, et les français retrouveront une certaine quiétude, et les caisses se videront moins vite.
Bien sur, l'état trouvera toujours le besoin de ponctionner les contribuables.
Yves Thérésin