Coup de tonnerre politique. Ce mercredi 28 mai 2025, l’Assemblée nationale a voté la suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE), ces dispositifs liberticides qui interdisaient aux véhicules thermiques d’accéder aux centres-villes.
Une mesure antisociale, imposée par une élite déconnectée, vient enfin d’être balayée. Pour l'instant...
« Avec les ZFE, ce ne sont pas les voitures qu’ils trient, c’est vous. »
Alexis Haupt
Une écologie de la sanction plus que de la solution
Depuis leur création en 2019 par la loi d’orientation des mobilités, puis leur renforcement en 2021 avec la loi Climat et Résilience, les ZFE n’ont cessé de diviser. Présentées comme des outils de réduction de la pollution de l’air, elles ciblaient les véhicules thermiques jugés trop anciens — et surtout, trop populaires — au moyen de la fameuse vignette Crit’Air. Dès janvier 2025, elles devenaient obligatoires dans 42 grandes agglomérations. Mais derrière cette volonté affichée de protéger les poumons des citadins se cachait un mécanisme d’exclusion sociale.
Car ce ne sont pas les pollueurs industriels que l’on traquait, mais le retraité en Twingo, l’ouvrier en diesel, la mère célibataire en Clio. Les plus modestes, déjà étranglés par l’inflation, se retrouvaient interdits de centre-ville, contraints à des dépenses impossibles pour se conformer à une norme édictée loin de leur quotidien.
Victoire, Victoire, Victoire, Victoire ! Les #gueux ont tous eu la peau des #ZFE ! Merci à chaque parlementaire, qui a voté en son âme et conscience. Merci à chaque citoyen. Merci à chaque #maire ! C’est dingue de beauté !!!!!!!!! pic.twitter.com/z2s59Text6
— Alexandre Jardin (@AlexandreJardin) May 28, 2025
Colère populaire et alliance imprévue
Le rejet des ZFE a fédéré bien au-delà des clivages politiques. Les groupes Les Républicains (LR) et Rassemblement National (RN), porteurs de l’amendement, ont été rejoints par La France Insoumise (LFI) et même quelques députés macronistes dissidents. Tous ont reconnu l’impasse sociale provoquée par ces zones d’exclusion modernes. Le gouvernement, campé sur une ligne technocratique par la voix d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, n’a pu imposer son compromis visant à préserver les ZFE dans certaines métropoles.
À droite comme à gauche, les arguments se rejoignent : les ZFE sont inapplicables, injustes, inefficaces. Le député RN Pierre Meurin a parlé de « séparatisme territorial et social ». La présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, a, de son côté, rappelé la nécessité de véritables alternatives écologiques, à rebours des politiques de contrainte.
Un vote décisif, mais suspendu à l’arbitrage final, l’UE menace !
Cette victoire législative n’est toutefois pas encore gravée dans le marbre. Le vote final sur l’ensemble du projet de loi de simplification est attendu pour les 30 et 31 mai. D’ici là, l’exécutif pourrait tenter d’amender ou contourner la suppression votée, notamment en sauvegardant certaines zones dans les villes les plus emblématiques comme Paris ou Lyon.
Mais les enjeux ne s’arrêtent pas à la scène nationale. La France s’expose à des remontrances de l’Union européenne. Déjà condamnée en 2019 pour non-respect des normes de qualité de l’air, elle risque des sanctions supplémentaires. Bruxelles pourrait ainsi suspendre une partie des financements européens — estimés à neuf milliards d’euros — prévus pour la transition écologique. L’écologie, sous sa forme actuelle, semble être devenue moins un projet qu’un instrument de chantage financier.
Réactions : un soulagement citoyen face à une élite sourde
Côté citoyens, le soulagement est palpable. Des associations comme 40 millions d’automobilistes saluent une victoire « pour le bon sens et la justice sociale ». Pour elles, les ZFE n’étaient qu’une politique d’exclusion déguisée, frappant toujours les mêmes : ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture tous les trois ans.
À l’inverse, les milieux écologistes dénoncent une « régression grave », au nom de la santé publique. Mais ces critiques peinent à masquer l’échec d’un dispositif rejeté massivement par la population. Selon les derniers sondages, huit Français sur dix réclamaient sa suppression. Peut-on encore parler de progrès quand il écrase le plus fragile ?
ZFE : un symptôme d’un mal plus profond
Au fond, ce débat dépasse la seule question automobile. Il révèle le divorce entre des élites convaincues de savoir ce qui est bon pour le peuple, et un pays réel qui n’en peut plus des injonctions verticales. Les ZFE ont incarné cette fracture : une bureaucratie verte, souvent alignée sur les directives européennes, contre une population qui réclame du bon sens, de la liberté, et surtout, de l’équité.

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