La presse l’a surnommé le « tueur au parpaing ».
Cet homme a été interpellé mardi 12 novembre, en gare de Toulon, après avoir frappé une femme à bord d’un train en provenance de Marseille.
Placé en garde à vue, il a rapidement été reconnu par un agent de police. Car l’agresseur n’en est pas à son coup d’essai : il est suspecté d’autres méfaits et est visé par un mandat d'arrêt. « Après vérification sur le fichier des personnes recherchées, ils se sont rendu compte qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par une juge d’instruction d’Évry », a précisé le procureur de Toulon, Samuel Finielz. Ce mandat d’arrêt avait été émis après une violente tentative de meurtre survenue le 23 octobre dernier à Évry-Courcouronnes. Un SDF avait alors reçu un bloc en béton en plein visage alors qu’il était en train de dormir. Hospitalisé avec un pronostic vital engagé, il avait survécu à l’attaque, s’en sortant finalement avec une incapacité totale de travail de 45 jours.
Un parcours meurtrier à travers l’Europe
Ce mode opératoire pour le moins barbare a permis d’établir un lien avec d’autres affaires récentes. À Lyon, c’est un SDF de nationalité moldave qui a été découvert mort, lundi 11 novembre, avec une large plaie à la tête, un parpaing ensanglanté à ses côtés. À Rotterdam, c’est un SDF de 37 ans qui a lui aussi été tabassé à coups de parpaing, dans la nuit du 4 au 5 novembre. « Un individu a jeté une dalle en béton sur la tête d’un homme sans domicile fixe qui dormait au Musée maritime de Lievehaven situé à Rotterdam, aux Pays-Bas », a rapporté la police locale, publiant elle-même la vidéo de la tentative d’homicide sur les réseaux sociaux.
Il écrase la tête d'un SDF blanc avec un parpaing pour le plaisir.
La victime est dans un état critique. pic.twitter.com/mVx0DoVpG3
L’individu interpellé est également le principal suspect dans d’autres affaires en cours. Une source policière évoque une agression à Strasbourg, le 30 octobre, et une autre à Dijon, en juillet dernier : une femme avait alors été attaquée à coups de pierre à la tête.
Un profil tristement banal
Les images de vidéosurveillance avaient permis d’établir le portrait-robot de l’individu : un homme « à la peau sombre », âgé d’une trentaine d’années, portant une veste noire, un pantalon bleu et des chaussures à lacets orange. Après son interpellation à Toulon, l’homme s’est présenté comme un Camerounais de 32 ans. Il fait, par ailleurs, l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Quelle surprise !
https://twitter.com/le_Parisien/status/1856578008712131059
Au-delà de la culpabilité de ce Camerounais - qu’il revient à la Justice d’établir -, de nombreuses questions restent encore en suspens. Avec quel statut Levis E. est-il arrivé sur le sol européen ? Quand, précisément, a-t-il reçu son OQTF ? Comment cet homme recherché pour tentative de meurtre a-t-il pu se promener à travers le continent sans être inquiété ?
Encore une fois, cette affaire illustre les dangers d’une immigration extra-européenne incontrôlée et démontre la défaillance d’un État incapable de protéger ses citoyens. Et nous ne sommes peut-être pas encore au bout de nos surprises. Parviendra-t-on à renvoyer le Camerounais chez lui à l’issue de sa peine de prison ? Rien n’est moins sûr. Y aura-t-il, d’ailleurs, une peine de prison ? Ce n’est pas garanti. Il se trouvera bien un juge pour estimer - rapport d’expert à l’appui - que le « tueur au parpaing » est avant tout un malheureux « déséquilibré », un fou qu’il serait injuste d’emprisonner. Ses victimes encore en vie n’auront alors plus que leurs yeux pour pleurer.
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