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jeudi 21 novembre 2024

[SANTÉ] Angoisse pour les labos : avec Trump, fin des changements de sexe


@Gage Skidmore/Wikimedia Commons 
 
@Gage Skidmore/Wikimedia Commons

 

 

« Je vais signer un décret interdisant les opérations de changement de sexe sur les mineurs, nous allons enquêter sur les laboratoires qui ont gagné des millions en abusant d'eux et nous allons approuver une loi qui dit qu'il n'y a que deux genres : masculin et féminin » : il n'aura pas fallu attendre longtemps...

Dans les heures qui ont suivi son élection, Donald Trump donne le ton et renverse la donne. Les États-Unis sont submergés par la vague wokiste : plus d'un million d'individus s'identifient comme transgenres et près de 9.000 opérations transgenres sont effectuées, chaque année. Le sujet fracture le pays : ces derniers mois, plus de la moitié des États américains s'organisaient pour protéger les mineurs contre les traitements de changement de sexe des mineurs contre une administration Biden ultra-progressiste.

Les États-Unis, théâtre des expérimentations de genre du Dr Money

L'idéologie du genre (« gender studies », aux États-Unis), qui considère que l'identité sexuelle de l'être humain dépend de son « ressenti », a pris racine à partir des années 50, en Amérique. Elle s'est concrétisée à coups de bistouri d'un certain professeur John Money qui, en 1966, passe de la théorie à la pratique. Sous prétexte de remédier à une circoncision ratée, le psychologue et sexologue prive le malheureux petit Bruce Reimer, 22 mois, de ses organes génitaux et encourage ses parents à l'éduquer « en tant que fille ». Un drame pour le jeune homme qui n'acceptera jamais sa transition forcée, repassera sur le billard à l'âge de 15 ans pour retrouver son identité masculine et finira par se suicider à l'âge de 38 ans en laissant un livre pour raconter son histoire. À la suite du Dr Money, d'autres penseurs américains, et en particulier la féministe radicale Judith Butler, œuvrent sans relâche pour faire entrer la théorie du genre dans les cerveaux américains. L'essor du mouvement LGBT et ses multiples déclinaisons puis l'action du mouvement woke feront le reste, précipitant des individus de plus en plus jeunes dans des traitements de transition. Selon les estimations du Williams Institute, un « centre de recherche LGBTQ+ » de l’UCLA Law, en 2022, il y avait dans le pays « 300.000 jeunes âgés de 13 à 17 ans se déclarant transgenres ».

Abigail Shrier et Matt Walsh, lanceurs d'alerte

Face à cette déferlante, en 2020, Abigail Shrier, journaliste au Wall Street Journal, publie une enquête journalistique - Dommages irréversibles, comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes (Éd. le cherche midi, en VF) - qui alerte sur les méthodes d'une « stratégie militante mêlant lobbying, réseaux sociaux et intimidation, le rôle actif des collèges et universités ainsi que la détresse des parents ». L'ouvrage, d'abord blacklisté et retiré des ventes Amazon, finira par connaître un succès retentissant. D'autres influenceurs comme Matt Walsh, dans son documentaire What is a woman?, apportent leur pierre dans la lutte contre l'activisme trans.

Des États réagissent et adoptent des législations pour mettre à l'abri les mineurs contre les traitements médicaux hormonaux et chirurgicaux de transition. Le bras de fer juridique et législatif s'engage contre le gouvernement de Joe Biden qui se targue d'avoir nommé la première femme trans au poste de secrétaire à la Santé, Rachel Lévine. À l'été 2024, son ministère de la Santé, sous couvert d'interdiction des discriminations fondées sur l'identité de genre, publie l'« Affordable Care Act » qui oblige corps médical et assureurs à accepter les traitements des transgenre et fait échec aux législations protectrices des États. Au même moment, Elon Musk, l'homme qui a juré « détruire le virus woke » - drame familial oblige -, entre en campagne aux côtés de Donald Trump...

 

 

C'est dans ce contexte tendu que Donald Trump, mi-novembre, détaille son plan pour « arrêter les mutilations chimiques et émotionnelles de la jeunesse : interdiction des bloqueurs de puberté et des interventions chirurgicales de changement de genre chez les mineurs ; fin de la propagande pour le changement de genre par les agences fédérales ; fin de la propagande dans les écoles sur le sujet ! » Un programme ultra ambitieux à côté duquel nos timides propositions de loi françaises déposées au Sénat et à l'Assemblée nationale font pâle figure. Donald Trump, lui, s'attaque aux racines du mal : l'endoctrinement des jeunes cerveaux.

 

 

Un véritable coup de pied dans une fourmilière bien rodée. Car le marché de la transition de genre est lucratif : estimé, selon la firme Global Market, à 1,6 milliard de dollars en 2023, avec une croissance prévisible de 11 % par an au point d'atteindre les 6 milliards en 2030. ONG, organismes publics, laboratoires pharmaceutiques et fondations privées qui prennent leur part du gâteau sont parfaitement connus.

Le coup d'arrêt des pratiques devrait être un défi à la hauteur du futur ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., missionné par le futur président pour « faire le ménage dans le secteur de la santé ». Certains lobbys pharmaceutiques vont y perdre des plumes. La curée a déjà commencé.

 

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