Cette autorisation donnée par Biden d’utiliser des missiles longue portée contre la Russie, ressemble à une manœuvre désespérée et pour tout dire, à un coup foireux.
Qu’est-il allé autoriser ce genre d’arme, alors qu’il est sur une fin de mandat, quel intérêt ?
Il sait que Trump son successeur, est sur une autre ligne, alors qu’espère-t-il au juste et que peut-il espérer ? La manœuvre ressemble surtout à un va tout qui permettrait de faire sortir Poutine de ses gonds, tant on sait depuis le début que le but du jeu est d’obliger Poutine à perdre ses nerfs et à employer l’arme nucléaire, ce qui permettrait de justifier l’emploi de l’arme nucléaire également par les Américains. Le fait que dans un conflit nucléaire il n’y ait ni gagnant ni perdant, mais que des irradiés, n’a pas l’air de les préoccuper outre mesure. C’est surtout qu’une fois l’élection perdue, la seule solution pour ce parti Démocrate qui semble avoir beaucoup de choses à cacher et semble aussi avoir peur des comptes qu’on pourrait lui demander, est de faire annuler l’investiture de Trump, le 20 janvier prochain. Et un état de guerre pourrait le justifier. Si l’explication est alambiquée, elle semble plausible, sinon, on ne voit pas pourquoi Biden irait dans ce sens, alors que l’élection est perdue et que cette guerre est également perdue.
Cette hypothèse est corroborée par l’attitude de Macron, qui trouve très bien que Biden ait autorisé ces missiles. Macron l’agent américain de toujours, celui qui vend nos fleurons industriels aux Etats-Unis. D’autres chefs d’états, comme l’Italienne Meloni, trouvent avec sagesse, que ce n’est plus le moment. Et Macron, qui n’est plus audible nulle part, même dans son propre pays, ni dans aucun sommet international, appelle Poutine à la raison. On en rirait si l’heure n’était pas aussi grave.
Quelle raison ? « Allons Vladimir, sois raisonnable, rentre dans le rang, soumet toi aux diktats américains, à la propagande woke et surtout, adopte le Dollar et éloigne toi de la Chine »… trop drôle. Macron n’arrive pas à acter la perte de cette guerre et n’arrive pas à acter non plus que la France ne puisse pas anéantir la Russie à elle toute seule. Non seulement les USA ont perdu cette guerre dans laquelle ils n’avaient rien à faire, mais en plus, ils ont perdu leur hégémonie mondiale, au profit des BRICS qui se structurent autour d’une autre vision du monde.Mais comme toujours, les Américains mettent à exécution, en essayant de ne pas trop en avoir l’air. Les missiles envoyés sur la Russie ne l’ont pas été si en profondeur que ça et en plus, ils sont anglais et n’ont pour ainsi dire, pas fait de dégât. Les Américains ont sans doute fourni les supports satellitaires pour les trajectoires et les objectifs. Le plan est bien la méthode des voyous, embêter en espérant une réaction disproportionnée qui justifiera un déluge de feu, selon la bonne vieille méthode américaine. En Irak, ils nous passaient des munitions « intelligentes » qui rentraient par les fenêtres et atteignaient leurs cibles avec une précision micrométrique, en épargnant les populations civiles. Et nous étions censés être admiratifs de cette « guerre propre ». En réalité, ces fameuses munitions hors de prix ne représentaient que quelques pour cent de l’ensemble des munitions, le reste était un tapis de bombes classiques qui n’épargnaient personne. Poutine a réagi de la même manière, en renvoyant un gros missile… mais pas nucléaire.
Et la propagande médiatique avalise le tout : tous ceux qui ne sont pas pour l’anéantissement de la Russie sont d’odieux pro-russes et pro-Poutine. La doxa est qu’on doit être, pour l’achat d’une voiture électrique, pour la vaccination à tout crin, pour le réchauffement climatique, pour le drapeau arc-en-ciel et pour la destruction de la Russie, sous peine d’être taxé de complotisme. N’en déplaise aux « spécialistes » qui nous rebattent les oreilles avec cette guerre, les Américains n’ont rien à faire en Ukraine. Ils sont à 7000 kilomètres de chez eux, dans un pays qui n’est pas dans l’OTAN, de quoi se mêlent-ils ? Les Russes non plus, n’ont rien à faire en Ukraine, on est d’accord. Mais ils sont sur une bande frontalière, entièrement russophone, dans laquelle les régimes de Kiev ont fait plus de 10 000 morts en quinze ans. Et dans laquelle surtout, selon les accords de Minsk, il ne devait y avoir aucun militaire américain, ce qui n’était pas le cas. Croire qu’en défendant des gens qui, il y a moins de quarante ans étaient encore en URSS, Poutine vise l’envahissement de l’Europe, est un truc totalement farfelu. Quel intérêt y aurait-il à envahir l’Europe, pour y récupérer tous ces pique-assiettes ingérables qui l’ont déjà envahie ? C’est un conflit frontalier, c’est tout et les Américains n’avaient aucune légitimité à installer leurs intérêts en Ukraine et n’ont aucune légitimité à venir défendre l’Ukraine aujourd’hui, au nom de quoi ?
La seule chose qui nous reste à espérer en Europe, est que la guerre nucléaire n’ait pas lieu, c’est nous qui en sommes les plus proches. Que Poutine ait la patience d’attendre l’investiture de Trump. Que les militaires américains n’obéissent pas bêtement aux ordres d’un vieillard en fin de parcours. Que cet état profond dénué de toute forme de scrupule ne cherche pas un autre coup foireux pour rester au pouvoir si le plan des missiles échoue. Par exemple, saboter un truc important et accuser les Russes… le genre Nordstream. La bête traquée devient décidément de plus en plus dangereuse.
Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.
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