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mercredi 11 septembre 2024

Victoria Nuland et le sabotage de la paix Kiev-Moscou en 2022

 

Victoria Nuland et le sabotage de la paix Kiev-Moscou en 2022 
 
Victoria Nuland et le sabotage de la paix Kiev-Moscou en 2022 

  par 10 septembre 2024 

 

En avril 2022, un accord a été conclu entre Kiev et Moscou, puis les États-Unis avaient fait échouer les négociations de paix. Victoria Nuland a récemment admis publiquement le rôle des États-Unis et des Britanniques dans l’échec des pourparlers.

Les États-Unis avaient « conseillé » à l’Ukraine d’abandonner les négociations avec les Russes en 2022

Lors d’un entretien avec le journaliste russe Mikhail Zygar récemment publié, Victoria Nuland a déclaré franchement que les États-Unis avaient fait échouer les négociations d’Istanbul en avril 2022, alors que Kiev et Moscou étaient à un pas de parvenir à la paix. L’ancien sous-secrétaire d’État américain aux Affaires politiques a déclaré que les autorités ukrainiennes, lors de la conclusion de l’accord qui avait été convenu et écrit dans presque toutes ses parties, se sont tournés vers leurs alliés, en premier lieu les États-Unis. Niet ont répondu ces derniers et cela a fait tout a échoué.

Victoria Nuland, qui est un des ‘faucons’ de la politique étrangère américaine agressive et interventionniste, a clairement défini ces accords comme complètement désavantageux pour l’Ukraine, pour éviter que le niet de l’époque ne soit perçu comme ‘sanglant’ comme il le fut en réalité. Victoria Nuland a ainsi expliqué que des limites étaient imposées à l’arsenal de Kiev et qu’il n’était pas demandé aux Russes de « se retirer », de sorte que l’Ukraine en serait ressortie affaiblie. Or elle en ressort d’autant plus affaiblie aujourd’hui au regard des pertes ukrainiennes sur le terrain et des territoires conquis depuis par les Russes. Le calcul du ‘faucon’ Nuland s’est avéré totalement



Les mensonges de Nuland

Ainsi, l’accord, conclu sur 90 % des questions en suspens, comme l’a rappelé l’ancien conseiller de Zelensky Oleksij Arestovych, avec peu de détails finaux à définir dans le cadre de la rencontre finale entre Poutine et Zelensky, a été saboté.

Il reste que si ce qu’affirme Nuland est vrai, c’est-à-dire que la Russie avait demandé une limite aux armements de Kiev, ce que l’Ukraine avait pour l’essentiel accepté, il est absolument faux en revanche de dire que Moscou aurait continué à contrôler la partie du Donbass occupée à l’époque. Déjà en septembre-octobre 2022, Fiona Hill dans Foreign Policy avait démontré cela en faisant état des indiscrétions de plusieurs responsables américains et cette version avait été réitérée par l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder qui avait participé aux négociations.

Mais après tant de dévastation et tant de sang versé, l’option d’un retrait du Donbass a désormais disparu de l’horizon des perspectives russes.

Plusieurs articles parus dans la presse libre, dont MPI, ont été consacrés aux événements d’avril 2022, et aux pressions visant à saboter les négociations alors en cours entre Russes et Ukrainiens, de sorte que la véritable nouveauté de cette dernière confirmation en est la source, car Nuland a eu alors un rôle de premier plan.

Le silence de Nuland

« En fait, analyse le blog de géo-politique italienne Piccole Note, outre son rôle institutionnel, c’est elle qui a entièrement dicté l’agenda américain concernant l’Ukraine. Un rôle qu’elle a utilisé pour faire dérailler les négociations et il s’agit en fait d’un aveu complet en ce sens.

« Il est intéressant de noter que l’ancien secrétaire d’Etat n’a rien dit de tout cela pendant les deux années de guerre, laissant l’information libre tâtonner sur les raisons et les détails de l’échec des négociations et que l’information dominante ait complètement ignoré un moment aussi crucial du conflit, et a même qualifié des révélations à cet effet comme de la désinformation russe… »

A ce sujet, un passage du discours de Vladimir Poutine lors du récent Forum économique oriental à Vladivostok est intéressant :

« Les ‘autorités officielles’ de Kiev ont regretté le fait que, si seulement elles avaient donné suite au ‘document officiel signé’, négocié avec les représentants russes aux pourparlers d’Istanbul en mars 2022 ‘plutôt que d’obéir à leurs maîtres d’autres pays, la guerre aurait pris fin depuis longtemps’ ».

Mais la guerre otanienne par proxy, « jusqu’au dernier Ukrainien » devait se poursuivre, s’est poursuivie et se poursuit… Jusqu’au dernier Ukrainien ?

Francesca de Villasmundo

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