Les récentes frappes israéliennes ont causé des destructions massives dans des zones résidentielles du Liban, tuant de nombreux civils chrétiens et musulmans.
Lara Bitar, journaliste libanaise, dénonce ces attaques aveugles qui visent à terroriser la population et à briser la résistance.
Frappes israéliennes : des civils libanais pris pour cible, des infrastructures détruites. Lara Bitar dénonce une campagne de terreur.
Les récentes frappes israéliennes sur le Liban ont intensifié la violence dans le pays, ciblant principalement des zones résidentielles. Contrairement aux déclarations officielles israéliennes, qui évoquent des attaques contre un prétendu « centre de commandement » du Hezbollah, il n’existe aucune preuve de l’existence de telles infrastructures, affirme Lara Bitar, journaliste libanaise et rédactrice en chef de The Public Source.
Des civils au cœur des frappes
Bitar, dans une interview accordée à Al Jazeera, a vivement dénoncé les bombardements israéliens :
« Il n’existe pas de ‘centre de commandement’ ou de quartier général du Hezbollah visible et connu. Ce sont des immeubles résidentiels qui ont été touchés, des immeubles habités par des civils. Certains d’entre eux peuvent avoir des liens avec le Hezbollah, mais pour la grande majorité, ce sont des innocents qui ont payé de leur vie. »
La journaliste précise que plusieurs immeubles à plusieurs étages ont été détruits par les frappes israéliennes, entraînant un bilan humain tragique.
« À chaque frappe, les conséquences sont dramatiques non seulement pour le bâtiment touché, mais aussi pour tout le voisinage. Imaginez le nombre de morts et de blessés à chaque explosion. »
Une campagne visant à terroriser le Liban
Lara Bitar va plus loin, en qualifiant ces attaques d’actes de terreur délibérés contre la population libanaise. Selon elle, les bombardements israéliens ont été systématiquement dirigés non seulement contre les banlieues sud de Beyrouth, mais aussi contre de nombreuses autres régions du Liban, y compris la Bekaa, le Chouf, et le sud du pays. Ces zones sont majoritairement habitées par des civils libanais, tant chrétiens que musulmans.
« Ces frappes ne sont pas uniquement militaires. Elles visent à terroriser et à soumettre la population libanaise, à la briser moralement pour forcer le Hezbollah à abandonner son soutien au peuple palestinien de Gaza, qui fait face à un génocide depuis près d’un an. »
Des infrastructures civiles ciblées
Les conséquences de ces attaques sont désastreuses non seulement pour les vies humaines, mais aussi pour les infrastructures essentielles du pays. Lara Bitar souligne que les cibles incluent non seulement des immeubles résidentiels, mais aussi des infrastructures vitales telles que des routes menant aux hôpitaux, ainsi que des ambulances.
« Depuis deux semaines, les frappes israéliennes n’épargnent plus rien. Même les ambulances et les voies d’accès aux hôpitaux sont ciblées. Si l’on regarde ce qu’il se passe à Gaza, la situation au Liban pourrait rapidement virer à la catastrophe humanitaire. »
Une escalade meurtrière et un silence international
Les bombardements israéliens sur le Liban, qui ont fait de nombreuses victimes civiles, sont une stratégie largement dénoncée par les observateurs internationaux. Toutefois, l’inaction de la communauté internationale face à ces violences continues inquiète profondément les Libanais, qui se retrouvent pris dans un engrenage de violence sans issue.
Les frappes de l’armée israélienne sur des civils innocents, tant chrétiens que musulmans, ainsi que sur des infrastructures civiles essentielles, soulèvent une question cruciale : quand la communauté internationale interviendra-t-elle pour stopper cette escalade meurtrière et mettre fin à cette tragédie humaine ?
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