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jeudi 23 mai 2024

Pau : un migrant clandestin a porté la flamme olympique !


capture d'écran X 
capture d'écran X

 

La nouvelle est passée sous les radars de notre démocratie médiatique, et honnêtement, c'est bien dommage. 

On sait que les symboles ont ceci de particulier qu'ils donnent une idée assez précise de ce qui est important pour un peuple. 

En Grèce, dont tout le monde se moquait au moment de la crise financière et de la reprise en main par l'équipe d'audit de la Banque centrale européenne, on a choisi, pour l'allumage de la flamme à Olympie, de faire une belle cérémonie dans le goût antique, à base de prêtresses sculpturales, de tuniques plissées et d'invocations ancestrales. En France, on a fait un petit peu différemment.

Oui, il y a eu le transport de la flamme sur le Belem. D'accord. Mais ensuite ? Ensuite, il y a eu Jul. À Paris, il y aura des drag-queens. Et entre les deux, à Pau, on apprend que c'est un migrant, arrivé en France clandestinement, qui va transmettre le symbole des Jeux.


 

 

À ce sujet — [EDITO] Allumage de la flamme olympique : la Grèce a rappelé à la France qu’elle l’avait civilisée

 

Et pourtant, des héros, il y en a, à Pau

Pau est une vieille cité pleine de charme. C'est le berceau d’Henri IV. Il y pleut beaucoup, mais la vie y est douce. Elle s'écoule au rythme du Gave, comme depuis toujours. Ce n'est pas une ville sans atouts ni gloires locales, bien au contraire. De nos jours, encore, on y trouve une équipe de rugby du Top 14, deux régiments d'hélicoptères et pas mal de parachutistes. Autant dire qu'il y avait l'embarras du choix en termes de cadre de vie et de réussites bien françaises. On aurait pu choisir, tenez, par exemple, Achille Muller, qui s'est rendu à Pau, début mai, pour les 70 ans de Ðiện Biên Phủ. Ce héros centenaire a traversé la France à bicyclette depuis Strasbourg, à seize ans. Il a fait partie des paras de la France libre et a combattu en Indochine. Plutôt pas mal, non ? Non. Apparemment pas.

Nous n'y sommes pas, amis lecteurs. Nous n'avons rien compris. Ce que veut le gouvernement, ce que veulent les élus (le maire de Pau n'est autre que François Bayrou), c'est de la diversité, de l'inclusion, du moderne, du disruptif. Dans d'autres pays, on aurait trouvé des héros, des champions, des enfants malades, des mères courageuses, des artisans épatants… En France, on a trouvé des rappeurs, des travestis et des clandestins. On n'a peut-être pas beaucoup cherché autre chose.

Il y avait un truc à tenter, d'ailleurs, au lieu de célébrer l'invasion illégale : célébrer la jeunesse, celle qui bosse et qui réussit, sans brûler des médiathèques ni réclamer des chèques-rentrée pour s'acheter des mangas. En effet, Pau abrite le quatrième meilleur lycée de France, l’Immaculée Conception. Pour féliciter l'établissement de ces résultats impressionnants, Libération lui a d'ailleurs consacré un article immonde et l'Éducation nationale lui a envoyé deux inspections de Khmers rouges, ces derniers mois. Chacun ses priorités.

Avec tout ça, on commence à avoir les idées assez claires sur la France qu'ils veulent. Elle ressemblera à Pau au passage de la flamme : des sportifs qui se dépassent, des soldats qui se battent et des enfants qui travaillent… tout ça pour que, tranquillement, les clandestins, nouveau sel de la terre, profitent de la situation. Il faut s'y faire. Ou voter.

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