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samedi 25 mai 2024

L’ordonnance rendue hier par la Cour Internationale de Justice est dévastatrice pour Israël.


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 L’ordonnance rendue hier par la Cour Internationale de Justice (CIJ à ne pas confondre avec la CPI), l’organe juridictionnel de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est dévastatrice pour Israël. 
 
À la majorité de 13 juges sur 15, la décision lui ordonne : « d’arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible de soumettre le groupe des Palestiniens de Gaza à des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».
 
 Elle est dévastatrice dans sa partie des motifs qui comprend les éléments de l’Afrique du Sud du soutien de sa demande, les réponses de la partie israélienne, mais également les constatations propres de la Cour. Il y a bien d’autres choses, mais cette décision juridictionnelle est exécutoire et les organismes ad hoc de l’ONU doivent la faire exécuter. 
Avec les moyens coercitifs dont dispose par exemple le Conseil de sécurité.
 
 Beaucoup de ceux qui sont intervenus dans le débat pour prétendre qu’il n’y avait pas de génocide, ont prétendu que « l’intention génocidaire » exigée par la convention de 1948 n’existait pas pour Israël. 
Outre que les débats devant la Cour ont démontré le contraire, le problème posé aujourd’hui à l’État hébreu est que le refus d’exécuter l’ordonnance et « d’arrêter immédiatement son offensive militaire » ne pourra être analysé que comme la confirmation de l’intention génocidaire. 
 
On va revenir dans la journée de façon plus exhaustive sur la portée et les conséquences de cet événement judiciaire crucial. 
Les premières réactions des fanatiques pro-israélien ont été conformes à ce que l’on pouvait en attendre : invocation de l’antisémitisme et insultes à connotation raciste vis-à-vis des magistrats. 
On devrait maintenant avoir les éléments de langage fourni par Israël et repris massivement aux États-Unis et hélas en France où de Marine Le Pen à Gérard Larcher (le troisième personnage de l’État !) on exigeait l’immunité pénale absolue pour les dirigeants d’Israël puisque ce pays est une « démocratie occidentale » !
 Pour les juristes que ça intéresse le lien de l’ordonnance.
 Pour les autres une tentative de clarification en vidéo plus tard.

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