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samedi 20 avril 2024

Qui est Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron de 2017 à 2023


 

 MÉDIA LIBRE INVESTIGATION @MDIALIBREVRIFI1

 

Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron de 2017 à 2023, mais aussi préfet de Corse du sud entre 2012 et 2017, était en cheville avec le "Petit Bar", le plus puissant des groupes criminels corses, à l'influence politique et économique digne d'une mafia, dont "l'intendant", Johann Carta, échangeait de nombreux textos avec lui jusqu'en 2018 (source judiciaire "Email Diamant").

 Or, Hélène Gerhards, présidente de la cour d’assises du Lot-et-Garonne, a récemment été mise en détention provisoire pour association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, trafic d'influence, blanchiment, faux et usage de faux entre 2008 et 2022 (avant d'être relâchée deux semaines après...) pour ses liens avec le même Johann Carta et la mafia du "Petit Bar", héritiers du parrain de Corse du sud Jean-Jérôme Colonna, un ancien de la French Connection et son trafic international de cannabis via Béziers, Marseille et le Maroc. "Parmi les services rendus" par Hélène Gerhards, "des conseils juridiques, la recherche et la communication d'informations sur des procédures en cours ou des données issues de fichiers".

 Mais aussi l'utilisation de sa "qualité de juge d'instruction" pour "établir de fausses ordonnances de commission d'expert et de fausses ordonnances de taxe", afin de faire bénéficier des proches de sommes indues "pour la réalisation d'expertises fictives".

 Mais encore des travaux effectués par des ouvriers du même réseau mafieux dans sa gigantesque villa de Pietrosella, sur la rive sud d'Ajaccio"... Les noms de Patrick Strzoda et de Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est, de la zone de défense et de sécurité Est et du Bas-Rhin depuis début 2020, ont également été retrouvés dans le téléphone de la belle-mère de Jacques Santoni, présenté par la justice comme le chef du "Petit Bar". Lors de leur mandat, cette dernière était directrice régionale au droit des femmes en Corse, fonction placée sous l'autorité des préfets de région. Il faut dire que pendant 20 ans, Johann Carta était le gérant de la Pinetta, un restaurant de plage illégalement installé sur la rive sud d’Ajaccio, où se pressaient people, vedettes du petit écran et du cinéma, présentateurs télé et footballeurs. 

Pour ne pas dire plus... Or, Patrick Strzoda, dont on rappellera qu'il a aussi été directeur de cabinet du ministre de l'intérieur et du premier ministre Bernard Cazeneuve de décembre 2016 à mai 2017, justifie ses "48 textos" litigieux en raison de "service rendu" : Johann Carta acceptait de démonter son restaurant à sa demande, et en contrepartie... Le mystère perdure.

 Mais le préfet se serait senti en tout cas redevable, mettant le doigt dans l'engrenage avec un homme dont il savait qu'il était multi condamné : treize condamnations, dont douze actées à l’été 2013, au moment où le préfet quitte la Corse. Au total, le tribunal correctionnel avait prononcé à cinq reprises des peines d’emprisonnement, pour outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique ou menaces de mort. Une couleuvre d'autant plus difficile à avaler quand on sait que le même Patrick Strzoda a été soupçonné par le Sénat de "faux témoignage" dans l'affaire Benalla. Le procureur de Paris, Rémy Heitz, était alors sans appel : il a bien fait, devant les sénateurs, "une description incomplète des attributions d’Alexandre Benalla au cours de son audition", et a également autorisé la présence de Benalla parmi les forces de l'ordre le 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris. Le parquet a classé sans suite... État et mafia corse cohabitent donc bien au travers de liaisons dangereuses.

 Jusqu'à l'impunité de "73 assassinats sans condamnation", au bout du compte (2013). La Corse devenant la "région la plus sanglante d'Europe", et "la plus criminogène de France métropolitaine" (2024).

 Sources:

 youtu.be/3XHrVT5M9nQ?si +

 blast-info.fr/articles/2023/ +

 nouvelobs.com/justice/202309 +

 lemonde.fr/societe/articl +

 lemonde.fr/politique/arti +

 lejdd.fr/societe/corse- +

 francebleu.fr/infos/faits-di

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