Point express au soir du 29 février sur la guerre du Proche-Orient :

https://t.me/hussonlibrespropos

Je me demande dans quelle mesure nous sommes à un point d'inflexion dans le conflit:

+ Le massacre de la rue Al-Rashid à Gaza (100 morts et 700 blessés) commis contre des gens qui attendaient un peu de secours alimentaire, suscite une indignation universelle.  
Il survient au moment où Israël est censé rendre son premier rapport mensuel à la CIJ sur les mesures prises pour épargner les vies civiles.

+Je remarque que pour la première fois le Pentagone affiche un chiffre de femmes et enfants tués à Gaza, parlant de 25 000 personnes!

+ Globalement, les tièdes (pays arabes hors Axe de la Résistance) et les complices de Netanyahu (USA, Canada, UE) se  sont retrouvés obligés de condamner une violence israélienne omniprésente mais qui là devient trop visible pour que l'on regarde de l'autre côté.  

+ Les affrontements dans le quartier Al-Zeitoun de Gaza ont provoqué de lourdes pertes humaines et matérielles pour Tsahal : l'armée s'est retirée, laissant la Résistance Palestinienne maîtresse du terrain.
J'insiste sur le fait que c'est une lourde défaite pour Tsahal.

+ C'est à regarder de près: mon sentiment est que les frappes du Hezbollah sont de plus en plus dévastatrices pour les installations militaires israéliennes visées.
Se lancer dans une guerre contre le Hezbollah apparaît bien aléatoire.

+ Les frappes anglo-americaines sur le Yémen Libre n'ont pas fait diminuer le nombre d'interventions d'Ansarallah pour filtrer le trafic maritime dans le détroit de Bab-El-Mandeb.  Ajoutons une touche bouffonne: la frégate allemande Hessen venue en renforts pour essayer de neutraliser Ansarallah est déjà à court de munitions.
Ansarallah promet, comme le Hezbollah, une montée en puissance.

+ la Russie a continué son travail diplomatique discret en recevant des représentants des mouvements combattants palestiniens avec l'Autorité palestinienne.

Ce que je relève, ce sont des signes disparates. Mais la situation devient de plus en plus compliquée pour le gouvernement Netanyahu.  Et la fuite en avant de plus en plus hasardeuse.