Macron et le chantage à la guerre

 

 

 8 mars 2024

Macron à Prague fait une tournée lamentable une fois de plus. 

C’est le seul chef d’État qui parvient à se contredire à un jour d’intervalle. 

A chacune de ses sorties, il se ridiculise et la France avec. Cette fois ce n’est pas devant les agriculteurs français, ce qui en soit est déjà insupportable, qu’il ment et raconte n’importe quoi, mais devant la communauté internationale. Ainsi le donneur de leçons est allé dire au journal Pravo : « la France n’a aucun plan pour envoyer des troupes en Ukraine ». Face à cette désolante confidence, le Figaro n’a pas su comment atténuer la révélation auprès de ses lecteurs, et n’a rien trouvé de mieux que de ne pas retranscrire la formule. Les contradictions incessantes agacent même le camp macroniste, qui n’en peut plus de devoir véhiculer un discours totalement incohérent, où seuls des éléments de langage jetés en pâture composent une logorrhée qui n’a de réalité que le temps d’un show cathodique.

Car Macron se croit sur une scène de spectacle où il peut se permettre de dire n’importe quoi au fil de son inspiration (de ses délires). Les mensonges se cumulent et deviennent impossibles à couvrir. À son habitude, le lendemain il a réitéré ses propos belliqueux et alarmistes, réaffirmant que : « la guerre est revenue sur notre sol. » De quel sol parle-t-il ? En fait Macron s’associe à l’empereur de l’Europe et a déjà effacé la France, son territoire et sa population de ses références. Pour lui nous n’existons plus, nous sommes noyés dans un magma européen. Le fanfaron en rajoute : «  Il faudra être à la hauteur de l’histoire », devise sur le courage et la lâcheté, insultant au passage les Allemands, qui n’ont certainement pas de leçons à recevoir de ce piètre personnage, incapable de se déplacer sans un millier de CRS. La photo où il détale comme un lapin apeuré dans les travées du salon de l’agriculture, a fait le tour de la Terre et il ose parler de bravoure.

Ses délires n’amusent plus personne et les USA l’ont une nouvelle fois rappelé à l’ordre, en lui signifiant très officiellement que Zelensky n’avait jamais demandé aux Occidentaux d’envoyer des troupes : un camouflet de plus.

Comme si ce n’était pas suffisant sa grande amie Nuland, celle qui est à l’origine du coup d’État du Meidan, vient de démissionner, laissant Macron totalement isolé sur la scène internationale. Mais il s’en moque, au contraire, seul contre tous il veut prouver qu’il est dans le vrai. Pierre Lellouche, ancien député, déclare sur un plateau télé que nous sommes co-responsables de cette guerre à cause des turpitudes de Hollande et Merkel, qui ont favorisé la situation actuelle par leurs mensonges et trahisons. Un ange est passé entre les invités tellement habitués à entendre une version des événements désignant Poutine comme le seul responsable. Contrairement aux intervenants de plateaux habituels, Lellouche ne s’est pas contenté de regarder l’histoire à partir du 24 février 2022. Est-ce pour autant que Macron va se calmer et cesser ses provocations ? Non, il a laissé deux rafales et un avion radar faire mine de se diriger vers le territoire Russe en mer Noire. Un chasseur russe les a gentiment reconduits loin de l’espace aérien souverain de la Russie.

Combien de temps nos chers parlementaires, qui ont su brillamment se réunir en congrès sans se reprocher leurs différences pour voter comme un seul homme l’intégration de l’IVG dans la Constitution, vont-ils permettre ces écarts ? Étrangement nous n’avons pas vu les scènes habituelles, où les chefs de partis viennent la main sur le cœur annoncer qu’ils ne peuvent pas décemment mêler leurs voix avec celles du RN ou des LFI ou d’un autre parti. Non, là, ils n’ont pas beuglé de slogans de républicanisme exacerbés, de valeurs démocratiques incompatibles avec le RN, ni insulté ces députés, qui le temps d’un vote idéologique, sont redevenus fréquentables. Comme quoi quand on veut on peut. La destitution est plus qu’urgente. Il faudra combien de gifles et d’humiliations pour que nos élus se sentent concernés ? Qu’adviendra-t-il si la prochaine fois les avions sont abattus en ayant tenté de forcer l’espace aérien russe ? Les parlementaires sont-ils prêts à assumer seuls les conséquences d’une escalade dont personne ne veut, à l’étranger comme en France ?

Macron semble mentalement dérangé, du moins, plusieurs personnalités ont commencé à le dire clairement. Dans ces conditions, le laisser à la manœuvre devient criminel. En quelques heures il a été capable de tenir deux discours totalement opposés. Cet homme rêve de la guerre pour effacer son bilan calamiteux et s’éviter de devoir rendre des comptes sur sa politique du désastre permanent. Il serait temps de le neutraliser, mais ils s’aplatissent tous chaque fois face au chantage. Tous ceux qui ne seront pas pour l’aide inconditionnelle à Zélensky, seront désignés comme pro-Poutine à la vindicte médiatique, comme s’il n’y avait d’autre alternative que la guerre ou l’excommunication. Nos oppositions vont-elles une fois de plus tomber dans ce piège grossier ?

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire