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lundi 9 octobre 2023

Guerre en Israël : et si, en France, une attaque faisait plus de 4.000 morts ?


 

 Arnaud Florac 8 octobre 2023

Le mouvement terroriste palestinien a baptisé cette opération « Déluge d’Al-Aqsa ». 

Le 7 octobre à l’aube, arrivés par bateau, en véhicule ou même en paramoteur, les terroristes du Hamas ont semé, en Israël, une terreur jamais vue auparavant. 

Il n’y a pas seulement, dans ces massacres atroces, ces assassinats gratuits, ces enlèvements de familles entières et ces destructions de bâtiments, un changement de degré : il y a également un changement de nature. Jusque-là, en effet, la situation était explosive et les accrochages fréquents - mais cette fois, le 7 octobre au matin donc, les Israéliens se sont réveillés au son des 1.500 roquettes tirées sur leur sol, il y avait des pick-up de terroristes sous leurs fenêtres et certains d’entre eux (c’est le cas d’au moins une famille) ont été (et sont toujours) séquestrés dans leur propre maison. Les pertes subies par Tsahal, notamment en nombre de véhicules blindés, sont très importantes.

 Les services de renseignement israéliens, que l’on dit parmi les meilleurs du monde, n’ont rien vu venir. Bref, cette fois, la guerre est vraiment déclarée, cinquante ans après la guerre du Kippour, et les Palestiniens ont l’intention de la gagner.

Tout cela est très malin. Évidemment, le Hamas ne peut pas avoir préparé cette attaque tout seul : il n’en aurait eu ni les ressources, ni la souplesse doctrinale, ni le savoir-faire, ni le matériel. Des mois de répétition et d’entraînement, probablement dans un pays ami (comme l’Iran ?), ont précédé cette déferlante de violence. Par ailleurs, les chefs du Hamas avaient été reçus, il y a six mois, à Moscou et on peut imaginer, hors de tout jugement moral, que le fait, pour la Russie, de forcer les États-Unis à choisir entre l’Ukraine et Israël pour l’attribution de son budget est particulièrement habile. Évidemment, n’accusons pas sans preuve, on n'est sûr de rien - mais tout de même…

Le nombre de morts en Israël (600 à ce jour sur une population de moins de 9 millions d'habitants) est comparable, selon une petite règle de trois toute simple, à plus de 4.400 morts en France (68 millions d'habitants). Vous vous imaginez ça ? Un samedi matin, en France, une poignée de terroristes en 4x4 débarqueraient dans les rues et tireraient au hasard, tuant 4.400 personnes. Que ferions-nous ? À part « Imagine » de John Lennon, des tee-shirts contre la haine, etc. En Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a prévu de détruire le Hamas, tout simplement.

Du côté des réactions de notre classe politique, on a bien vu qu’en France, les Insoumis ne s’étaient pas précipités pour soutenir les Israéliens. Un peu gêné aux entournures, le groupe parlementaire le plus à gauche de l’Assemblée hésite. Mathilde Panot a publié un communiqué qui appelle à la paix. Louis Boyard commence par parler de la colonisation des territoires palestiniens et du comportement provocateur d’Israël. On n’ira pas jusqu’à dire qu’ils l’ont bien cherché, mais on voit l’esprit. C’est qu’il faut soigner son électorat - un électorat très musulman, très populaire, qui a un petit a priori négatif contre l’installation des Juifs, et contre le peuple juif en général (ne tournons pas autour du pot).

Mais, au juste, dans notre pays détesté par les terroristes islamistes, ne pourrait-il pas se passer exactement la même chose, demain matin ? Nos frontières sont mille fois plus poreuses que celles d’Israël. Notre armée ne fait pas la guerre tous les jours depuis 1945. Notre population ignore jusqu’au sens du mot « patriotisme », à part les soirs de Coupe du monde. Qu’une poignée de barbares en 4x4 vienne chez nous pour nous massacrer - on va voir comment les choses se passent. Il n’y a aucun doute à avoir là-dessus : ce qui est arrivé en Israël pourrait bien arriver chez nous. On ne sait seulement pas quand. Regardons les images des combattants du Hamas et la manière dont ils traitent leurs ennemis. Et tenons-nous prêts.

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