Le parti écologiste allemand s’est désolidarisé d’une proposition de loi sur le permis de conduire faite par l’eurodéputée écologiste française Karima Delli (Verts/ALE), après de vives critiques de la part de responsables politiques du parti au pouvoir et de l’opposition en Allemagne.
Karima Delli, qui dirige la commission des transports (TRAN) du Parlement européen, a proposé des changements majeurs à la proposition de la Commission européenne concernant une mise à jour de la directive sur le permis de conduire, qui obligerait les États membres à introduire des règles spécifiques pour les conducteurs novices, les SUV et les conducteurs âgés.
« Des propositions telles que l’interdiction de conduire la nuit pour les jeunes conducteurs ou un permis de conduire supplémentaire pour les SUV ne tiennent absolument pas compte de la vie réelle des gens et sont absurdes », a confié Omid Nouripour, président du parti écologiste allemand, au Augsburger Allgemeine jeudi (21 septembre).
« Ce non-sens n’est pas la position des Verts allemands ni des Verts allemands au Parlement européen », a-t-il ajouté.
Mme Delli avait notamment proposé d’introduire une nouvelle catégorie de permis de conduire « B+ » pour les voitures de plus de 1,8 tonne, à laquelle les conducteurs novices n’auraient pas accès. En revanche, les permis de conduire de la catégorie standard B seraient réservés aux véhicules de moins de 1,8 tonne.
L’eurodéputée française a également proposé d’autoriser les États membres à limiter la conduite de nuit pour les jeunes conducteurs, bien que cette mesure ne soit pas contraignante.
Les eurodéputés écologistes allemands se sont aussi distancés de leur collègue française. L’experte en transport Anna Deparnay-Gruneberg a notamment déclaré à Euractiv qu’il était « problématique d’essayer de corriger les déficiences que nous constatons dans les normes de sécurité et de politique climatique par le biais d’une directive sur le permis de conduire ».
« Nous avons exprimé de fortes inquiétudes dès le départ », a-t-elle ajouté.
Réactions en Allemagne
Les propositions avaient déjà suscité l’indignation de l’ensemble en Allemagne, le ministre libéral des Transports Volker Wissing (Parti libéral-démocrate, FDP/Renew Europe) ayant fait savoir qu’il s’opposerait « fermement aux amendements déposés par la rapporteure ».
Les partis d’opposition conservateurs CDU et CSU (Parti populaire européen, PPE), qui ont déclaré que les Verts étaient leur principal adversaire dans les campagnes électorales en cours dans les États allemands de Bavière et de Hesse, ont également condamné fermement les propositions.
« Les dernières propositions de Bruxelles sur la directive relative au permis de conduire montrent de façon spectaculaire dont certains responsables politiques écologistes, dans leur tour d’ivoire, sont éloignés des problèmes et des besoins des gens ordinaires », a déclaré Thomas Bareiß, porte-parole de la CDU/CSU pour la politique des transports au Bundestag, dans un communiqué.
« Les propositions de l’eurodéputée française Karima Delli sont très éloignées de la vie réelle et placent des groupes de population individuels sous une surveillance générale », a-t-il ajouté.
En présentant les propositions lors d’une réunion de la commission des transports du Parlement lundi (18 septembre), Mme Delli a admis qu’elle avait présenté un « texte ambitieux et de grande portée », mais a déclaré que cela était nécessaire pour réduire le nombre de morts sur les routes.
« L’enjeu est de taille — nous parlons ici de sécurité routière », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’année dernière, 20 000 personnes ont été tuées sur les routes de l’UE. « Il ne s’agit pas seulement de statistiques simples et froides, mais d’une douleur immense », a déclaré Mme Delli.
« Les SUV sont de plus en plus souvent impliqués dans des accidents. Plus que les véhicules légers. Et les piétons sont deux fois plus susceptibles d’être tués », a-t-elle ajouté, défendant sa proposition d’une nouvelle catégorie B+.
Tests médicaux pour les conducteurs seniorsLes changements proposés par la Commission à la directive sur le permis de conduire, dans le cadre d’un « paquet sécurité routière » en mars, ont suscité de vives critiques en Allemagne et en Autriche dès le début, avec de nombreuses plaintes selon lesquelles les nouvelles règles semblent discriminatoires à l’égard des conducteurs plus âgés.
Dans sa proposition initiale, la Commission cherchait à introduire des auto-évaluations médicales obligatoires pour toute personne demandant un nouveau permis de conduire ou un renouvellement de son permis existant, avec une obligation supplémentaire de renouveler son permis de conduire tous les cinq ans pour les conducteurs âgés de plus de 70 ans.
Mme Delli propose à présent de supprimer la possibilité de choisir l’auto-évaluation au lieu d’un contrôle par un médecin et de limiter la validité à deux ans pour les conducteurs âgés de plus de 80 ans.
Le ministère allemand des Transports a indiqué que « les avantages d’un examen de santé régulier sans raison particulière n’ont pas encore été scientifiquement prouvés pour le groupe des personnes âgées ».
Conduite accompagnée pour les jeunes de 17 ans
Un autre élément de conflit est la proposition de la Commission de mettre en place un système européen pour les adolescents qui leur permettrait d’obtenir un permis de conduire à partir de l’âge de 17 ans, à condition qu’ils soient accompagnés d’un adulte sur le siège passager à tout moment.
Cette mesure s’appliquerait à la fois à la catégorie B pour les voitures et à la catégorie C pour les camions jusqu’à 7,5 tonnes, dans le but notamment d’ouvrir aux jeunes des perspectives de carrière en tant que chauffeurs routiers.
Le secteur du transport routier de marchandises de l’UE connaît actuellement une grave pénurie de chauffeurs, et les lobbyistes du secteur demandent aux législateurs d’abaisser les limites d’âge pour la profession afin d’aider à combler le manque de travailleurs.
Alors que Mme Delli a proposé la suppression totale des articles concernés dans les propositions, le ministère allemand des Transports a écrit que « la conduite accompagnée est un véritable modèle de réussite et devrait être possible dans l’ensemble de l’UE à l’avenir ».
En Allemagne, la conduite accompagnée est déjà possible à partir de 17 ans, mais uniquement pour la catégorie B.
Cependant, d’autres États membres ont mis en garde contre l’introduction d’un tel système, en particulier pour les camions, avec des représentants des Pays-Bas et du Portugal avertissant que cela pourrait être un risque pour la sécurité lors d’un premier débat sur les propositions en juin.
Les membres de la commission des transports ont jusqu’à ce jeudi pour déposer des amendements. Les amendements de la commission des transports doivent ensuite être approuvés par le Parlement européen dans son ensemble avant de devenir la position officielle du Parlement dans les négociations avec les États membres.
[Édité Anne-Sophie Gayet]
Encore une fausse blondasse qui rêve d'exotisme et d'accouplement hybride ... pour les autres mais pas chez elle . Bref , une turluteuse de première qui veut faire plaisir à la hyène tachetée de connerie du troufignion européen . Ps : Plus ils sont cons plus ils s'affichent , allez comprendre ??? KC
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