Le viol atroce de Cherbourg en dit long sur le « traitement » de l’information par ces médias prompts à faire la leçon aux médias de droite.
Rappelons les faits : Oumar N., 18 ans, a été mis en examen pour « viol accompagné de tortures ou actes de barbarie », début août, à Cherbourg, d’une jeune femme de 29 ans hospitalisée dans un état grave.
Sur le traitement de l'information, nous aussi, à BV, on a vérifié, comme Maitre Goldnadel qui suit cette affaire de près sur X (Twitter). Vérification faite à 10 h 30, ce mercredi 16 août.
Pour France Télévisions, il fallait suivre France 3 Normandie, qui en parle dès le 11 août, soit au moment où l’information est connue. Remarquons que les faits datent du 4 août : pourquoi sont-ils révélés si tard ? La maison France Télé avait donc l’information dès l’origine mais, sauf erreur, on ne décèle aucun traitement à l’échelle nationale alors que TF1 aborde le sujet tard, le 14 août... À Libération, il faut attendre deux jours pour que le journal reprenne la dépêche AFP, chose faite le 13 août : le quotidien n’édulcore rien, le travail est un peu tardif mais honnête. Comme quoi...
Difficile d'en dire autant du Monde, notre cher journal de référence, qui a beaucoup réfléchi, apparemment, avant de décider s’il devait informer ses lecteurs. Il aura donc attendu la trêve du 15 août pour traiter une information qui ne faisait aucun doute. Un traitement à sa façon, car les lecteurs du Monde ne sauront pas tout. Contrairement à ceux de Libération, ils ignoreront le nom du suspect, Oumar N. Un détail sans importance, sans doute, pour Le Monde. À moins qu’il ne s’agisse d’une information qu’il fallait cacher ? On n'ose y croire.
Rappelons que Le Monde fait partie du petit cercle des médias chargés de « vérifier » les informations de leurs confrères, une activité copieusement subventionnée par divers organismes. Il y a pire : ce sont ces médias qui ont fait le choix du silence. On ne trouve rien sur ce drame dans Mediapart, rien dans les journaux nationaux, rien sur le site de Radio France à la mention « Cherbourg ». Il faut fouiller dans les informations des locales de France Bleu pour trouver une mention, le 12 août : les 4.000 salariés de la maison s’intéressent à autre chose. France Inter s'intéresse, par exemple, ce 16 août, à ce roman de Vincent Delecroix qui interroge « l’inaction » et « l’indifférence » face au sort des migrants.
Je dois avouer que France Inter est une radio de sevice public résistante.Toujours rien ni à 7h ni à 8h sur le viol suivi d’atrocités de #Cherbourg .Et la préposée à la revue de presse résistante a résisté à évoquer l’article du Monde d’hier comme au Fig d’avant hier. Résistance!
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) August 16, 2023
Il semble urgent de vérifier les vérificateurs, en commençant par ces silences et ces coupes, chez les médias en cour comme chez les politiques au pouvoir, qui en disent long sur la manipulation en cours.
IL FAUT EXPLOSER LA CHETRON DE TOUS CES JOURNALEUX !
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