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mardi 4 juillet 2023

La France s’embrase sous le regard ébahi de la presse étrangère


 
 
 Marie-Camille Le Conte 3 juillet 2023

Un an après le chaos du Stade de France, quelques mois seulement après des scènes de guérilla liées à la réforme des retraites, la France fait à nouveau parler d’elle. 

Comme une traînée de poudre, les informations s’étendent au-delà des frontières : les banlieues s’enflamment, leurs habitants brûlent les mairies, pillent les magasins, attaquent les forces de l’ordre… La presse étrangère relate abondamment les déboires de cette France qui n’en finit plus de descendre vers l'abîme.

Vue de l'étranger, une image dramatique

Ainsi, le New York Times titrait-il sobrement, ce 1er juillet, « La France est en feu ». Le quotidien new-yorkais rapporte que « pendant des années, la France a été comme une cocotte-minute. Cette semaine, elle a explosé. »

En Europe, le Frankfurter Allgemeine, l’un des trois quotidiens les plus lus d’Allemagne, tire la sonnette d'alarme : « Macron doit rétablir l’État de droit », pouvait-on lire, ce 1er juillet. Une injonction couplée à un rapport corsé - mais non moins réel- de la situation en France : « Chaque nuit, la perte de contrôle du gouvernement est démontrée dans de nombreuses banlieues du pays. Malgré un large contingent de police, qui sort avec 40.000 hommes, des unités spéciales et des véhicules blindés, il y a des batailles de rue d'une brutalité effrayante, des pillages et des dommages matériels », explique le reporter. Un article, publié ce dimanche par le même quotidien, pose le constat que nul, en France, n'ose admettre tout haut que « l'échec du modèle d'intégration en France a commencé depuis longtemps. Et maintenant ? », demande la journaliste, dans un article intitulé « Attaque de l'intérieur ».

La Grande-Bretagne n'est guère plus tendre avec la France : The Guardian rapportait ainsi, le 1er juillet, non sans étonnement : « La quatrième nuit de manifestations voit 45.000 policiers déployés alors que les autorités affirment que la situation est plus calme. » Ce 3 juillet, le quotidien britannique relevait enfin un certain apaisement, résumant la semaine passée à « cinq nuits de troubles qui ont vu des milliers de personnes arrêtées et une destruction généralisée ». Un tableau humiliant pour le pays autrefois dit « des Lumières » et qui, aujourd'hui, expose un angoissant brasier.

L'Espagne ne nous oublie pas non plus, avec cet article du quotidien El País expliquant : « Le rejet de la police et des institutions alimente les incidents dans les banlieues de France après la mort d’un adolescent. »

Fox News diffuse sur son site des images de chaos et titre « Des touristes chinois en visite en France blessés dans des émeutes, selon des responsables », avec ce rappel : « Des émeutes ont balayé la France en réponse au meurtre par la police d'un jeune de 17 ans d'origine nord-africaine. »

Baisse du tourisme ?

Logiquement, l'état des lieux décrit pas la presse étrangère aura des répercussions sur le tourisme, les visiteurs ayant, étonnamment, assez peu envie de venir se faire caillasser durant leurs vacances. « Sur début juillet, je pense qu'on est déjà autour des 20 à 25 % d'annulations à Paris sur la clientèle internationale, et je ne serais pas étonné que ce soient les mêmes chiffres pour l'ensemble de la France », expliquait, ainsi, Jean-François Rial, le patron de l'Office de tourisme de Paris, au Point, ce 2 juillet. En 2005, lors des émeutes, 30 % des touristes avaient annulé leur venue. Un mouvement qui pourrait se reproduire cette année, avertit le professionnel.

Foin des excuses fallacieuses, comme la « pauvreté » ou le « sentiment de relégation » évoqués par Sandrine Rousseau. 

 Ces hordes d'émeutiers brûlent et pillent par haine de la police ou des institutions - par haine de la France, en somme. Mais qui, au sommet de l'État, osera le reconnaître ?



Qu'à l'étranger certains pointent du doigt les dysfonctionnements structurels de notre politique migratoire n'ouvrira malheureusement pas les yeux d'une gauche idéologue, aveugle et sourde.

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