La contre-offensive ukrainienne n’est pas un échec mais elle n’est pas « convaincante » !

 par Charles Sannat | 15 Juin 2023 |

C’est un article du Figaro qui évoque les premiers résultats de la contre offensive ukrainienne qui a commencé et qui à défaut d’être un échec patent, ne montre pas une dynamique redoutable menant à ce stade l’armée ukrainienne aux portes de Moscou.

Le général Olivier Kempf qui est directeur du cabinet stratégique La Vigie et chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique a déclaré au Figaro que « selon le site d’investigation Oryx, qui comptabilise les pertes matérielles des deux camps en se basant sur des preuves visuelles, un Leopard 2A4 et trois Leopard 2A6 plus modernes ont été détruits et abandonnés, ainsi que 16 M2A2 Bradley. Au vu des nombreuses vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, les Russes ont multiplié les vecteurs pour atteindre leurs cibles : artillerie, hélicoptères Ka-52 équipés de missiles anti-chars, mais aussi drones-suicide Lancet. »

Mais aussi, « évidemment, ces pertes constituent une mauvaise surprise. Tout ne se passe pas comme les Occidentaux l’espéraient. Ça ne veut pas dire que la contre-offensive est ratée. Mais le début n’est pas des plus convaincants ».

Pas convaincant c’est aimablement dit et pudiquement expliqué par le Général.

Les chars occidentaux donnés à l’Ukraine ne servent pas à grand chose !

Et le journaliste du Figaro de poser cette question pertinente.

Depuis le début de la guerre, nous n’avons encore jamais assisté à une vraie bataille de chars. Cette contre-offensive sera-t-elle propice à ce genre de manœuvres ?

Et le Général de répondre :

« C’est peu probable, compte tenu de la densité d’objets volants animés et inanimés. Les Russes ont la supériorité aérienne, des drones et de l’artillerie. Ils ont une telle densité de feu aérien vers le sol, qu’une concentration de chars se transforme rapidement en tir au pigeon. Les Ukrainiens s’adaptent d’ailleurs : au tout début de la contre-offensive, ils arrivaient tous groupés, maintenant ils font des actions avec des détachements beaucoup plus légers. Le contexte est peu propice à 50 ou 100 chars qui s’engagent de front. »

Bon pour résumer, les Ukrainiens ne peuvent pas faire de gros regroupements de forces sans se faire laminer par les bombardement russes.

Sans grands regroupement de troupes, il n’y a pas de grandes offensives, il n’y a que des escarmouches.

Cette guerre d’un point de vue tactique, montre, qu’il y a une prime très forte à la défense et pas à l’attaque.

Si les Russes veulent préserver la vie de leurs hommes, ils feront les replis stratégiques nécessaires, puis bombarderont et raseront les territoires repris par les Ukrainiens pour rien.

Personne n’a le droit de le dire dans les grands médias, si vous voulez y être invité il faut se plier à la doxa, et si vous voulez y être salarié encore plus, mais ici sur mon modeste site je suis libre de mes analyses.

Et l’analyse est simple.

Cette guerre est perdue pour l’Ukraine avec ou sans soutien massif de l’occident. L’Ukraine n’occupera jamais la Russie, donc, l’Ukraine ne pourra pas battre définitivement son adversaire qui a des ressources naturelles presque illimitées et une industrie qui s’est mise en marche pour la guerre aidée par la Chine et l’Iran.

Chaque jour de guerre ce sont des morts pour rien car à l’arrivée il y aura des négociations et un processus de paix où la Russie sera toujours là, ce qui est nettement moins certain pour l’Ukraine.

Et je suppose qu’il y aura toujours le neuneu du jour pour expliquer que « Poutine est très méchant et qu’il faut l’arrêter avant qu’il n’occupe Paris ». Mais tout ceci c’est pour amuser la galerie, ce n’est pas une analyse géopolitique.

Malgré le 3ème Reich, Hitler, le rideau de fer, l’Allemagne est toujours là réunifiée et puissante.

Il y a des constantes géopolitiques, géographiques. On peut les nier, mais c’est l’assurance de se tromper à terme.

Source Le Figaro.fr ici