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vendredi 30 juin 2023

Au lendemain d'une nuit de saccages et de pillages dans le Loiret, les habitants de Montargis sous le choc


 
La pharmacie Mirabeau n'existe plus © Pascale Auditeau 

Immeubles incendiés, vitrines brisées, voitures brûlées : les habitants de Montargis sont sous le choc et désemparés ce vendredi matin après les nombreuses dégradations commises dans le centre-ville par plus de 200 personnes. "C'est impensable ce qui s'est produit cette nuit".

Ce vendredi 30 juin, beaucoup d'habitants de Montargis ont eu la sensation, en découvrant leur ville en plein jour, qu'une guerre s'y était déroulée au cours de la nuit.


 


Deux cents à trois cents personnes, dont beaucoup de très jeunes gens, ont saccagé le centre-ville et particulièrement les abords de la rue Dorée, à partir de 23 h 30. Les vitrines des commerces ont été brisées, les magasins pillés, et des immeubles incendiés, rue Dorée et rue du Général-Leclerc. "Des cocktails molotov ont été lancés", témoignait ce vendredi matin une habitante de la rue Leclerc, très choquée.


 


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Les sapeurs-pompiers des centres de secours du Gâtinais ont bataillé toute la nuit pour tenter de maîtriser les incendies et éviter qu'ils se propagent à d'autres immeubles. Trois d'entre eux devront sans doute être détruits, s'ils ne s'écroulent pas avant. L'occupant d'un logement a dû être hospitalisé, intoxiqué par les fumées.

 

Rue Dorée, un immeuble incendié.

Les fumées s’échappent toujours du bâtiment qui fait l’angle de la rue Dorée et de la rue du Général Leclerc, bâtiment presque intégralement détruit par les flammes. Une scène « surréaliste », dit une habitante.

Des pompiers du Montargois, particulièrement éprouvés par les violences de la nuit, font, eux, état de "scènes de desolation", témoigne une source syndicale.

Beaucoup de gens, de leur côté, pleuraient ce vendredi, face à ces scènes de dévastation.

"On savait que ça allait arriver. On laisse tout faire depuis des années", s'insurgeait une habitante du centre-ville.

"Oui, ça fait des années que ça couve. Et voilà, on y est. Cette nuit, j'ai vraiment eu peur quand j'ai vu ces centaines de jeunes, dont des enfants et des jeunes filles, déferler sur le centre-ville", admet un locataire d'une rue riveraine de la rue Dorée.

"C'était vraiment des scènes de guerre".

"C'est impensable, ce qui s'est produit cette nuit", commentait un Montargois, abasourdi devant les ruines encore fumantes de la pharmacie Mirabeau, où les pompiers étaient toujours à l’œuvre dans la matinée."

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"Une telle violence est inaceptable"


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Rue Dorée, l'heure est aux réparations

Beaucoup réclamaient un couvre-feu et des renforts massifs pour la soirée à venir, très redoutée des habitants.  

La préfète du Loiret, Régine Engström, attendue dans l'après-midi à Montargis, est arrivée en fin de matinée.



Pascale Auditeau (avec Sarah Bourletias)


1 commentaire:

  1. La peine de mort a été abolie en France, mais la police a le droit de tuer, alors qui est responsable : le Conseil d'Etat !

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