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samedi 27 mai 2023

Supprimer les jours fériés chrétiens : la nouvelle lubie woke d’Éric Piolle


Clémence de Longraye 26 mai 2023

La surenchère woke chez les Verts repart à la hausse. 

Largement dépassé sur sa gauche par Sandrine Rousseau qui multiplie les sorties provocatrices sur l’homophobie dans le sport ou le féminisme, Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, revient à la charge. 

Non content d’instrumentaliser le supposé fichage des élèves absents lors de l’aïd, l’édile profite du contexte pour suggérer un nouveau calendrier républicain. Sur son compte Twitter, il propose de déclarer « fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République ». Exit, donc, les « fêtes religieuses » chrétiennes (Noël, Pâques, l’Ascension et la Toussaint). Place, désormais, à la commémoration des « révolutions » - lesquelles ? Il ne le précise pas -, ainsi que de « la Commune », de « l’abolition de l’esclavage » et « des droits des femmes ou des personnes LGBT ».

Ce n’est pas la première fois que la gauche soulève la question des jours fériés chrétiens en France avec, souvent, un argument économique. Après la crise du Covid, Laurent Hénard, ancien maire de Nancy, suggérait de supprimer cinq jours fériés (dont quatre religieux) pour relancer l’économie. Mais Éric Piolle, en voulant substituer Noël et Pâques à un jour férié pour les droits LGBT ou l’abolition de l’esclavage, montre d'abord sa volonté de faire table rase des racines chrétiennes de la France.

Car, n’en déplaise au maire de Grenoble, les jours fériés de notre calendrier ne sont pas des jours de célébration communautaire mais permettent d’inscrire dans le marbre du calendrier les traditions et les lieux de notre mémoire nationale.

La déclaration d’Éric Piolle ne passe pas, à droite.

« Stop à cette complaisance envers des propos de ce type, personne n’oblige Éric Piolle à rester en France »réagit, à chaud, Hélène Laporte, députée du Rassemblement national. Et Jean Messiha de commenter, non sans ironie : « Effaçons tout ce que nous sommes et d’où nous venons et recommençons tout depuis une année zéro EELV. »

Homme déconstruit, burkini et antiracisme

Éric Piolle n’en est pas à sa première sortie woke. Bien au contraire, l’élu, qui caresse le rêve d'une candidature aux présidentielles de 2027, est un adepte de la radicalité. Sur les questions du féminisme, tout d’abord, le maire de Grenoble n’a pas à rougir face à Sandrine Rousseau. Admettant ses « privilèges » de mâle blanc, il assumait, dans le cadre de sa candidature à la primaire écologiste en juillet 2021, « être éduqué, rééduqué, déconstruit et reconstruit par ces luttes féministes ». D’homme déconstruit, Éric Piolle est rapidement devenu l’élu soumis face à l’islamisme conquérant. Si, en 2019, il déclarait, dans les pages de Marianne, que le burkini était promu « par des faux nez des Frères musulmans » et des « représentants d’un islam politique » qu’il entendait « combattre », trois ans plus tard, il n’hésite pas à changer son fusil d’épaule. À l’été 2022, le premier maire écologiste d’une ville française de plus de 100.000 habitants ouvrait ainsi les portes des piscines municipales au burkini et aux seins nus. Un relativisme qui en dit long sur la vision de l’édile… Même si cette autorisation du burkini a finalement été retoquée par le Conseil d’État, le maire de Grenoble continue d’afficher son soutien à un islam conquérant. On le retrouve ainsi aux côtés des « hijabeuses », ces sportives qui revendiquent le droit de porter leur voile pendant les compétitions sportives en dépit de la réglementation en vigueur.

Éric Piolle pratique assidûment un autre sport. Comme tout bon élu d’Europe Écologie Les Verts, il est à la pointe du combat antiraciste. En juin 2021, l’édile accueillait dans sa ville le « Mois décolonial », un rassemblement antiraciste où l’homme blanc se retrouve sur le banc des accusés. Pire encore, le Festival d’art urbain, subventionné par la ville de Grenoble en 2016, présentait une fresque sobrement intitulée L’État matraquant la liberté. Alors que cette œuvre représentait deux CRS frappant une jeune Marianne au sol, l’élu faisait le choix de défendre l’artiste. Quatre ans plus tard, le maire récidive. Au cours de ce même festival, toujours subventionné, une fresque d’hommage à George Floyd et au mouvement des Black Lives Matter est peinte en face d’un poste de police. Une provocation, semble-t-il, assumée par l’écologiste.

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