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dimanche 7 mai 2023

Le Gai Savoir enfin évacué, la présidente est en colère ! Et nous, alors ?


 

Frédéric Sirgant 6 mai 2023

L'information était passée inaperçue des grands médias en mars et Boulevard Voltaire avait été l'un des premiers à la révéler au grand public : un bâtiment neuf de l'université Jean-Jaurès, illégalement occupé, était saccagé et pillé par un groupe d'étudiants gauchistes, sans véritable réaction de l'université. 

Même discrétion, en ce début du mois de mai, pour la fin de cette « occupation » et le départ du groupuscule d'extrême gauche complaisamment hébergé : le personnel et les étudiants de l'université ont reçu un courriel de la présidente, Emmanuelle Garnier, le 2 mai, leur annonçant son départ, la veille. Rien sur les conditions de ce départ (expulsion ? Négociations ?) ; rien sur le profil de ces individus ; rien sur les propres responsabilités de la présidence qui aurait dû éviter ce saccage qui a duré deux mois !

En revanche, l'hypocrisie dans la déploration est de mise dans le communiqué d'Emmanuelle Garnier. Elle parle d'« une situation inacceptable qui durait depuis près de huit semaines ». Elle tente de justifier maladroitement son inaction : « Pendant toute cette période, nous avons condamné sans détour et à de multiples reprises les agissements à l’œuvre (occupation illégale, dégradation des locaux, vols de matériel, mise en danger des personnes, etc.) et nous avons maintenu une vigilance de tous les instants – y compris durant les vacances – pour éviter les risques de propagation des actes de malveillance et de violence. » Et elle en arrive au coût financier : « A minima plusieurs centaines de milliers d’euros. » C'est exactement ce que nous écrivions, il y a deux mois. Quand il était encore temps d'intervenir.

 Mais personne n'est dupe. Il suffit de dialoguer avec les collègues, les personnels, les étudiants. La passivité et la complaisance de la présidence sont sur toutes les lèvres. Il suffit, aussi, de lire les commentaires des lecteurs à l'article de La Dépêche :

« Comment se fait-il que la présidence de l'université ait laissé 10 ou 15 personnes, la plupart extérieures à l'université, tout péter dans un bâtiment pendant trois mois. »

« La présidente est co-responsable de ces dommages aux biens. Alors qu'à l'évidence, ça n'avait rien à voir avec un sit-in organisé par les étudiants, la présidente a omis VOLONTAIREMENT de réclamer et faire exécuter l'expulsion des occupants, Elle s'est rendue complice par son inaction, donc elle a une part de responsabilité. »

À qui nous fait penser Emmanuelle Garnier ? Là encore, la parole des commentateurs est d'or : « L'université du Mirail est une ZAD... dans ce cas, pas besoin d'une présidente, ou alors nommer Sandrine Rousseau. »

On aimerait, en tout cas, une évaluation objective du ministre des Universités et aussi de Bercy sur le coût total des saccages de l'extrême gauche depuis trois mois. Les Français et les contribuables ont le droit de savoir.

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