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mercredi 22 février 2023

« L’Allemagne refuse à la France une réforme du marché de l’électricité et nous condamne au drame économique ». L’édito de Charles SANNAT


 

par | 22 Fév 2023 |

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Berlin ne veut pas de réforme du marché de l’électricité avant les élections européennes titre le très europhile site Euractiv.fr (source ici).

Nous fêtons la première année de la guerre en Ukraine, l’arrêt des importations de gaz russe et surtout, surtout l’envolée des prix de l’électricité sur le marché « libre » européen qui est un immense succès, que l’Allemagne ne veut surtout pas remettre en cause.

Et pour cause !

Ce marché européen de l’électricité fonctionne à merveille pour l’Allemagne puisque c’est un outil puissant pour casser l’industrie électrique française et plus largement notre économie.

Un an que notre gouvernement ne fait rien, par idéologie européiste et contemple notre économie sombrer.

Il y a quelques jours EDF a publié des pertes records. Pourtant cette société est largement rentable. C’est juste que le système actuel défendu par l’Allemagne force EDF à vendre à très bas prix de l’électricité qu’EDF doit racheter au prix fort sur le marché libre et nous le revendre encore plus cher à nos entreprises qui ainsi mettent la clef sous la porte.

Notre gouvernement dirigé par des Mozart de la finance, paye donc les pertes d’EDF, il paye aussi les boucliers et autres amortisseurs avec les déficits, et ces aides ne sont pas suffisantes. Donc nous payons également la casse commerciale et industrielle.

Bref.

Nous payons parce que l’Allemagne veut consciemment nous ruiner.

Voici ce que dit Euractiv.

« Alors que la Commission européenne travaille à la réforme du marché européen de l’électricité, avec le soutien de la France et de l’Espagne, l’Allemagne fait pression pour que cette réforme soit reportée après les élections européennes de 2024.

En 2022, les prix records de l’électricité ont suscité des appels en faveur d’une réforme du marché de l’UE afin de réduire l’impact des prix du gaz sur ceux de l’électricité et de garantir une électricité à faible coût pour les consommateurs.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait de cette réforme une priorité et a ouvert une consultation en janvier. Une proposition concrète est attendue le 14 mars prochain.

Cependant, Berlin ne devrait pas envisager une réforme du marché de l’électricité à grande échelle avant la fin des délibérations au niveau national.

« Je pense qu’il ne serait pas bon que des interventions de grande envergure sur le marché aient lieu d’un seul coup », a déclaré le vice-chancelier allemand Robert Habeck lundi (20 février) à Berlin, appelant la Commission à ralentir le processus.

La proposition de l’exécutif européen va, ou devrait, « faire des propositions dans un avenir proche sur la façon de sécuriser le marché de l’énergie à court terme  » au lieu d’aller plus loin, a ajouté M. Habeck.

Une vraie réforme, en profondeur, de la conception du marché européen de l’électricité « ne sera, je pense, reprise à pleine vitesse au niveau européen qu’après les élections européennes », a déclaré le ministre allemand.

Lundi, l’Allemagne a lancé sa plateforme délibérative « système électrique neutre sur le plan climatique », un groupe de travail chargé de développer la position de Berlin sur la réforme.

« Nous faisons un rapport d’été, qui devrait déjà présenter des résultats substantiels. Ensuite, nous devrions poursuivre le travail, puis nous ferons un rapport d’hiver », a indiqué M. Habeck, établissant le calendrier allemand. »

Macron va attendre les rapports des 4 saisons !

Parce que pendant que nos entreprises se meurent et que nos déficits se creusent, l’Allemagne elle, fait des rapport d’été puis annonce qu’elle fera un rapport d’hiver. A ce niveau nous dépassons largement le stade de la provocation et cette attitude ne peut et ne doit être combattue par le gouvernement français que par la suspension de notre participation à ce marché de dupes imposé par l’Allemagne. Il faut donc suspendre la participation de la France au marché européen de l’électricité et laisser l’Allemagne jouer toute seule à « et si l’électricité était privée et calculée sur le prix de la centrale à gaz la moins compétitive ». C’est leur problème. Qu’ils jouent tout seuls. Ils se lasseront les premiers.

La fragmentation de l’Union.

« M. Habeck a souligné à plusieurs reprises le rôle de l’Allemagne en tant que « pièce maîtresse du système électrique européen », en raison de sa situation géographique.

Auparavant, l’Allemagne, le Danemark et d’autres pays ont envoyé une lettre commune à la Commission européenne pour la mettre en garde contre des objectifs trop élevés en matière de réforme du marché de l’électricité.

Les pays ont fait remarquer qu’une réforme précipitée en temps de crise pourrait compromettre l’expansion des énergies renouvelables à plus long terme. »

Il y a bien un axe Europe du nord d’un côté et Europe du sud de l’autre.

Ce qui nous est actuellement imposé par l’Allemagne ne sera pas supportable une année de plus et Macron du haut de son palais le sait très bien.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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