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lundi 1 août 2022

Nouvelle découverte écologique : affamer la planète pour la sauver ?



Un groupe écologique financé par un milliardaire retire discrètement des terres agricoles de la production dans le Montana.

Vous me direz, « en quoi ça nous concerne » ? « En quoi cette information locale mérite-t-elle notre attention » ? Et bien voici : le phénomène n’est pas local mais global. Jusqu’à vos portes, en Hollande, en Irlande, et demain en France, je vous le promets. J’observe depuis quelque temps une tendance, dans les riches pays occidentaux. Si vous pensez que je vais vous parler de conspirationnisme, détrompez-vous : je ne suis pas un adepte des théories du complot, ce mode de pensée destiné à se rassurer du chaos du monde.

Depuis plus d’un mois, les agriculteurs néerlandais bloquent les autoroutes pour protester contre le programme climatique du gouvernement, qui veut fermer de vastes étendues de terres agricoles.

Le gouvernement de Mark Rutte a mis en œuvre des plans extrêmes visant à réduire de moitié les émissions d’azote provenant du bétail d’ici à 2030, afin de satisfaire aux objectifs fixés par le programme Natura 2000 de l’Union européenne, qui impose aux États membres de supprimer les activités industrielles ou agricoles dans les zones jugées importantes sur le plan écologique.

 

De la même manière, le Canada et l’Irlande mettent en place des politiques visant à obliger leurs agriculteurs à réduire les émissions de carbone à un point qui, selon les agriculteurs, affectera la production alimentaire.

Les progressistes voudraient-ils créer une crise alimentaire mondiale, qui déstabiliserait les pays pauvres, provoquerait une accélération de la migration vers l’Europe, laquelle serait justifiée par la famine, et plongerait les faibles revenus occidentaux dans une précarité qui les rendrait encore plus dépendants des aides de l’Etat, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

Revenons dans le Montana…

La fondation American Prairie (AP), un projet de conservation dans le Montana, a discrètement récupéré plus de 450 000 acres de terres avec l’aide de donateurs milliardaires progressistes et du gouvernement fédéral, non moins progressiste puisque totalement infiltré par les Démocrates pour centraliser les décisions de l’Amérique au détriment de la démocratie locale de chaque Etat.

Le projet vise à créer le plus grand « écosystème entièrement fonctionnel » de la partie continentale des États-Unis en réunissant environ 3,2 millions d’hectares de terres privées et publiques, selon la fondation, qui a acheté environ 453 188 acres de terres dans le centre du Montana – dont la plupart étaient autrefois utilisées pour l’agriculture et le pâturage, et leur acquisition de terres avance de manière agressive.

« Notre mission est de réunir le plus grand complexe de terres publiques et privées consacrées à la faune sauvage dans les ’48 inférieurs’ (Les États-Unis sont constitués de 50 États, mais 48 États – également connus sous le nom d’États contigus, ou 48 inférieurs – sont contigus) », a déclaré Pete Geddes, vice-président et chef des relations extérieures d’AP, dans une interview à Fox News Digital. « À titre de comparaison, il est environ 25 % plus grand que Yellowstone. »

« Nous ne demandons pas au gouvernement fédéral de créer quoi que ce soit, nous ne demandons pas d’argent au gouvernement fédéral », a-t-il ajouté. « Au lieu de cela, nous nous engageons dans la philanthropie privée et l’échange volontaire en achetant des ranchs à des personnes qui voudraient nous les vendre. »

Qui sont les riches donateurs ?

Des magnats de Wall Street et de la Silicon Valley, donc des Démocrates progressistes. Hansjoerg Wyss, financier suisse et gros donateur de causes progressistes ; Erivan Haub, magnat allemand de la vente au détail ; John Mars, héritier de la fortune des bonbons Mars ; Susan Packard Orr, fille du cofondateur de Hewlett-Packard Co, etc.

Les plans d’AP font l’objet d’une opposition croissante de la part de hauts fonctionnaires de l’État et des éleveurs locaux, qui affirment qu’une telle réserve naturelle retirerait des terres clés de la production et aurait un impact négatif sur les terres privées environnantes.

« Les donateurs déduisent leurs contributions [de leurs impôts] en tant que dons de bienfaisance, de sorte qu’ils n’ont pas à subir les conséquences de ce qu’ils font à ces communautés », a déclaré Chuck Denowh, directeur politique de l’United Property Owners of Montana (UPOM), un groupe composé d’éleveurs locaux opposés aux plans d’AP.

« C’est vraiment inquiétant que nous ayons une telle quantité d’argent étranger qui entre dans AP pour acheter nos terres agricoles », a-t-il déclaré à Fox News Digital. « Pour l’avenir de la sécurité alimentaire de ce pays, nous devons examiner cela de près ».

Denowh a déclaré que la grande majorité des habitants de l’ensemble des comtés environnants, qui ont pris soin et conservé les terres depuis des décennies, sont opposés aux plans de l’AP. La région est presque entièrement dépendante de l’industrie agricole.

Le cheval de Troie : le bison

Les opposants à l’AP ont concentré leur colère en particulier sur l’une des principales propositions du groupe, qui consiste à relâcher des bisons sauvages sur la propriété, donnant ainsi aux visiteurs « une chance d’observer cette espèce majestueuse ».

AP a demandé l’autorisation au Bureau of Land Management (BLM), l’agence fédérale responsable de la gestion de 245 millions d’acres de terres publiques, d’autoriser le pâturage des bisons sur certaines parties de la propriété louée en 2017, puis en 2019. L’agence a annoncé qu’elle avait approuvé la demande de l’AP pour le pâturage des bisons sur 63 500 acres de la propriété fédérale.

L’UPOM s’est dit préoccupé par le fait que les bisons en liberté pourraient contaminer le bétail environnant avec la brucellose, une maladie infectieuse que l’on trouve couramment dans les populations de bisons et d’élans et qui pourrait coûter très cher aux éleveurs si elle se propageait à leur bétail.

Le danger est élevé.

  • Le gouverneur de l’Etat, Greg Gianforte et une série de responsables d’agences d’État, ont écrit des lettres au BLM pour demander de ne pas approuver cette demande.
  • La directrice du département de l’agriculture du Montana, Christy Clark, a déclaré que le plan retirerait « de grandes parties de terres de l’agriculture de production », réduirait probablement les revenus de la production agricole et nuirait aux industries de soutien dans la région, comme la vente de machines et les travailleurs des ranchs.
  • Austin Knudsen, procureur général du Montana, a déclaré que les actions d’AP sont illégales. « Il s’agit de terres fédérales qui sont spécifiquement – par le Taylor Grazing Act, par la loi fédérale – mises de côté pour le pâturage du bétail. Les bisons ne sont pas du bétail, même selon la loi fédérale. »

« C’est la partie que tout le monde semble ignorer ici », a-t-il poursuivi. « AP ne veut pas l’admettre, certainement le Bureau of Land Management et le ministère de l’Intérieur ne veulent pas l’admettre. Mais ce n’est qu’un fait. »

Un plan pour bobos

Knudsen a critiqué AP pour ce qu’il a appelé son plan subreptice visant à créer un « Serengeti américain » où « les élites côtières progressistes peuvent venir regarder les jolis animaux ».

Les dégâts de l’écologie

L’industrie agricole du Montana, dont le chiffre d’affaires s’élève à 4,72 milliards de dollars, est l’un des plus grands secteurs de l’État, et fournit aux États-Unis une grande quantité de blé, de foin, de lentilles, de maïs et de viande, selon le ministère de l’Agriculture du Montana. En janvier, les éleveurs du Montana exploitaient un stock de 2,2 millions de bovins, ce qui en fait l’un des rares États comptant plus de bovins que d’habitants.

« AP s’efforce d’acheter autant de terres que possible pour retirer le plus de bétail possible du paysage et, en fin de compte, chasser ces gens de là », a déclaré Denowh à Fox News Digital. « Ces terres ont été créées en premier lieu pour assurer un approvisionnement adéquat et constant en protéines pour le pays. »

« C’est probablement l’un des plus grands dangers de l’AP », a-t-il ajouté. « S’ils peuvent établir ce nouveau précédent avec le BLM, nous pensons que [les organisations non gouvernementales] dans tout l’Ouest vont acheter des terres pour prendre le contrôle de ces baux de pâturage et les retirer de la production. C’est vraiment plus important que l’AP ».

Bill Gates

Bill Gates, dont la valeur nette du patrimoine est évaluée par Bloomberg à 113 milliards de dollars, a tranquillement amassé près de 270 000 acres de terres agricoles à travers le pays, selon Associated Press.

Le cofondateur de Microsoft est désormais considéré comme le plus grand propriétaire privé de terres agricoles du pays, avec quelque 269 000 acres répartis dans des dizaines d’États, selon l’édition de l’année dernière du Land Report 100, une enquête annuelle sur les plus grands propriétaires fonciers du pays.

Dernière acquisition, une entité liée au milliardaire a acheté 2 100 acres de terres agricoles qui étaient consacrées à la culture de la pomme de terre dans le nord du Dakota du Nord, ce qui a incité le procureur général de l’État à intervenir à la suite de plaintes déposées par des résidents.

Le commissaire à l’agriculture du Dakota du Nord, Doug Goehring, a déclaré à KFYR que la réaction du public a été largement négative.

L’année dernière, lors d’une session « Ask Me Anything » sur Reddit, M. Gates a déclaré que son « groupe d’investissement » était à l’origine des achats et a suggéré qu’il prévoyait de développer « des semences et des biocarburants ».

La Chine achète des milliards de dollars de terres agricoles américaines

Les entreprises chinoises ont étendu leur présence dans l’agriculture américaine au cours de la dernière décennie en s’appropriant des terres agricoles, et en achetant de grandes entreprises agroalimentaires, comme le géant de la transformation du porc Smithfield Foods.

Au début de 2020, les propriétaires chinois contrôlaient environ 192 000 acres agricoles aux États-Unis, d’une valeur de 1,9 milliard de dollars, y compris des terres utilisées pour l’agriculture, l’élevage et la forêt, selon le ministère de l’Agriculture.

C’est certes un faible pourcentage des quelque 900 millions d’acres de terres agricoles américaines, mais les législateurs sont doublement inquiets. En premier, à cause de la tendance à l’augmentation des achats de terres agricoles par la Chine, et en second lieu, en raison des liens entre les acheteurs et le gouvernement communiste chinois.

« L’Amérique ne peut pas permettre à la Chine de contrôler notre approvisionnement alimentaire », a déclaré l’ancien vice-président Pence lors d’un discours à la fondation conservatrice Heritage Foundation, et il a exhorté le président Joe Biden et le Congrès à « mettre fin à toutes les subventions agricoles pour les terres appartenant à des ressortissants étrangers ».

Monopole chinois au nez et à la barbe des rednecks

Le département de l’Agriculture américain (USDA) a indiqué en 2018 que les investissements agricoles de la Chine dans d’autres nations avaient plus que décuplé depuis 2009.

« La tendance actuelle aux États-Unis nous conduit vers la création d’un monopole foncier agricole appartenant à la Chine », a averti le représentant Dan Newhouse (Républicain de Washington) lors d’une récente audience de la Chambre des représentants sur les crédits.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Source : https://www.foxnews.com/politics/billionaire-funded-eco-group-quietly-taking-farmland-out-production-rural-america

Article en français paru en premier lieu ici: Nouvelle découverte écologique : affamer la planète pour la sauver ?  - Dreuz.info

Image: Les Pays-Bas sont confrontés à un important mouvement d'agriculteurs en colère.

 

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