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vendredi 6 mai 2022

Les renseignements américains ont aidé à couler le navire amiral russe : Des responsables revendiquent une escalade explosive des tensions


 

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Moins de 24 heures après la publication par le New York Times d’un rapport provocateur citant des responsables américains anonymes qui se réjouissent du fait que le partage des renseignements américains avec l’armée ukrainienne a contribué à l’élimination de plusieurs généraux russes depuis l’invasion du 24 février, NBC News a publié une autre déclaration explosive provenant des responsables du renseignement de l’État profond américains.

Au milieu de ce qui semble être une escalade après l’autre, et de nouvelles révélations sur le rôle de plus en plus profond et peut-être de plus en plus direct de Washington dans la lutte contre la Russie en Ukraine, NBC nous apporte cette nouvelle… « Des renseignements partagés par les États-Unis ont aidé l’Ukraine à couler le croiseur russe Moskva, ont déclaré des responsables américains à NBC News, confirmant un rôle américain dans ce qui est peut-être le coup le plus embarrassant pour l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine. » 



Une image du naufrage du Moskva le 15 avril a ensuite été divulguée.

Pour rappeler à quel point cette revendication est extrêmement importante – et à quel point elle est dangereuse en termes de représentation d’une escalade massive – le Moskva était considéré comme le navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, avait 510 membres d’équipage à bord avant que des missiles anti-croisière Neptune ne le touchent directement à la mi-avril, et a été le coup le plus embarrassant porté à l’effort de guerre du président Poutine de tout le conflit jusqu’à présent« .

« L’attaque s’est produite après que les forces ukrainiennes ont interrogé les Américains au sujet d’un navire naviguant en mer Noire au sud d’Odessa, ont déclaré des responsables américains à NBC News », poursuit le rapport. « Les États-Unis l’ont identifié comme étant le Moskva, ont dit les responsables, et ont aidé à confirmer sa localisation, après quoi les Ukrainiens ont pris le navire pour cible. » Cette information intervient après que le NY Times ait révélé, dans un rapport publié la nuit précédente, que la plupart des échanges d’informations portent sur les mouvements de troupes et d’équipements russes.

Selon d’autres détails basés sur des hauts fonctionnaires américains anonymes :

Les États-Unis ne savaient pas à l’avance que l’Ukraine allait cibler le Moskva, ont déclaré les responsables, et n’ont pas été impliqués dans la décision de frapper. Les renseignements maritimes sont partagés avec l’Ukraine pour l’aider à se défendre contre les attaques des navires russes, ont ajouté les responsables.

Le rôle des États-Unis dans le naufrage n’a pas été signalé précédemment.

Les responsables administratifs de Biden ont été relativement silencieux dans les jours qui ont suivi le naufrage du Moskva, ce qui pourrait suggérer qu’ils en savaient plus sur les détails que ce que leur position publique discrète laissait entendre.



L’événement du 15 avril avait initialement été accueilli par un manque de réponses de la part de Moscou, qui tentait de gérer la crise du naufrage de son croiseur lance-missiles phare au fond de la mer Noire après avoir été touché au large d’Odessa, et qui a ensuite déclaré que tout l’équipage avait été évacué. Toutefois, certains responsables ukrainiens et occidentaux ont déclaré que le navire avait subi des pertes.

Il va sans dire que ce nouveau reportage de NBC sera considéré par Moscou comme une escalade majeure reconnue par Washington, bien que jusqu’à présent la réaction publique des dirigeants russes ait été plutôt discrète



Le Kremlin avait précédemment prévenu qu’il tiendrait pour « responsables » les pays extérieurs qui fournissent des armes et d’autres formes d’assistance, et que les centres de « décision », dont Kiev, feraient l’objet d’attaques accrues. Pendant ce temps, les frappes de missiles de croisière, même à l’ouest de Lviv, semblent s’étendre cette semaine.



Il semble en effet que ces « fuites » intentionnelles vers les médias, qui s’inscrivent probablement dans une stratégie délibérée visant à intimider la Russie dans l’espoir qu’elle renonce plus rapidement à ses opérations militaires, ne serviront qu’à envenimer les choses, alors que les tensions entre grandes puissances atteignent leur point d’ébullition.

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