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mardi 1 février 2022

Cette dette imprescriptible que la résistance a envers les soignants suspendus



 
1 février 2022
 
Les soignants suspendus sont les grands oubliés de la résistance contre le passe vaccinal. 
 
Beaucoup vivent des moments difficiles, faute de pouvoir mener une reconversion satisfaisante. Personne ne s'intéresse à leur sort, à commencer par les syndicats dont c'était pourtant la vocation. La gauche les ignore et les méprise. Et pourtant, s'ils restent encore un zeste de liberté dans ce pays, nous le leur devons. Je ne suis pas sûr que tous les bien-nés qui pérorent aujourd'hui sur la fin du passe vaccinal se souviennent clairement de la dette que nous avons contractée ce jour-là vis-à-vis de ces premiers de corvée passés à la trappe. 
 
 

Ci-dessus, j’ai posté la photo de Gabriel Attal, qui me semble la parfaite tête à claque du système : élevé au grain à l’Ecole Alsacienne, l’une des écoles les plus bourgeoises de Paris, le porte-parole du gouvernement, qui ne cache pas son concubinage avec un proche de Macron, semble ne reculer devant rien pour défendre sa caste et son portefeuille.

Il est pour moi un symbole de la violence en col blanc que la caste mondialisée exerce sur nous, la société civile, pour nous enrégimenter et pour nous faire les poches au nom de notre protection. 

 “Obéissez et vous serez heureux”, qu’ils nous disent tous. 

Et si tu n’obéis pas, tu rétrogrades dans la catégorie bannie, damnée, des complotistes qui ne méritent plus de vivre. 

Moi qui suis fils d’ouvrier, qui ai vu mon père, maçon, mourir après un accident de chantier quand je n’avais pas trois ans (mais je revois encore les murs blancs de la salle d’attente où l’angoisse m’a étranglé à jamais avant de voir son corps rétréci de vingt centimètres), quand je vois ce gamin bien né de trente ans, propre sur lui, m’expliquer que je suis un irresponsable parce que je ne me suis pas vacciné, je n’ai même pas envie de vomir. J’ai presque envie de le remercier : quand on a seulement connu les beaux quartiers de Paris, on rend un fier service au peuple, on lui ouvre les yeux, en tenant de tels discours grotesques. 

Le pouvoir macronien est une caricature qui se prend au sérieux. 

Attal en est une sorte de champion, si doué qu’il ne s’en rend même pas compte.

Les soignants suspendus, ceux qui nous ont sauvés

Bref, si vous voulez ma conviction profonde, je ne sais pas exactement combien de membres du gouvernement ont osé se vacciner. Attal, par exemple, j’en suis pas bien sûr. Mais au fond, ce n’est pas le problème. 

Le problème, c’est que des blancs becs comme Attal sont venus nous donner des leçons de morale et de responsabilité collective, nous qui avons payé le prix de l’effort durant toute notre vie, simplement parce que quelqu’un leur a dit qu’ils seraient récompensés s’ils obéissaient à des ordres infames et infamants (c’est-dire qu’Attal sera toute sa vie celui qui s’est illustré par son obéissance aveugle à un ordre inacceptable, et que sa carrière politique est, tu peux me croire Gabriel, finie). 

Et l’autre problème, c’est que ces petits cons qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche ont causé un dommage irréparable à nos libertés à cause de leur arrivisme cupide. 

Si les soignants les avaient laissés faire, nous serions aujourd’hui tous vaccinés. 

Heureusement, il y a des (plus ou moins) grandes gueules qui ont dit non. 

Je pense tout particulièrement à ceux qui, à partir du 12 juillet à 20h30, lorsque le nabot qui se croit un Grand Timonier, a rendu public son projet d’instaurer la vaccination obligatoire dans les hôpitaux, ont dit non en leur âme et conscience. Beaucoup de soignants non-vaccinés étaient fatigués de leur année passée au front. Ils rêvaient de prendre des vacances, et patatras, la machine à broyer leur a dit qu’ils ne pourraient les prendre sereinement que s’ils acceptaient la piqûre dont ils ne voulaient pas. 

J’ai reçu tant de mails de gens angoissés, qui tiraient le diable par la queue et qui ne voulaient pas être injectés. Il y avait énormément de femmes, des infirmières, des aides-soignantes, des agents hospitaliers, mais aussi tout une armée de fonctionnaires territoriaux en tous genres, des mères de famille avec un crédit sur le dos et des fins de mois difficiles, des précaires, des incertains.

Dans le mois d’août morose et apeuré que j’ai vécu, je garde intact le souvenir de ces paroles parfois malhabiles, de ces voix qui se sont élevées dans la nuit de notre démocratie, et qui ont déchiré l’obscurantisme macronien d’un cri simple, limpide : ils ne voulaient pas obéir. 

Je ne sais pas vous, mais moi, ça m’a fait chaud au coeur de me dire que, dans le peuple français, il y avait une myriade de gens inconnus, d’anonymes, qui étaient des héros. 

J’aurais été un soignant, une sage-femme, un aide-soignant, une infirmière, à compter le sou à la fin du mois pour acheter un oeuf, je ne sais pas bien ce que j’aurais fait à leur place. 

En fait, je suis à peu près sûr que j’aurais craqué. Je me connais, je n’aurais pas accepté d’être piqué (parce que ça, c’est vraiment aussi violent qu’une consultation chez mon généraliste quand j’ai une crise hémorroïdaire). Mais j’aurais triché, et j’aurais peut-être payé 400 ou 500 euros pour faire vacciner le coussin. 

Je suis convaincu que plein de ministres ont d’ailleurs fait ça, mais c’est une autre histoire. 

Bref, quand l’obligation vaccinale est arrivée, c’est l’Apocalypse, le grand dévoilement métaphysique qui est survenu. 

Des gens qu’on croit preux comme Attal se sont révélés de gros lâches sans honneur. Et des gens sortis de nulle part, des “rien” comme dit Macron quand il traverse une gare, sont devenus les sauveurs de la nation, de la liberté, des gens debout qu’on respect.

Et je sais que je n’en aurais probablement pas fait partie, mais eux oui. Et quand ils m’écrivaient, ils ne demandaient rien d’autre que leurs droits. 

Je sais bien qu’au même moment, les petits cons qui colonisent les cabinets ministériels de la macronie ont exsudé leur mépris pour ceux qui les nourrissent, en répétant en boucle que les Français étaient des veaux prêts à vendre père et mère pour prendre des verres en terrasse. 

Le constat n’est pas faux si l’on parle de tous les bourgeois que les macroniens fréquentent (mais j’en connais aussi à la rédaction du Figaro), qui sont autant de vendus sans foi ni loi. Mais moi, j’atteste qu’il existe une autre France, où se mélangent allègrement des gauchistes, des fachos, des Arabes, des blacks, des cathos, des musulmans, qui ont dit non. 

Et je leur tire mon chapeau. Que la Nation leur rende grâce pour les siècles des siècles.

Ce que le sacrifice des premiers de corvée nous a donné

Sans la résistance méprisée, traînée dans la boue par les médias subventionnés qui se découvrent jour après jour une âme de résistants, je sais pertinemment ce qui serait arrivé. 

Dès le 1er octobre ou le 1er novembre, l’obligation vaccinale aurait été étendue à toute la population. Il suffit de voir avec quel empressement le groupe socialiste au Sénat a déposé une proposition de loi en ce sens pour le comprendre. 

L’arsenal était prêt, et n’attendait que la passivité des Français pour agir. 

Dans les Français, je le répète, je ne mets pas l’étrange tri ethnico-religieux d’un Damien Rieu qui n’a pas eu un mot de compassion sur le sujet. Ce gars qui a commencé sa carrière avec Marine Le Pen et qui compte la poursuivre avec Eric Zemmour est, de mon point de vue, le parangon du mensonge. Il nous donne des leçons de France, mais je suis absolument certain qu’Icham, Sonia, Mehdi, qui ont refusé d’un bloc d’obéir à la vaccination décidée par la caste mondialiste sont infinement plus français que lui, qui n’a pas eu un geste pour résister, pas un clignement d’oeil, pas un mouvement de sourcil. 

Je vous le répète : être Français, c’est-à-dire amoureux réel des libertés, ça ne se proclame pas sur les réseaux sociaux, ça ne se chante pas dans les couloirs des partis politiques, ça se gagne sur le terrain. Et, en la matière, un Damien Rieu est un looser, comme tant d’autres prétendus souverainistes !

Bref, puisque nous parlons de souveraineté française, il faut dire les choses qui dérangent : combien de souverainistes ont réellement payé le prix du refus de cet ordre international, Great Reseté, qui voulait que tout le monde reçût la potion magique par voie orale ?

On pourrait ici égrener la longue liste des lâches qui ont obéi sans broncher après avoir passé toute une vie à annoncer la Révolution contre le grand capital. 

Je pense ici aux gros trous du cul trotskystes de Lutte Ouvière, à ces bourgeois gauchistes bien nés qui m’expliquent depuis des décennies que je suis un traître de classe, et qui ont tous chié dans leur froc commes des mauviettes lorsque Macron a donné le canon pour faire obéir le peuple. Terrez-vous dans votre trou, les gauchos, vous êtes des menteurs et des lâches. 

Je pense aux Antifas qui m’ont écrit que le combat contre les profits de Pfizer sentait le moisi de l’extrême-droite. Tous ces collabos sont des imposteurs, la plupart infiltrés par les services pour condamner par avance toute émancipation sociale. 

Si nous avions dû confier notre avenir à ces diseux, nous serions tous déjà vaccinés et empétrés dans les thromboses, les myorcadites, les AVC et autres drames d’effets secondaires massifs. 

Mais heureusement, il y a, en France, des vraies gens, des vrais résistants. Et eux, je les respecte. 

C’est grâce à eux que le gouvernement n’a pas remporté sa victoire complète avant l’hiver.

La dette que nous devrons payer

Dans mon enfance d’orphelin, parfois, remplir l’assiette, c’était compliqué. Ceux qui me connaissent savent ce que j’en ai gardé : un appétit pantagruélique, une soif inextinguible, et une difficulté  à comprendre la cupidité. Gagner bien sa vie, oui, mais devenir immensément riche, quel intérêt ?

Quand, cet été, j’ai reçu les mails éplorés de soignants qui ne voulaient pas être vaccinés, dans le silence de leurs phrases, j’ai entendu le petit gargouillement que j’avais, adolescent, quand l’assiette était chiche. Leur peur du lendemain, leur angoisse de ne pas y arriver n’avait pas besoin d’être dite pour que je l’entende. Elle était, elle est encore en moi, ces réveils brutaux dans la nuit, ces spectres de la misère qui hantent les cauchemars, mes amis, vous les avez connus et je ne vous les souhaitais vraiment pas. 

Mais comme tant d’autres, j’en ai profité pour ne pas être vacciné, et je voudrais vous dire merci. 

Je voudrais aussi vous dire que je pense à vous tous les jours. 

Quand je regarde un journal télévisé et que j’y lis la détresse des hôpitaux aujourd’hui, faute de main-d’oeuvre, je voudrais vous dire que votre sacrifice n’est tragiquement pas vain. 

Le système vous a banni sans comprendre qu’il avait besoin de vous pour fonctionner. Il vous a traité comme des chiens. Au fond, vous n’avez rien dit, vous avez pratiqué une belle et silencieuse sécession. Vous êtes partis sans rien dire, vous les avez abandonnés à leur mépris de caste, mais en résistant jusqu’au bout. 

De tout cela, bien entendu, les beaux parleurs de Pascal Praud, de Sonia Mabrouk et de quelques autres ne parlent jamais. 

Je vous tire mon chapeau, parce que votre sacrifice silencieux met aujourd’hui le système à genoux. 

Cette détresse d’un régime honni que nous devons balayer, on ne la doit ni aux manifestations du samedi, ni aux déclamations des éditorialistes. On les doit à vos nuits blanches, à votre ténacité, à vos assiettes moins garnies, à vos macaroni avec moins de beurre, mais à ces mains propres, cette tête haute, cette posture debout de Français dignes que je reçois comme une immense leçon de morale, d’humilité personnelle de courage. 

Peu de gens vous le diront, mais vous avez bien mérité de la patrie. 

Vous méritez réparation, et le moment venu, nous y penserons, croyez-moi.

D’ici là, je reçois humblement les leçons de votre héroïsme, je vous remercie, et je vous admire. 

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